Paul Leroy-Beaulieu
Fonctions
Président
Société d'économie politique
-
Président
Société de législation comparée
-
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Pierre Paul Leroy-Beaulieu
Nationalité
Formation
Activités
Famille
Père
Fratrie
Enfant
Autres informations
A travaillé pour
Collège de France (-)Voir et modifier les données sur Wikidata
Propriétaire de
Château de Cazilhac, château de Montplaisir (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Membre de
Distinction

Pierre Paul Leroy-Beaulieu[1],[2], né à Saumur le et mort à Paris le , est un économiste et essayiste français.

Biographie

Jeunesse et études

Paul Leroy-Beaulieu est issu d'une famille de parlementaires et d'orléanistes. Son père, Pierre Leroy-Beaulieu, est un avocat et homme politique ; préfet du Lot, il avait été plusieurs années député du Calvados. Son grand-père, François Leroy, avait lui-même été député du Calvados sous la monarchie constitutionnelle française. Son frère, Anatole Leroy-Beaulieu, est historien.

Paul Leroy-Beaulieu fait ses études au lycée Bonaparte à Paris. Il obtient une licence de droit à l'université de Paris, et poursuit ses études à Bonn et à Berlin. De retour en France, il se consacre à l'étude de l'économie.

Il se marie le avec Cordélia Chevalier (1848-1913), fille de Michel Chevalier[3]. C'est via son épouse qu'il est lié au Rouergue, et il devient président du conseil d'administration de l'entreprise de roquefort Société de 1901 à 1916[4]. Le député Pierre Leroy-Beaulieu est leur fils[3].

Parcours professionnel

Représentant d'une nouvelle génération d'économistes, il devient chef de file des économistes libéraux[5]. Il publie un certain nombre d'études sur les salaires ouvriers, l'administration locale en France et en Angleterre, et le travail des femmes employées dans les travaux d'industries.

En 1870, il remporte un prix de l'Institut avec un mémoire sur le Système colonial des peuples modernes, qu'il augmente et publie en 1874 sous le titre De la colonisation chez les peuples modernes. Avec cet ouvrage, Leroy-Beaulieu devient l'un des porte-parole de la colonisation, inspirant les discours de Jules Ferry, et invitant la Troisième République à une nouvelle expansion coloniale.

Collège de France. M. le professeur Leroy-Beaulieu, membre de l'Institut (Bibliothèque de la Sorbonne, NuBIS)

Il reprend en 1873 le titre L'Économiste français fondé par Jules Duval. De 1879 à 1881, il est titulaire de la chaire de science financière à l'École libre des sciences politiques. En 1878, il succède à son beau-père Michel Chevalier à la chaire d'économie politique du Collège de France et il est élu membre de l'Académie des sciences morales et politiques. Il fut également membre de la Fédération nationale des Jaunes de France. Membre de la Société d'économie politique, il est élu vice-président en 1893 puis président en 1911[6].

Il propage des idées xénophobes à l'encontre des travailleurs immigrés italiens dans le contexte des Vêpres marseillaises[5].

Il crée une association de porteurs de parts de mines d'or d'Afrique du Sud qui intervient dans le débat au moment de la guerre des Boers[7].

Il devient par ailleurs une tête de Turc de l'humoriste Alphonse Allais, qui ne se prive pas de lui attribuer d'énormes sophismes économiques, en particulier dans le domaine du protectionnisme : « Paul Leroy-Beaulieu, un garçon remarquablement intelligent, est d'avis qu'on mette un gros impôt sur les produits agricoles étrangers. Les campagnards français pourraient alors augmenter leurs prix de vente et, d'après le savant économiste, leurs bénéfices s'accroîtraient d'autant. Le pain à vingt sous la livre[8], voilà l'idéal de P. L.-B. ! »[9]

Principales publications

Salle de rédaction du Journal des débats en 1889.

Notes et références

  1. Yves Breton et Michel Lutfalla, L'économie Politique en France au XIXème siècle, Paris, Economica,
  2. (en) Sharif Gemie, « Politics, Morality and the Bourgeoisie: The Work of Paul-Leroy Beaulieu (1843-1916) », Journal of Contemporary History,‎
  3. a et b « Généalogie de Irénée Marie Cordélia Michèle Chevalier », sur Geneanet (consulté le )
  4. Alain Chatriot, « Tout un fromage », La Vie des idées, (ISSN 2105-3030). [lire en ligne].
  5. a et b Gérard Noiriel, « Histoire populaire de la France », Le Monde diplomatique,‎ (lire en ligne, consulté le )
  6. Le Temps, 7 juillet 1893, Bulletin de la Société d'économie politique, 1911 ( 114 voix pour 123 votants )
  7. La France et l'Afrique du Sud : histoire, mythes et enjeux contemporains, par Daniel Bac, page 55, Éditions KARTHALA, 1990.
  8. Un franc (= vingt sous) en correspond d'après les tableaux d'inflation à 15 euros de janvier 2012, donc 30 euros le kilogramme de pain.
  9. Alphonse Allais, Le Bec en l'air, L'École Scarron, Œuvres anthumes, Laffont-Bouquins, page 742.

Voir aussi

Articles connexes

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