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Le puits perdu (ou puits d'infiltration) est un dispositif d'assainissement terminal, le plus souvent non-collectif, qui a pour fonction l'évacuation des fluides qui y sont acheminés par le réseau d'assainissement dans le sol.

Contrairement à la fosse septique, le puits perdu n'a pas de fonction épuratrice, il se limite à injecter l'eau déjà épurée dans la nappe phréatique. Le puits perdu est particulièrement adapté à l'évacuation des eaux pluviales lorsque les conditions nécessaires à cette fonction le permettent. Toutefois, son impact environnemental est à double tranchant : autant il permet la recharge des nappes phréatiques, autant il présente un risque environnemental et sanitaire de contamination de ces nappes.

Pour cette raison, à l'instar des autres types d'ouvrages d'assainissement in situ, son utilisation est soumise à déclaration préalable et est réglementée dans la plupart des pays[1],[2].

Description

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Construction

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Un puits perdu est réalisé par fouille du sol en puits (terrassement ponctuel) à profondeur modérée. Les parois de la fouille ainsi ouverte sont maçonnées à l'aide d'un appareil grossier à joints ouverts, le plus souvent cyclopéen, destiné à laisser passer le fluide évacué dans le puits à travers les interstices de l'appareil. La profondeur de fouille est déterminée par la perméabilité des couches de sol traversées et s'arrête à l'horizon géologique perméable, permettant d'atteindre la nappe phréatique.

Les dimensions des puits perdus varient comme suit :

Après la réalisation de la fouille et de la paroi, le fond du puits perdu est rempli de couches homogènes de granulats perméables (sables et graviers de diverses sections, posées dans l'ordre décroissant de diamètres des grains; les plus fins en fond de fouille) au-dessus desquelles un dispositif de percolation est installé afin d'éviter le renardage et de ravinage [3]du matériau par la chute du fluide évacué. Le rôle des granulats employés est d'éviter l'injection de matières en suspension ou de substrat dans la nappe phréatique. Toutefois, ce dispositif de filtration est réservé au filtrage mécanique. Il ne permet par de dépolluer l'eau ou d'en retirer des substances dissoutes ou émulsionnées. Par conséquent, le puits perdu ne peut recevoir des eaux contenant des graisses, des tensioactifs, des engrais, etc.

Enfin, par mesure d'hygiène et de sécurité, l'ouvrage reçoit un couvercle en dur, permettant de confiner l'ouvrage terminé dans le sol à faible profondeur ce qui permet de rendre l'ouvrage visitable. Ce couvercle, empêche toute chute accidentelle dans le puits, mais permet également d'isoler les émanations gazeuses caractéristiques des ouvrages d'assainissement.

Matériaux

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Les matériaux employés dans un puits perdu font partie des matériaux classiques et durables de la construction. Malgré le faible besoin en maintenance de ce type d'ouvrages, la durabilité et la pérennité sont des caractéristiques critiques du puits perdu. Ainsi, on utilise des matériaux réputés pour leur durabilité et leur adéquation avec l'usage envisagé :

Configurations

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Configurations constructives

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Il existe trois principales variantes de puits perdu:

D'autres variantes sont parfois employées en fonction des conditions (buses perforées en montagne lorsque les couches drainantes ne sont pas disponibles ou lorsque la nappe est affleurante etc.) mais restent d'un usage exceptionnel.

Configurations piézométriques

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Les puits perdus sont classés en trois catégories distinctes en fonction de leur profondeur par rapport à la nappe :

A chaque configuration piézométrique son mode de calcul et ses limites de performance.

Dimensionnement

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Le dimensionnement d'un puits perdu vise à en déterminer les caractéristiques géométriques et physiques générales : hauteur, largeur, chambre de stockage éventuelle. La méthode de calcul détermine a hauteur de remontée de l'eau de la nappe dans le puits face à un débit déterminé. Lorsque cette hauteur n'excède par la hauteur du puits (avec une marge de sécurité) le puits est convenable au débit envisagé.

Hypothèses de calcul

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Avant de procéder au dimensionnement d'un puits perdu, il y a lieu de collecter et vérifier les données ci-dessous:

Règles de calcul

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Cas des puits traversants la nappe phréatique (performance maximale)

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La formule ci-dessous décrit la remontée d'eau dans le puits face à un débit donné à partir du niveau supérieur de la nappe. Il convient d'appliquer un coefficient de sécurité de 2 à cette formule. la hauteur théorique de calcul sera donc 2 x H.

où:

Cas des puits affleurant la nappe phréatique (performance intermédiaire)

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La formule ci-dessous décrit la remontée d'eau dans le puits face à un débit donné à partir du niveau supérieur de la nappe. Il convient d'appliquer le même coefficient de sécurité de 2 à cette formule. la hauteur théorique de calcul sera donc 2 x H.

est un coefficient supérieur à 1

Cas des puits perdus en lanterne

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Il n'existe pas de formule théorique de calcul pour les puits perdus en lanternes. Toutefois, si l'on suppose un cône d'infiltration de 30° à partir de la verticale, on peut calculer la hauteur de remontée des eaux au fond du puits perdu comme suit :

où K est la vitesse d'infiltration à 2 m de profondeur en m/s mesurée in-site ou fournie par le laboratoire géotechnique.

Voir aussi

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Notes et références

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  1. « Projet de loi sur l'eau - Secrétariat Générale du Gouvernement du Royaume du Maroc », sur sgg.gov.ma, (consulté le )
  2. « Code de l'environnement | Legifrance », sur www.legifrance.gouv.fr (consulté le )
  3. « Érosion régressive (renard hydraulique) », sur education.fr, (consulté le )