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Rui Juventin (orthographié également Ruy Juventin sur certaines de ses toiles) est un artiste-peintre français de Tahiti né le , mort le [1]. Il fut stimulé par les œuvres de Paul Gauguin, qui favorisèrent l'émergence de nombreux artistes polynésiens[2].
D'abord élève de Wolfgang Wolff[3], il fréquentera ensuite le Centre d'art abstrait de Tahiti fondé par Frank Fay[4]. Il exposera régulièrement au Centre d'art populaire polynésien qu'il a créé[5].
Rui Juventin est membre du Centre d'art abstrait fondé par Frank Fay en [6] ainsi que du Club des artistes peintres de Polynésie (C.A.P.P.O.) dont on relève en 1968 qu'il en est le président[7].
Professeur au Conservatoire de Polynésie, Rui Juventin a peu exposé de son vivant, préférant mettre ses élèves en avant[6].
En 1972, l'une de ses toiles est éditée en timbre-poste[8] et en enveloppe premier jour [9], dans une série sur les artistes en Polynésie, avec Daniel Adam, André Brooke, Georges Bovy et Aloysius Pilioko.
Théano Jaillet, directrice du Musée de Tahiti et des Îles, reconnaît en lui l'un des authentiques représentants d'une activité artistique proprement polynésienne[10].
Il ouvre dans les années 1980 un atelier et enseigne les arts plastiques au Conservatoire artistique de Tipaerui, où il enseignera nombres de technique à ses élèves[11].
Il avouera dans la presse locale, en 1990, avoir fait des centaines de faux de Gouwe et Masson, pour le compte d'un marchand d'art local, sans donner plus de détails. L'enquête n'aboutira pas.
La première guerre du Golfe, en 1991, l'inquiétât beaucoup et il se mit à peindre des toiles plus sombres, remplies de navires de guerre, seule évocation de ce qu'il pouvait imaginer de la guerre.
Plusieurs peintres actuels ont été inspirés par son école, et lui rendent aujourd'hui hommage pour l'inspiration qu'il leur a donnée:
Il apparait dans le livre "Après Gauguin, la peinture à Tahiti de 1903 à 1960", comme l'un des : "quatre des artistes présentés sont nés en Polynésie française : Claude Machecourt, Meretini Ripo, Rui Juventin et Rosine Temauri Masson. Leurs œuvres marquent une évolution remarquable au sein d'une société où la tradition artistique s'exprimait prioritairement dans le travail du bois ou de la pierre. Ainsi s'affirme « la composante véritable de toute peinture, celle d'une fenêtre ouverte sur l'ailleurs » (Riccardo Pineri, p. 17)."[21]
Malgré une diffusion confidentielle en métropole, Rui Juventin apparait de temps en temps lors de ventes aux enchères.