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Paul Douglas, né en 1950 à Saint Ann en Jamaïque, est un batteur et percussionniste jamaïcain, lauréat d'un Grammy Award en 2004[1]. Sa carrière en tant qu’un des batteurs de reggae les plus enregistrés s’étend sur plus de cinq décennies. Le journaliste de musique et historien du reggae David Katz a écrit, « Paul Douglas, batteur sur lequel on peut compter, a joué sur d’innombrables hits de reggae[2]. »
Tout en étant plus connu pour son travail en tant que batteur, percussionniste et directeur musical de Toots and the Maytals, il a également travaillé avec des artistes incluant Bob Marley and the Wailers, Bonnie Raitt, et Eric Gale. Douglas est aussi parti en tournée avec de nombreux artistes incluant The Rolling Stones, Willie Nelson, Dave Matthews Band, The Who, Eagles et Sheryl Crow.
Paul Douglas est né à Saint Ann en Jamaïque. Sa carrière en tant que musicien professionnel a débuté en 1965 à l’âge de 15 ans.
Les influences musicales de Douglas incluent Lloyd Knibb, Steve Gadd, Harvey Mason, Sonny Emory, Elvin Jones, William Kennedy, Carlos Santana, Bob Marley, John Coltrane, Sam Cooke, George Duke, Boris Gardiner, The Skatalites, Eric Gale, Leslie Butler, George Benson, Marvin Gaye, David Garibaldi, et David Sanborn[3].
Tout en poursuivant une carrière active comme musicien en studio pour des artistes de reggae[4], jazz[5] et funk[6] depuis 1965, Douglas a également fait partie de plusieurs groupes de musique notables comme Toots and the Maytals, Bob Marley and the Wailers, Tommy McCook & The Supersonics, The Boris Gardiner Happening, et Byron Lee and the Dragonaires.
En 1967 Douglas rejoint Toots and the Maytals en tant que membre fondateur du groupe tel qu’il est connu aujourd’hui, ayant été jusqu’alors un trio vocal. Douglas est le batteur, percussionniste et directeur musical depuis 1985.
Matthew Sherman précise ainsi : « …Le reggae était né. Toots (Toots Hibbert) annonça ce nouveau son avec le titre précurseur Do the Reggay…Toots ne pouvait pas se tromper en enregistrant pour Leslie Kong. Avec les Beverley’s All-Stars (Jackie Jackson, Winston Wright, Hux Brown, Rad Bryan, Paul Douglas et Winston Grennan), noyau de musiciens constant et la brillante harmonie des Maytals »[7]...
Selon le dictionnaire Larousse la définition de reggae est la suivante[8]:
Musique populaire jamaïcaine née, à la fin des années 1960, de la fusion du ska et des rythmes calypso venus de la Trinité avec le blues et le rock and roll nord-américain, et caractérisée par un rythme binaire syncopé avec le décalage du temps fort. Le genre se métamorphose en reggae, un terme que l'on doit à Frederic Toots Hibbert, compositeur en 1967 de Do the Reggay[8].
À l’origine The Maytals était uniquement un trio vocal, mais après avoir signé avec Island Records en 1975 Chris Blackwell fit en sorte que le groupe d’enregistrement devienne The Maytals avec comme leader le chanteur Toots Hibbert et forme ainsi Toots and the Maytals. Les premiers membres instrumentistes ajoutés au groupe comprenaient Jackie Jackson, Hux Brown, Rad Bryan et Paul Douglas[7]. En , Jackie Jackson a décrit la formation du groupe dans une interview radio pour Kool 97 FM Jamaïque[9]. Accompagné par Paul Douglas et Radcliffe “Dougie” Bryan en studio, Jackson a expliqué :
« Nous sommes tous des membres originaux du groupe Toots and the Maytals. D’abord Toots and the Maytals, c’était trois gars: Toots, Raleigh et Jerry. Ensuite, ils ont été signés par Island Records, Chris Blackwell. Et on était leur groupe d’enregistrement. Un jour on a été appelés chez Blackwell. Et il nous dit, “Bien messieurs, je pense qu’il est temps. On dirait bien que ce Toots and the Maytals va avoir du succès.” À ce moment-là il avait déjà signé Bob (Marley). Alors dans son camp, Island Records, il y avait Toots and the Maytals / Bob Marley ; on parlait du reggae qui devenait international. On a continué de se voir et il (Blackwell) a décidé que le groupe d’accompagnement qui accompagne toutes les chansons, le groupe qui enregistre, devait devenir le groupe the Maytals. Alors on a tous été réuni sous Toots and the Maytals. Alors on est devenus Maytals aussi. Et puis on a pris la route en 1975… On a fait la 1re partie de Eagles, Linda Ronstadt et Jackson Browne. On a fait la 1re partie de The Who pendant environ deux semaines »[9].
