Cet article est une ébauche concernant un musicien américain et le jazz.

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Phineas Newborn Jr
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Informations générales
Naissance
Whiteville, Tennessee
Décès (à 57 ans)
Memphis, Tennessee
Activité principale Pianiste et compositeur
Genre musical Jazz
Instruments Piano
Labels EmArcy Records
Influences Art Tatum, Bud Powell, Erroll Garner

Phineas Newborn Jr est un pianiste de jazz, né le à Whiteville (Tennessee) et mort le à Memphis (Tennessee).

Biographie

Dans la lignée d'Art Tatum, Oscar Peterson ou Bud Powell, Newborn est né dans une famille de musiciens. Son frère, (Edwin) Calvin Newborn est guitariste. Il a tout d'abord joué dans une formation rhythm and blues dirigée par Tuff Green et avec son père, Phineas (ou Phinus) Newborn Sr, qui est batteur et chef d'orchestre. Ils accompagneront notamment B.B. King lors de ses premiers enregistrements en 1949-1950. Ses premiers enregistrements reçurent aussi les encouragements de l'harmoniciste de blues Big Walter Horton avec qui il enregistrera 4 morceaux en juin 51. En 1952, il est le pianiste de l'orchestre de Lionel Hampton (et apprend le vibraphone au passage). Après une période militaire il abandonne le rhythm and blues et, encouragé par Count Basie qui l'a entendu à Memphis, part pour New York à partir de 1956[1]. Il enregistre rapidement ses premiers albums en tant que leader (souvent accompagné par son frère guitariste). Il sera partenaire de Charles Mingus pour enregistrer la musique du film Shadows de John Cassavetes (1958). Sa réputation s'étend et à l'automne 1958, il participe à la tournée Jazz from Carnegie Hall (avec Oscar Pettiford, Kenny Clarke, J.J. Johnson, Kai Winding, Red Garland, Zoot Sims et Lee Konitz) qui passera par Manchester, Londres, Amsterdam, Stockholm, Paris, Berlin et Munich. Il sera à nouveau en Europe, à Rome, l'année suivante.

À partir de 1961, il enregistre à plusieurs reprises pour Contemporary Records, le plus souvent en trio, mais aussi comme sideman aux côtés Teddy Edwards et Howard McGhee ou auprès de la chanteuse Helyne Stewart. S'il a les honneurs d'un programme de télévision en 1962 (Jazz Scene USA), on commence aussi à lui reprocher trop de facilité et pas assez "d'inspiration".

Après une éclipse au disque de quelques années, il revient au milieu des années 1970 avec un impressionnant album en solo chez Atlantic. Il retrouve alors le chemin des studios et même des festivals internationaux. Il sera ainsi présent aux festivals de jazz de Montreux et d'Antibes Juan les Pins en 1979. Des problèmes de santé le maintiendront à nouveau à l'écart malgré de trop rares apparitions de 1986 à 1989, année où il meurt à Memphis, atteint d'un cancer du poumon, âgé de seulement 57 ans.

Phineas Newborn Jr, très virtuose, est influencé par le bebop, le blues et le swing à la Count Basie, ainsi que par l'étude du piano « classique » : on retrouve dans son jeu du contrepoint à la Bach, et il cite la Sonatine de Ravel dans l'introduction de sa version de Lush Life[2]. Il se distingue par une technique impressionnante de la main gauche (on peut écouter à ce titre Blues Theme For Left Hand Only, 1959), sans doute développée pendant sa pratique du boogie-woogie durant sa jeunesse ; un jeu riche de block chords, de phrases aux deux mains à deux octaves d'intervalle ou en miroir[1]...

Discographie

Disques enregistrés et/ou publiés sous son nom

Autres enregistrements auxquels il a participé

Notes et références

  1. a et b Philippe Carles, André Clergeat, Jean-Louis Comolli, Dictionnaire du Jazz, Paris, Robert Laffont, coll. « Bouquins », 1994.
  2. Arnaud Merlin, « Phineas Newborn, avec Vincent Bourgeyx », Le Matin des musiciens du mardi, sur francemusique.fr, (consulté le ).