Platanus ×hispanica, platane à feuilles d'érable

Platanus ×hispanica
Description de cette image, également commentée ci-après
Sujet âgé à Soignies (Belgique).
Classification
Règne Plantae
Sous-règne Tracheobionta
Division Magnoliophyta
Classe Magnoliopsida
Sous-classe Hamamelidae
Ordre Hamamelidales
Famille Platanaceae
Genre Platanus

Hybride

Platanus ×hispanica
Mill. ex Münchh., 1770

Parent A de l'hybridation
Platanus occidentalis
×
Parent B de l'hybridation
Platanus orientalis

Synonymes

Platanus ×acerifolia (Aiton) Willd.

Classification phylogénétique

Ordre Proteales
Famille Platanaceae
Écorce d'un sujet centenaire.
Jeune pousse issue d'un semis.
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Le platane commun ou platane à feuilles d'érable (Platanus ×hispanica ou Platanus ×acerifolia)[1] est une espèce d'arbres de la famille des Platanaceae.

C'est un hybride entre le platane d'Occident (Amérique du Nord) et le platane d'Orient (ouest de l'Asie, sud est de l'Europe)[2], à fertilité très faible (seule une infime partie des graines peuvent germer), apparu au cours du XVIIIe siècle en Europe. Cette espèce est couramment utilisée comme arbre d'ornement et d'alignement le long des rues.

Origine

Existant en Europe, au Crétacé, le platane y disparaît à l'ère glaciaire. Le platane d'Occident (peu courant en Europe et d'origine américaine) et le platane d'Orient (planté par les Romains en Italie, vers l'an 390 av. J.-C.) évoluent différemment[réf. souhaitée]. Ils sont introduits et hybridés en Espagne (d'où le nom "Hispanica") et en Angleterre vers 1650, pour donner le platane commun ou platane à feuilles d'érable[réf. souhaitée], le plus courant en France.

Caractéristiques

Étymologie

Le terme « platane » a été emprunté, via le latin, au nom grec de l'arbre, platanos, de platus, large, en référence à l'ampleur du houppier.

L'épithète spécifique du nom scientifique synonyme, acerifolia, c'est-à-dire à feuille d'érable, fait référence à la ressemblance des feuilles de cette espèce avec celles de l'érable, principalement à l'érable sycomore, Acer pseudoplatanus (faux platane), qui lui est ainsi nommé pour sa ressemblance avec le platane par les feuilles[réf. souhaitée].

Utilisation

Platanes en alignement urbain.
Platanus hispanica - MHNT

Conseils d'entretien

Des platanes malades le long du canal du Midi à Agde.

Les platanes ne nécessitent pas d'entretien particulier. Sur un jeune sujet, on peut élaguer les branches latérales de façon à renforcer le tronc et laisser apparaître l'écorce. Sur un sujet âgé (que l'on rencontre rarement dans un jardin de particulier), on peut éclaircir les branches, pour réduire la prise au vent et éliminer les branches mortes qui pourraient tomber sur les passants. Cet arbre supporte très bien les tailles sévères annuelles (taille en tête de chat).

Écologie

L'écorce de platane se délite pour former des rhytidomes, bien connus des entomologistes, sous lesquels une multitude de petits animaux viennent chercher refuge, notamment en hiver. Tout un écosystème se développe ainsi sous les plaques d'écorce, avec ses proies et ses prédateurs[réf. souhaitée]. En hiver, cette faune est encore augmentée par les animaux vivant normalement dans le houpier, et qui descendent sur le tronc et les branches lors de la chute des feuilles, mais également par d'autres animaux des alentours, normalement non inféodés au platane le reste de l'année[réf. souhaitée].

On peut ainsi y observer des pseudoscorpions, comme Chernes hahnii, de petits coléoptères Carabidae, comme Dromius quadrimaculatus, des escargots, comme les clausilies et les boutons, ainsi que de nombreuses espèces d'araignées, punaises et coccinelles.

Ravageurs des platanes

Tigre du platane (Corythucha ciliata).

L'étendue des dégâts sur certains lots de platanes utilisés comme arbres d'alignement a contraint, ces dernières années, à leur abattage et à leur remplacement par des essences plus résistantes, comme le micocoulier, sur de nombreux sites.

Allergies

Duvet sous-foliaire ; momentanément irritant

Il faut éviter l'élagage au printemps, quand les jeunes feuilles sont en croissance. Celles-ci sont en effet recouvertes d'un duvet de poils irritants pour les yeux, la gorge et les voies respiratoires. Ces poils irritants sont arrachés et dispersés par les procédures d'élagage.

Pollens devenant allergène au contact de polluants courants

Récemment (2017) les effets de deux polluants « oxydants » (O3 et NO2) sur du pollen en suspension (de platane ; Platanus x acerifolia) ont été recherchés, étudiés et mesurés via 3 techniques : immunoempreinte, spectroscopie photoélectronique infrarouge et rayons X[5].

Les tests immunologique ont clairement mis en évidence une augmentation d'allergénicité du pollen[5].

Les deux autres méthodes ont montré que la composition élémentaire de surface du pollen de platane avait (en 6 heures) changé sous l'effet de ces polluants (communs en ville).
Certains de ces changements dépendent des polluants. In vitro, six heures d'exposition à 0,061 ppm d'O3 : 0,025 ppm de NO2 et 0,060 et 0,031 ppm du mélange O3 + NO2 suffisent à induire des changements d'allergénicité du pollen, plus ou moins selon le polluant testé (gaz ou mélange de gaz)[5].

Ce travail a aussi montré qu'un même gaz oxydant (O3 ou NO2) peut interagir différentient selon l'allergène considéré[5]. Selon les auteurs, « lors de son voyage dans l'air, la paroi pollinique subit donc des modifications de ses composants induites par la pollution atmosphérique, ce qui peut compromettre la fonction pollinique »[5].

Remarque : ces changements surviennent à des niveaux inférieurs aux seuils réglementés de pollution de l'air[5].

Le platane dans la culture

Notes et références

  1. Platanus x hispanica sur le site INPN, consulté le 22 octobre 2015
  2. Camille Henriet, « Le Platane commun » Accès libre, sur Le Blog Gallica, (consulté le )
  3. « Le plus gros platane d'Europe »,
  4. (en) Roberto G. Ocasio-Morales, « <Origin of Ceratocystis platani on Native Platanus orientalis in Greece and Its Impact on Natural Forests> », <Plant Disease>, vol. 91, no 7,‎ <2007>
  5. a b c d e et f (en) Helena Ribeiro, Célia Costa, Ilda Abreu et Joaquim C.G. Esteves da Silva, « Effect of O3 and NO2 atmospheric pollutants on Platanus x acerifolia pollen: Immunochemical and spectroscopic analysis », Science of The Total Environment, vol. 599-600,‎ , p. 291–297 (DOI 10.1016/j.scitotenv.2017.04.206, lire en ligne, consulté le )

Annexes

Bibliographie

Articles connexes

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Liens externes

Voir aussi