Le premier album de Toots and the Maytals distribué par le label Island Records de Chris Blackwell fut Funky Kingston. Le critique musical Lester Bangs décrivit l'album dans Stereo Review comme « la perfection, l'ensemble le plus passionnant et diversifié de chansons de reggae par un artiste[10]... » En tant que fondateur d’Island Records, Chris Blackwell dit à propos de leur son « The Maytals ne ressemblaient à personne…leur son était sensationnel, brut et dynamique »[11]. Chris Blackwell a entretenu un fort engagement envers Toots and the Maytals. Il a dit que « Je connais Toots depuis plus longtemps que n’importe qui - bien plus longtemps que Bob (Bob Marley). Toots est un des êtres humains les plus purs que j’ai rencontré dans ma vie, pur presque à l’excès[2]. »
Le , Toots and the Maytals ont été retransmis en direct sur KMET-FM pendant qu'ils jouaient à The Roxy Theatre à Los Angeles. Cette retransmission a été remasterisée et mise en vente sous la forme d'un album intitulé Sailin' On par Klondike Records[12].
En 2015, le magazine Vogue a classé la chanson « 54-46 Was My Number » de Toots and the Maytals parmi leurs « 15 chansons Reggae Roots que vous devriez connaître »; et dans une interview avec Patricia Chin de VP Records, Vogue a classé le groupe dans une liste abrégée des premières « Royautés reggae » enregistrées au Studio 17 de Kingston, Jamaïque qui comprenait Bob Marley, Peter Tosh, Gregory Isaacs, Dennis Brown, Burning Spear, Toots and the Maytals, The Heptones, et Bunny Wailer[13],[14].
En 2017, Toots and the Maytals sont devenus le deuxième groupe de reggae à jouer au festival Coachella, après Chronixx en 2016[15],[16],[17].
En 2017, Chris Blackwell, fondateur du label Island Records qui a signé Bob Marley (Bob Marley and the Wailers) ainsi que Toots and the Maytals, a soumis aux studios Universal Music et Studiocanal son souhait de créer une série TV qui montre la naissance du reggae et la progression de l’industrie musicale jamaïcaine depuis l’indépendance du pays en 1962[18].
Le , le groupe Toots and the Maytals qui a sorti la première chanson à utiliser le mot « reggae » avec « Do the Reggay » en 1968, a joué leur nouvelle chanson « Marley », un hommage à Bob Marley, en live pour la première fois lors de The Tonight Show Starring Jimmy Fallon[19],[20].
Le , Rolling Stone s'est associé à YouTube Music pour "The Rolling Stone Relaunch" pour célébrer la refonte du magazine et du site web, en plus du récent lancement de YouTube Music. Il marque le début d'un accord de partenariat entre Rolling Stone et YouTube Music, fournissant des contenus numériques exclusifs et des expériences artistiques pour les utilisateurs. L'événement, tenu à Brooklyn, a accueilli 500 initiés de l'industrie de la musique et présenté une performance musicale de Shawn Mendes. La soirée s'est terminée par une performance spéciale par le groupe musical historique Toots and the Maytals, dont le chanteur Toots Hibbert a été nommé par Rolling Stone comme un des 100 plus grands chanteurs. Le concert a été filmé pour la série nommée aux Emmy Awards « Live from the Artists Den »[21],[22]
Douglas a contribué à plusieurs albums de Bob Marley, notamment Small Axe et Soul Shakedown Party[23] qui sortirent sur le label Beverley, et il a joué en concert avec Bob Marley and the Wailers[24] au début des années 1970[23].
