Saint-Lumine-de-Coutais | |||||
Mairie et église Saint-Léobin. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Pays de la Loire | ||||
Département | Loire-Atlantique | ||||
Arrondissement | Nantes | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes de Grand Lieu | ||||
Maire Mandat |
Bernard Coudriau 2020-2026 |
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Code postal | 44310 | ||||
Code commune | 44174 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Luminois | ||||
Population municipale |
2 357 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 134 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 47° 03′ 19″ nord, 1° 43′ 31″ ouest | ||||
Altitude | Min. 1 m Max. 48 m |
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Superficie | 17,64 km2 | ||||
Type | Commune rurale et littorale | ||||
Aire d'attraction | Nantes (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Saint-Philbert-de-Grand-Lieu | ||||
Législatives | Neuvième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Loire-Atlantique
Géolocalisation sur la carte : Pays de la Loire
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Liens | |||||
Site web | https://stluminedecoutais.fr | ||||
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Saint-Lumine-de-Coutais est une commune de l'Ouest de la France, située dans le département de la Loire-Atlantique, en région Pays de la Loire.
Ses habitants s'appellent les Luminois et les Luminoises.
Saint-Lumine-de-Coutais comptait 2 058 habitants au recensement de 2014.
La commune de Saint-Lumine-de-Coutais fait partie de la Bretagne historique, dans le pays traditionnel du pays de Retz et dans le pays historique du Pays nantais.
Elle est située au sud-ouest du lac de Grand-Lieu, auquel le bourg est relié par un canal, à une vingtaine de kilomètres au sud-ouest de Nantes et 6 km à l'ouest de Saint-Philbert-de-Grand-Lieu.
Les communes limitrophes sont Saint-Mars-de-Coutais, Saint-Philbert-de-Grand-Lieu et Machecoul-Saint-Même.
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Bretagne orientale et méridionale, Pays nantais, Vendée, caractérisée par une faible pluviométrie en été et une bonne insolation[2].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12,2 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 13,3 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 839 mm, avec 12,5 jours de précipitations en janvier et 6,5 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Saint-Même-le-Tenu », sur la commune de Machecoul-Saint-Même à 10 km à vol d'oiseau[3], est de 12,7 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 866,4 mm[4],[5]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[6].
Saint-Lumine-de-Coutais est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[7],[8],[9].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nantes, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 116 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[10],[11].
La commune, bordée par un plan d’eau intérieur d’une superficie supérieure à 1 000 hectares, le lac de Grand-Lieu, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[12]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[13],[14].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (70,5 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (94,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (34,2 %), zones humides intérieures (25,4 %), terres arables (24,7 %), prairies (11,6 %), zones urbanisées (3,9 %), forêts (0,3 %)[15]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le nom de la localité est attesté sous les formes Sancti Liminii en 1119, Cotex en 1150, Sanctus Leobinius en 1287, Coustays en 1409, Courtaye au XVIIIe siècle[16].
Le nom de Saint-Lumine-de-Coutais vient de saint Lumine, c'est-à-dire Lubin de Chartres (ou Lupin, Léobin[Note 3]), l’un des évangélisateurs du pays de Retz. « Coutais » viendrait du latin castris : « château », en référence à la présence d'un camp militaire en ces lieux, bien que certains étymologistes y ont décelé le mot latin costa : « coteau », « côte », ou encore du breton couët : « bois »[17].
En breton, elle a été dénommée à la fin du vingtième siècle Sant-Leven-Ar-C'hoad par l'Office de la Langue Bretonne[16], nom sans aucune valeur historique.
Cette ville est une ancienne cité gallo-romaine. Une allée de buis, bimillénaire, est le seul vestige de cette époque. Bien que proche, le lac de Grand-lieu est difficilement accessible. Ainsi, au Moyen Âge, un canal (« La Douve du Grand Port »), a pu remédier à ce problème, la côte ouest du lac étant encombrée de levis (îlots flottants de végétation se déplaçant suivant le vent).
En 1424, le duc Jean V cède à son frère, Richard de Bretagne, les pêcheries de Saint-Lumine-de-Coutais.
Premier édifice religieux de la paroisse, la chapelle Notre-Dame du Châtellier (XVIe siècle) abrite aujourd'hui un musée d'art sacré, regroupant une collection d'objets antérieurs à la Révolution.
Pendant la guerre de Vendée, Saint-Lumine-de-Coutais, eut à subir la répression républicaine. À la sortie du bourg, un moulin transformé en mémorial garde les noms des 272 habitants victimes de la Révolution.
Une fête folklorique locale d'origine médiévale portant le nom de « jeu du cheval Mallet » (ou cheval Merlet, cheval Merlette) fut organisée dans la paroisse de la commune pendant fort longtemps.
