14e arrt
Rue de la Tombe-Issoire
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Rue de la Tombe-Issoire vue du boulevard Saint-Jacques
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Situation
Arrondissement 14e
Quartier Parc-de-Montsouris
Petit-Montrouge
Début 59, boulevard Saint-Jacques
Fin 48, boulevard Jourdan
Morphologie
Longueur 1 247 m
Largeur 18-24 m
Historique
Ancien nom chemin du Bourg-la-Reyne[1] (1672)
ancien chemin de Sceaux[2] (1760)
vieille route d'Orléans
Géocodification
Ville de Paris 9326
DGI 9342
Géolocalisation sur la carte : Paris
(Voir situation sur carte : Paris)
Rue de la Tombe-Issoire
Géolocalisation sur la carte : 14e arrondissement de Paris
(Voir situation sur carte : 14e arrondissement de Paris)
Rue de la Tombe-Issoire
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La rue de la Tombe-Issoire se trouve dans le 14e arrondissement de Paris.

Situation et accès

Orientée globalement nord-sud et parallèle à l'avenue du Général-Leclerc, la rue de la Tombe-Issoire forme la limite entre le quartier du Petit-Montrouge (numéros pairs) et celui du Parc-de-Montsouris (numéros impairs). Elle commence sur le boulevard Saint-Jacques dans le prolongement de la rue du Faubourg-Saint-Jacques et débouche sur le boulevard Jourdan.

Cette voie est desservie à son départ par la station de métro Saint-Jacques et à son aboutissement par les stations Cité universitaire et Porte d'Orléans.

Origine du nom

La rue de la Tombe-Issoire tient son nom du lieu-dit Tombe-Issoire associé à la vieille légende du géant Isoré, Isouard, Isoire ou Issoire, qui aurait jadis détroussé les voyageurs sur la route d’Orléans. Ce géant fut attrapé et tué par Guillaume d'Orange ou de Gellone ou Guillaume au Court Nez. Guillaume ne put emporter le corps de ce géant trop encombrant et lui coupa la tête. Le corps restant fut enterré sur place.

Roi Isoré tint la hace tranchante,
Vers dant Guillaume est venus tost corant,
Férir le guide sour son hiaume luisant
Li quens se haste si le ferir avant
Le col li trence aussi con qu'un enfant
Puis prend la teste à tout l'elme luisant
Ainc n'en veut plus porter ne tant se quand
Le corps laissa a terre tout sanglotant.

Le parc Montsouris présente un panneau retraçant cette légende.

Si cette légende repose sur un fond de vérité, rapporté par le chroniqueur Richer de Reims d'un combat de ce genre ayant eu lieu sous les murs de Paris lors du siège de 978 par Othon II, Jacques Hillairet indique qu'une autre tradition impute le nom à la tombe d'un bourgeois, nommé Isaure, enterré à cet endroit.

Historique

La rue de la Tombe-Issoire est l'une des plus vieilles voies des plaines méridionales de l'ancienne banlieue de Paris, qualificatif qu'elle doit à son emplacement qui recouvre une partie de l'ancien chemin gallo-romain reliant Lutèce (Paris) à Cenabum (Orléans). Ce chemin — voie stratégique en raison du pont sur la Loire à Cenabum — prolongeait, hors de Lutèce, l'axe du cardo maximus, alors principale voie de communication nord-sud de la ville. La partie du cardo, dénommée Via Superior, qui était située sur la rive gauche s'étendait du petit-Pont jusqu'à l'actuelle rue des Feuillantines en franchissant la pente nord du mons Lucotitius (montagne Sainte-Geneviève) sur les hauteurs duquel se trouvait le forum, centre de l'agglomération romaine (actuel Quartier latin). Son tracé suivait l'actuelle rue Saint-Jacques. Au-delà, le chemin traversait la campagne en empruntant à son début, successivement les actuelles rues du Faubourg Saint-Jacques et de la Tombe-Issoire.

Constitutif, au Moyen Âge, de la via Turonensis (ou chemin de Paris), qui mène via Orléans à Saint-Jacques-de-Compostelle, cette voie était notamment empruntée par les pèlerins qui partaient de l'église Saint-Jacques-la-Boucherie dont l'ancien clocher (actuelle tour Saint Jacques) est — depuis les destructions de la Révolution française — le seul vestige subsistant.

Cette voie est indiquée sur le plan Jouvin de Rochefort de 1672, sous le nom de « chemin de Bourg la Reyne ».

L'urbanisation de la rue débute dans les années 1830 par la création du village d'Orléans. Ce lotissement, situé entre la rue de la Tombe-Issoire et la route d'Orléans, aménage des terrains qui appartenaient avant 1792 à la commanderie de Saint-Jean-de-Latran.

