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Raymond Georges René Fassin, né le 6 décembre 1914 à Gennevilliers et mort le à Neuengamme, est instituteur et résistant français. Il est l'un des adjoints de Jean Moulin.
Raymond Georges René Fassin est le fils de Georges Alphonse Fassin et d'Yvonne Chapuy[1].
Le , il épouse, à Auxerre, Geneviève Devilliers[1].
En , il commence son service militaire au 37e régiment de Forteresse (37e RIF) affecté au secteur fortifié des Vosges. Il suit la formation d'élèves officiers de réserve à l'école de Saint-Maixent. À l'issue de sa formation, il est affecté comme lieutenant au 4e régiment d'infanterie. À la fin de son service militaire, il est instituteur au groupe scolaire Paul-Bert à Malakoff[2],[3].
Au début de la Seconde Guerre mondiale, il est mobilisé, en , au 132e régiment d'infanterie de forteresse (132e RIF) dans le sous-secteur de Marville sur la ligne Maginot[3].
En , il rejoint la base aérienne de Tours pour suivre une formation d'observateur aérien. Il obtient son brevet en [2],[3].
Raymond Fassin, refuse la capitulation de la France.Il déserte la base aérienne de Tours et rejoint Saint-Jean-de-Luz où il embarque à bord du cargo polonais Jean Sobieski pour la Grande-Bretagne[2],[3].Le , à Londres, il s'engage dans les Forces aériennes françaises libres (FAFL). Après plusieurs mois d'entrainement, il est affecté à l'état-major « Air » des forces française libre[2],[3].
Le , André Dewavrin, alias « Colonel Passy » obtient son affectation au Bureau central de renseignement et d'action (BCRA)[2],[3].
Dans la nuit du 1er au , dans le cadre de la « mission Rex », Raymond Fassin et Joseph Monjaret alias « Hervé » sont parachutés au-dessus des Alpilles avec Jean Moulin qui les a choisi. Il prend le nom de code de « Sif ». Ses adjoints prendront des pseudonymes dérivés Sif Prime, Sif bis…etc. Rapidement, Jean Moulin le charge d'organiser les parachutages et liaisons aériennes clandestine avec la Grande-Bretagne. C'est la création du Service des opérations aériennes et maritimes (SOAM), puis Centre d’opérations de parachutage et d’atterrissage (COPA) et enfin Service des atterrissages et parachutages (SAP)[2],[3].
Fin 1942, Jean Moulin, qui prépare la fusion des mouvements de la Résistance intérieure, lui confie la coordination de six régions de la zone Sud (R1 à R6). Mais au printemps 1943, il est considéré comme "grillé"et Jean Moulin décide de le renvoyer en Grande-Bretagne qu'il rejoint... le [2],[3].
Dans la nuit du 15 au , dans le cadre de la mission « Piquier », il est parachuté en France, comme délégué militaire régional de la région A. Il doit organiser l'action de la Résistance en vue du futur débarquement[2],[3].
Le , à la suite d'une dénonciation, Raymond Fassin est arrêté à Paris avec sa compagne enceinte Henriette Gilles alias « Sif 5, Solange, Carole ». Il est interné, le , à la prison de Loos-les-Lille, puis déporté le au camp de concentration d'Oranienbourg-Sachsenhausen qu'il atteint le . Fin , il est déporté au camp de concentration de Neuengamme ou il meurt au Kommando de Watenstedt le [2],[3].
Il est reconnu « Mort pour la France » () et « Mort en déportation »[2],[3],[4].
« Officier admirable. Après avoir accompli une mission de 18 mois en France, s’est porté Volontaire, bien que recherché par la Gestapo, pour effectuer une nouvelle mission. Depuis septembre 1943, a réussi à mettre en place les plans militaires prévus par le Commandement interallié, et contribué à l’organisation de la Résistance dans l’une des régions les plus importantes de France, où la densité des troupes allemandes et l’activité de la Gestapo sont particulièrement dangereuses »