The Wailers ont travaillé avec le producteur de reggae Leslie Kong, qui a utilisé ses musiciens de studio appelés Beverley's All-Stars (Jackie Jackson, Paul Douglas, Gladstone Anderson, Winston Wright, Rad Bryan, Hux Brown) pour enregistrer les chansons qui seraient publiées sous la forme d'un album intitulé The Best of The Wailers / Le best of de The Wailers[25]. Les morceaux comprenaient Soul Shakedown Party, Stop That Train, Caution, Go Tell It on the Mountain, Soon Come, Can’t You See, Soul Captives, Cheer Up, Back Out, et Do It Twice[25].
Le batteur jamaïcain Winston Grennan indique aussi à Carter Van Pelt, sur ce groupe Beverley's All-Stars qu'il avait constitué avec Gladstone Anderson notamment, groupe sollicité par différents artistes, pour les accompagner, y compris par Bob Marley : « Un peu plus tard un batteur appelé Paul Douglas est arrivé, de temps en temps on lui demandait de venir si je ne pouvais pas jouer à une session. Paul était le seul en qui les gars avaient vraiment confiance pour être capable de jouer parmi eux »[26].
The Perfect Beat est une chanson sur l'album Eardrum de Talib Kweli. Pour la réaliser, Kweli a samplé une chanson de Bob Marley & the Wailers appelée, Do It Twice, qui est un rythme de tambour de Paul Douglas[27],[28].
Perry (Lee "Scratch" Perry) commence également à innover et à expérimenter des styles variés et des sons complexes, en mettant à contribution différents musiciens... Il fait lui aussi appel à Paul Douglas, membre occasionnel des Supersonics et pilier des productions de Leslie Kong, le propriétaire du label Beverley's[29].
Douglas fut membre de Tommy McCook & The Supersonics entre 1968 et 1969, période pendant laquelle le groupe sortit trois 33 tours.
Entre 1970 et 1973 Douglas fut le batteur pour The Boris Gardiner Happening, et enregistra cinq 33 tours avec le groupe. The Boris Gardiner Happening a enregistré une version de "Ain't No Sunshine” qui est sorti en 1973 avec Paul Douglas comme chanteur principal et Boris Gardiner comme bassiste dans le cadre de The Boris Gardiner Happening - Is What’s Happening (album)[30].
Douglas a travaillé comme directeur musical pour le groupe Leroy Sibbles.
Douglas a fait une tournée au Royaume-Uni avec John Holt en 1974. C’était la première tournée de reggae accompagnée par un grand orchestre, un orchestre de 15 musiciens venant d’Angleterre. Six des membres de la tournée étaient des musiciens vétérans des sessions d’enregistrement : Hux Brown (guitare), Jackie Jackson (guitare basse), Paul Douglas (batterie), Rad Bryan (guitare), Winston Wright (orgue) et Gladstone Anderson (piano). Douglas rejoignit et joua également avec The Pioneers qui était accompagné cette année-là en Angleterre par Eddy Grant du groupe The Equals.
En 1975 Douglas rejoignit Byron Lee and the Dragonaires comme musicien de session et devint plus tard un membre du groupe comme batteur sur le 33 tour Sparrow Dragon Again.
