18e arrt Rue Pajol
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Situation | |||
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Arrondissement | 18e | ||
Quartier | La Chapelle | ||
Début | 8, place de la Chapelle | ||
Fin | 1, place Hébert | ||
Morphologie | |||
Longueur | 920 m | ||
Largeur | 18 m | ||
Historique | |||
Création | XIXe siècle | ||
Dénomination | 1865 | ||
Ancien nom | Rue Neuve de Strasbourg, rue de Strasbourg, rue Neuve du Bon-Puits | ||
Géocodification | |||
Ville de Paris | 6913 | ||
DGI | 7000 | ||
Géolocalisation sur la carte : Paris
Géolocalisation sur la carte : 18e arrondissement de Paris
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Images sur Wikimedia Commons | |||
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La rue Pajol est une voie du 18e arrondissement de Paris, en France.
La rue Pajol est une voie publique située dans le nord-ouest du 18e arrondissement de Paris. Il s'agit d'une voie de 920 m de long et 18 m de large, qui débute au sud sur la place de la Chapelle et se termine au nord sur la place Hébert. Son tracé est assez rectiligne : elle est orientée vers le nord-nord-est sur les 600 premiers mètres, jusqu'à son intersection avec la rue Riquet ; elle s'oriente ensuite quasiment vers le nord. Assez étroite, elle est en sens unique.
La numérotation des immeubles débute au niveau de son débouché sur la place de la Chapelle. Les numéros augmentent en direction de la place Hébert, les numéros impairs à gauche et les numéros pairs à droite.
L'arrêt de métro La Chapelle, sur la ligne 2, est accessible au sud de la rue Pajol, de l'autre côté de la place de la Chapelle. Sur son côté nord, la station la plus proche est Marx Dormoy, sur la ligne 12, accessible sur la rue de la Chapelle par la rue Riquet, à 200 m à l'ouest de l'intersection de cette dernière avec la rue Pajol.
Deux stations Vélib' sont situées sur la rue. La station no 18109 compte 43 places. Elle est située au niveau du 55 de la rue. La station no 18011 compte 34 bornes. Elle est sise au niveau du 85 de la rue.
En partant du sud, la rue Pajol croise les voies suivantes :
Cette voie a été dénommé en l'honneur du général d'Empire, Pierre Claude Pajol[1] en 1865. Hussard qualifié de « héros de Montereau », il s'était illustré lors de la bataille éponyme (1814), à tel point que Napoléon Ier lui dit :
« Si tous les généraux m'avaient servi comme vous, l'ennemi ne serait pas en France. »
Au Moyen Âge, le village de La Chapelle est une petite bourgade située entre les collines de Montmartre et de Belleville, sur la route reliant Saint-Denis à Paris. En 1730, le plan de Roussel des faubourgs de Paris fait correspondre à la zone approximative de l'actuelle rue Pajol la limite est du village de La Chapelle ; l'endroit est essentiellement champêtre[2].
Au XIXe siècle, la zone fait partie de la commune de La Chapelle. En 1805, le cadastre n'indique pas de voie correspondant à l'actuelle rue Pajol, la zone n'étant pas construite[3]. La région s'urbanise par la suite : en 1830, la portion entre les rues du Département et Riquet apparait sous le nom de « rue de la Gare-du-chemin-de-fer-de-Strasbourg » et longe l'embarcadère du chemin de fer de Strasbourg[4] (actuellement détruit, ses voies étant intégrées à celles de la gare de Paris-Est). Le percement de la rue Neuve de Strasbourg, reliant l'embarcadère aux boulevards vers le nord, et à la rue du Ponceau vers le sud, est discuté en 1850. Ouverte en 1859, elle forme un alignement constitué des rues Neuve de Strasbourg (entre la place de la Chapelle et la rue du Département), de Strasbourg (entre les rues du Département et Riquet) et Neuve du Bon-Puits (entre la rue Riquet et la place Hébert).
En 1860, la commune de La Chapelle est absorbée lors de l'agrandissement de Paris ; toutes ces voies sont intégrées dans la voirie parisienne le [5] puis réunies en 1865 sous le nom de « rue Pajol ».
En 1870, Joseph Meister et Marie-Angélique Sonnefraud se marient et s'installent au no 22. Leur fils Joseph Meister, né en 1876, est à l'âge de neuf ans le premier sujet humain de vaccination contre la rage par Louis Pasteur après avoir subi une morsure de chien.
Aux alentours de 1870, les ateliers de construction de la Compagnie des chemins de fer de l'Est emploient 425 ouvriers.
Le 6 juin 1918, durant la Première Guerre mondiale, les ateliers de la gare de l'Est, situés au no 22 rue Pajol, sont touchés lors d'un raid effectué par des avions allemands[6].
Le 7 août 1918, un obus lancé par la Grosse Bertha explose au no 22 rue Pajol[7].
L'espace entre la nouvelle halle Pajol et la rue prend le nom d'« esplanade Nathalie-Sarraute » en 2013.
En , la partie nord de l'esplanade Nathalie-Sarraute est occupée par des réfugiés évacués d'un camp installé sous le métro aérien de la ligne 2 à quelques pas du métro La Chapelle. Une première évacuation de l'esplanade par les forces de l'ordre a lieu le lundi . Les migrants sont emmenés de force par les CRS[8]. Une deuxième évacuation, dans des conditions plus sereines, se déroule le .
En 2016, des réfugiés pour la plupart d'origine soudanaise, érythréenne et afghane installent de nouveau un camp de fortune sur l’esplanade Nathalie-Sarraute pendant douze jours. Ce camp est évacué le .
La rue Pajol est située dans une petite zone de Paris comprise entre les voies ferroviaires provenant de la gare du Nord (à l'ouest), de la gare de l'Est (à l'est) et du secteur Évangile-Ney (au nord). Les voies de la gare de l'Est lui sont plus ou moins parallèles, distantes de quelques dizaines de mètres.
Parmi les sites particuliers de la rue :
La station-service au no 1 de la rue a servi de cadre au tournage du film Tchao Pantin, sorti en 1983. L'édifice n'existe plus en 2015.