Pierre Charles Le Monnier
Pierre Charles Le Monnier, par Nicolas-Bernard Lépicié (v. 1777). Musée Calouste Gulbenkian, Lisbonne.
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 83 ans)
Les Hérils (d) ou BayeuxVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activités
Père
Fratrie
Enfant
Adélaïde Le Monnier (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Parentèle
Autres informations
A travaillé pour
Collège de France (-)Voir et modifier les données sur Wikidata
Membre de
Maîtres

Pierre Charles Le Monnier (ou Lemonnier), né le à Paris et mort le à Hérils, commune de Maisons à 5 km de Bayeux, est un astronome français à qui l'on doit d'importants travaux à la fois en astronomie et en géodésie.

Biographie

Il est le fils du philosophe et mathématicien Pierre Lemonnier. Il devient membre de l'Académie royale des sciences en 1736 et il est professeur au Collège de France à partir de 1746. Il est le premier maître de l'astronome Joseph de Lalande, avec lequel il aura par la suite de vives disputes. Il semble avoir été l'astronome privilégié de Louis XV. À 21 ans, il participe à l'expédition de 1736–1737 en Laponie, dirigée par Pierre Louis Moreau de Maupertuis, pour déterminer si la Terre est un ellipsoïde allongé ou aplati aux pôles. Pour commémorer cette fructueuse expédition, il créa la constellation du Renne, aujourd'hui obsolète. Il devient membre de la Royal Society le .

La détermination des changements de la réfraction atmosphérique en été et en hiver et la réforme des tables du Soleil comptent parmi ses contributions majeures à l'astronomie. Il régla sa lunette astronomique grâce au cadran solaire légèrement déclinant de l'après-midi de l'église saint Eustache à Paris dans le premier arrondissement. Ses observations effectuées en 1743 à l'aide d'un gnomon ou plutôt d'une méridienne en l'église Saint-Sulpice à Paris indiquent, par comparaison avec celles effectuées par Jean-Dominique Cassini à Bologne en 1656, une diminution de l'obliquité de l'écliptique ainsi que de la hauteur polaire à Paris. Le Monnier est reconnu comme un observateur infatigable qui fait progresser la pratique des mesures astronomiques en France[1]. Il participe aussi activement à la diffusion des travaux de ses confrères anglais, notamment John Flamsteed et Isaac Newton. On lui attribue une douzaine d'observations de l'étoile de cinquième grandeur qu'était Uranus avant que celle-ci ne soit officiellement découverte par William Herschel en 1781 et identifiée un peu plus tard comme une planète. L'anecdote voudrait que ses observations aient été négligemment consignées sur le papier d'emballage de sa poudre à perruque.

En 1935, l'Union astronomique internationale a donné le nom de Le Monnier à un cratère lunaire.

Situé en bordure de la Mer de la Sérénité, le cratère Le Monnier a été exploré en 1973 par le rover Russe Lunokhod 2. Abandonné en panne, il s'y trouve toujours.

Sa famille

Principales publications

Références

  1. En Perse, Simon de Verville fait, pour lui, l’acquisition du grand Almageste, en arabe, du célèbre Nasir al-Din al-Tusi, grand in-fol., au premier feuillet duquel on lit, sur le recto, la note suivante, écrite de sa main : « à Ispahan, le 28 décembre 1755, à la latitude de 32° 05 05 — Au Nassir Eddin Toussi de ce siècle, mon intime ami M. Lemonnier ».