Douglas est parti en tournée avec de nombreux artistes tout au long de sa carrière dont :
Le au Glastonbury Festival, le groupe de reggae Toots and the Maytals était prévu pour 17h30 avec BBC Four programmé pour montrer des extraits du spectacle. Lorsque BBC n'a pas montré les extraits, on soupçonnait que Toots and the Maytals a manqué l'horaire prévu pour eux, et le commentateur de BBC Mark Radcliffe s'est excusé en leur nom en disant « Si vous attendiez Toots and the Maytals - et, franchement, nous attendions tous - il me semble qu'ils étaient "à l'heure jamaïcaine" ou quelque chose parce qu'ils ne sont pas arrivés à temps sur scène. » Le groupe crédité d'avoir donné un nom au genre de reggae avec leur chanson “Do the Reggay” a par la suite été reprogrammé par les organisateurs du Glastonbury Festival en donnant à Toots and the Maytals l'horaire prévu pour minuit, et tous les autres artistes ont été déplacés par une heure[31],[32],[33],[34].
Le travail de Douglas en tant que musicien de session croise plusieurs genres[4],[5],[6]. Son talent à la batterie lui vaut la reconnaissance et le respect des producteurs[7],[23],[29],[35]. Un article sur les productions de Clancy Eccles et Trojan Records précise ainsi : « On a fait appel aux meilleurs musiciens disponibles, avec The Dynamites au cœur de son équipe habituelle en session, comprenant les talents de Hux Brown (guitare), Clifton “Jackie” Jackson (guitare basse), Gladstone Anderson (piano), Winston Wright (orgue) et Paul Douglas (batterie) »[35]. »
En plus des enregistrements effectués comme membre de groupes affiliés, le travail de Douglas en studio inclut des sessions avec:
Dans une interview avec Mikey Thompson le pour Kool 97 FM, Jackie Jackson avec Paul Douglas et Radcliffe "Dougie" Bryan ont été interrogés sur les nombreux enregistrements qu'ils ont fait ensemble comme la section rythmique pour Treasure Isle Records, Beverley's Records, Channel One Studios et Federal Records. En plus des travaux mentionnés avec Sonia Pottinger, Duke Reid, Lynn Taitt, Delroy Wilson et Lee "Scratch" Perry, ils ont été interviewés sur leur travail sur les chansons suivantes[36]:
Douglas est apparu dans le documentaire de 2011 “Reggae Got Soul: The Story of Toots and the Maytals” / “Le reggae a de l’âme: l’histoire de Toots and the Maytals” qui a été diffusé sur la chaîne BBC et a été décrit comme “l’histoire jamais racontée de l’un des artistes les plus influents à avoir jamais émergé de Jamaïque”[46],[47]. Le documentaire inclut Marcia Griffiths, Jimmy Cliff, Bonnie Raitt, Eric Clapton, Keith Richards, Willie Nelson, Anthony DeCurtis, Ziggy Marley, Chris Blackwell, Paolo Nutini, Sly Dunbar, Robbie Shakespeare, et Toots Hibbert[47],[48].
Dans une interview avec Batterie Magazine pour un article sur Douglas et son travail dans le genre de reggae pour l'édition de septembre / , le magazine lui a demandé de son travail en tant que principal batteur et directeur musical de Toots and the Maytals, en plus d'être appelé pour travailler avec des artistes et des producteurs tels que Bob Marley, Lee Scratch Perry, Eric Gale, Ken Boothe, The Congos et Delroy Wilson. Dans l'interview, Douglas a expliqué que l'un de ses héros est Lloyd Knibb de The Skatalites, et aussi que ses influences musicales ne s'arrêtent pas à la batterie. Il est aussi influencé par George Benson, Carlos Santana, John Coltrane, Sam Cooke et David Sanborn[54].
D' à , Douglas fait partie de l’exposition « Jamaica Jamaica ! » à la Philharmonie de Paris. Douglas est présenté sur l'affiche à l'exposition montrant la formation de Bob Marley & The Wailers sur le label de Tuff Gong, et il fait également partie de l'exposition en tant que membre de Toots and the Maytals pour leur importance dans le développement de musique reggae[55],[56].