Cette fête est attestée dès 1644 où elle était mise en scène par neuf personnes, plus le sergent de la juridiction. Elle est mentionnée une nouvelle fois en 1678 avec huit acteurs, puis en 1723 avec sept[18],[19].
La fête était censée être liée à la nécessité de « rendre aveu à sa Majesté pour les marais et communs qu'il possède dans la paroisse »[19].
Elle est ensuite mentionnée régulièrement tout au long du XVIIIe siècle[18]. L’Église eut une réaction très violente à l'égard de cette tradition en raison d'une chanson annuelle où étaient détaillés tous les faits honteux liés aux habitants de la commune, et les textes témoignent de profonds désaccords entre l'autorité religieuse et politique. L'archidiacre Binet, qui visita la paroisse du village le , accusa la fête du cheval Mallet de causer des impiétés, désordres, ivrogneries et médisances, et menaça de refuser les sacrements à ceux qui participaient à cette tradition[20]. Malgré les foudres des ecclésiastiques, la fête du cheval Mallet continua à être organisée, comme le constata le recteur Chevalier en 1768[21].
Le district de Machecoul interdit la fête du cheval Mallet le . Les habitants l'organisèrent pour la Pentecôte de cette année-là comme toutes les autres, et en représailles, le , « les vêtements, ustensiles et instruments servant à l'exercice du jeu connu en la dite paroisse sous le nom de Cheval Mallet ou Merlet » furent saisis, au prix de nombreuses protestations[22]. Une autre source indique qu'« au début de 1793, un détachement de force armée se rendit à Saint-Lumine et y enleva le Cheval Mallet »[21].
Le , une notice sur la cérémonie du cheval Mallet fut lue à l'académie celtique par M. Thomas de Saint Mars, qui en détailla le déroulement, notamment l'utilisation d'un chêne érigé en mât, d'un bâton fleuri, et d'un chevalet, ou chibalet[23]. En 1846, Alfred de Nore a également décrit le déroulement de la fête du cheval Mallet en détail[24].
Certains habitants de la commune cherchent à faire revivre cette ancienne coutume depuis 1988[25].
Il s'agissait apparemment un jeu annuel (« mistère »), lié à un ancien droit seigneurial féodal dont l'origine est toujours inconnue[26], on sait simplement qu'elle demandait de nombreux préparatifs et nécessitait neuf acteurs[22]. L'origine de la fête pourrait ainsi être beaucoup plus ancienne que le Moyen Âge, et liée au culte des druides comme semblent le prouver l'utilisation d'un chêne, du cheval et de baguettes fleuries[26]. La cérémonie du cheval Mallet fut unique dans le canton[26].
La fête aurait eu plusieurs fonctions, entre autres celle de rituel du carnaval (où l'hiver était symboliquement tué), de catharsis, ou de célébration du renouveau de la nature, comme le prouve l'utilisation d'un bâton fleuri[20]. Yann Brekilien mentionne une « danse du cheval Mallet » qui était un véritable ballet liturgique en l'honneur du printemps dans le pays nantais[27].
Blasonnement :
De gueules à Saint Léobin évêque debout nimbé d'or bénissant, posé sur une terrasse de sinople, accosté de deux grappes de raisin feuillées d'or, au chef d'argent chargé de trois canes passantes de sable.
Commentaires : L'évêque Saint Lėobin est le patron de la paroisse ; les raisins évoquent la vigne ; les cannettes rappellent les oies élevées sur les marais de Grand-Lieu. Blason conçu par l'abbé Boutin en 1945, enregistré le .
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Selon le classement établi par l'Insee, Saint-Lumine-de-Coutais fait partie de l'aire urbaine et de la zone d'emploi de Nantes et du bassin de vie de Saint-Philbert-de-Grand-Lieu. Elle n'est intégrée dans aucune unité urbaine[30]. Toujours selon l'Insee, en 2010, la répartition de la population sur le territoire de la commune était considérée comme « peu dense » : 100 % des habitants résidaient dans des zones « peu denses »[31].
Les données concernant 1793 sont perdues.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1800. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[32]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[33].
En 2021, la commune comptait 2 357 habitants[Note 4], en augmentation de 11,49 % par rapport à 2015 (Loire-Atlantique : +6,78 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 39,1 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (37,3 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 16,3 % la même année, alors qu'il est de 23,8 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 1 130 hommes pour 1 066 femmes, soit un taux de 51,46 % d'hommes, largement supérieur au taux départemental (48,58 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Structure de la population
Chiffres clé (2004)
Caritative JL : la jeunesse ludyc