La voie est située en dehors de Paris jusqu'au rattachement du Petit-Montrouge par la loi du 16 juin 1859.

Cette rue résulte de la fusion, en 1868, de la « rue de la Tombe-Issoire », situé entre le boulevard Saint-Jacques et la rue de la Voie-Verte et de la « vieille route d'Orléans », entre la rue de la Voie-Verte et le boulevard Jourdan[3].

En 1901, le conseil municipal propose de donner à la rue le nom de Marcellin Berthelot. La Commission du Vieux Paris rejette cette proposition[4].

Bâtiments remarquables et lieux de mémoire

Sous la rue de la Tombe-Issoire se trouve une partie des catacombes, les anciennes carrières transformées en ossuaire dont l'entrée est située place Denfert-Rochereau.

Cour et grange-étable de l'ancienne ferme de Montsouris, en 2012.
La grange-étable en 2021, après achèvement de la restauration.
Entrée de l'allée d'Artistes au no 83.

Emplacements non localisés

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Notes et références

  1. Plan de Jouvin de Rochefort
  2. Plan de Jean Delagrive (1760)
  3. Gustave Pessard : Nouveau dictionnaire de Paris
  4. Changer le nom de la rue de la Tombe-Issoire, Paris, Procès verbal de la commission du Vieux Paris, , page 199.
  5. Photographie, 1901, portant l'inscription manuscrite « Maison dite "Cabaret rouge" et aussi "Maison du Bourreau", place Saint-Jacques et rue Tombe-Issoire, août 1901 », signée « E. Pottier », conservée au musée Carnavalet (en ligne) sur le site Les Musées de la Ville de Paris parismuseescollections.paris.fr.
  6. Frédérique Bousquel, Paris, 14e arrondissement: 1900-1940, Parigramme, coll. « Mémoire des rues », (ISBN 978-2-84096-931-0).
  7. a et b Émile Wiriot, Paris de la Seine à la cité universitaire. Le quartier Saint-Jacques et les quartiers voisins, leurs transformations à travers les siècles, Paris, Tolra, Libraire-Éditeur, , page 523.
  8. Alfred Fierro, Histoire et dictionnaire des 300 moulins de Paris, Parigramme, (ISBN 2-84096-114-8 et 978-2-84096-114-7, OCLC 42296908, lire en ligne).
  9. Jean-Luc Pinol et Maurice Garden, Atlas des Parisiens, Parigramme, p. 153-155
  10. Communiqué de presse circusnext du 20 avril 2020.
  11. C.A.. Maugarny, Histoire de Montrouge, Res Universis, (ISBN 2-87760-559-0 et 978-2-87760-559-5, OCLC 490251485, lire en ligne).
  12. Les Trois Monts, Raspail à Montsouris, Paris, Société historique et archéologique du XIVe arrondissement de Paris, page 7.
  13. De Sainct-Denys de France à Saint-Jacques de Compostelle, Paris, Société historique et archéologique du XIVe arrondissement de Paris, , page 3
  14. Alfred Fierro, Histoire et dictionnaire des 300 moulins de Paris, Paris, Parigramme, , page 169.
  15. Les Trois Monts, Paris, Société historique et archéologique du XIVe arrondissement de Paris, , page 7
  16. Et non pas POIRIEZ.
  17. Notice no PA75140017 base Mérimée, ministère français de la Culture.
  18. Qui êtes-vous ? Annuaire des contemporains, Ehret. G. Ruffy, Paris, 1924, p. 344 (en ligne).
  19. Avis de décès dans base Léonore
  20. « Biographie Maurice Prost », sur Galerie Tourbillon, sculptures 19e, sculptures 20e, arts décoratifs, verrerie art nouveau (consulté le )
  21. .Alfred Fierro, Histoire et dictionnaire des 300 moulins de Paris, Parigramme, (ISBN 2-84096-114-8 et 978-2-84096-114-7, OCLC 42296908, lire en ligne).
  22. « Salvador Dali »
  23. Alfred Fierro, Histoire et dictionnaire des 300 moulins de Paris, Parigramme, (ISBN 978-2-84096-114-7)
  24. Cité dans les comptes-rendus des expositions nationales de 1844 et 1849.
  25. Notice « Auguste et Florentine Besson » sur luthiervents.blogspot.com (consulté le .)
  26. Michel Azzopardi, Le temps des vamps : 1915-1965 : cinquante ans de sex-appeal, L'Harmattan, 1997, 484 pages, chap. 4 (« Splendeur et misère d'un mannequin nommé Mireille Balin »), p. 43-72.