Un Vultee L-1A Vigilant, photographié au National Museum of the United States Air Force, à Dayton, dans l'Ohio. | |
Constructeur | Stinson Aircraft Company |
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Rôle | Avion léger de liaison et d'observation[1]. |
Statut | Retiré du service |
Premier vol | |
Mise en service | |
Nombre construits | 324 exemplaires |
Équipage | |
3 membres | |
Motorisation | |
Moteur | Moteur à 9 cylindres en étoile refroidis par air |
Nombre | 1 |
Type | Lycoming R-680-9 (en) |
Puissance unitaire | 295 ch, soit 220 kW |
Dimensions | |
Envergure | 15,52 m |
Longueur | 10,44 m |
Hauteur | 3,10 m |
Surface alaire | 30,6 m2 |
Masses | |
À vide | 1 211 kg |
Maximale | 1 542 kg |
Performances | |
Vitesse maximale | 196 km/h |
Plafond | 3 900 m |
Vitesse ascensionnelle | 124,36 m/min |
Rayon d'action | 451 km |
Charge alaire | 50,4 kg/m2 |
Rapport poids/puissance | 4,1 kg/ch |
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Le Stinson L-1 Vigilant (désigné Model 74 par la compagnie) était un avion léger américain de liaison et d'observation des années 1940, conçu et produit par la Stinson Aircraft Company à Wayne, dans le Michigan (en , Stinson était une division de Vultee Aircraft)[2]
L'avion fut utilisé par l'US Army Air Corps (USAAC) sous la désignation d'O-49, jusqu'en 1942.
Le Vigilant fut conçu en réponse à une compétition lancée par l'US Army Air Corps (USAAC) en 1938, concernant un avion d'observation léger à deux places. Lorsque le Fieseler Storch — de construction allemande — fut présenté aux courses aériennes de Cleveland (en anglais : Cleveland Air Races), l'Air Corps révisa ses spécifications afin de les faire correspondre à celles du Storch. Stinson, plus tard intégré à Vultee, remporta le contrat de 1,5 million de dollars face à onze concurrents, parmi lesquels les Bellanca YO-50 et Ryan YO-51 Dragonfly[3].
Le Model 74 était un monoplan à aile haute à moteur en étoile, doté de dispositifs hypersustentateurs performants, procurant une portance importante aux vols à faible vitesse. Le prototype fut construit avec des becs de bord d'attaque automatiques courant sur toute l'envergure de l'aile, fabriqués par Handley Page, ainsi que des volets à fente. Le Model V-74 reçut la désignation d'YO-49 par l'Armée américaine pour les évaluations, le premier vol étant effectué par le pilote d'essai Al Schramm le [3].
L'avion était construit à partir de tubes d'acier et de tissu, avec la partie avant du fuselage étant recouverte de panneaux en métal. Les surfaces de contrôle et l'empennage était faits d'acier inoxydable recouvert de tissu. Le moteur Lycoming était démarré à la main grâce à un volant à inertie et entraînait une hélice Hamilton Standard à vitesse constante. Au-moins douze appareils convertis en ambulance furent dotés de flotteurs EDO (en) 49-4000[4], pour les opérations amphibies[3].
En pratique, le Vigilant était capable de se poser dans un mouchoir de poche, l'avion pouvant s'arrêter sur une distance plus courte que sa propre longueur. Il était également capable de maintenir un vol stable à une vitesse de seulement 50 km/h. Il fut rapporté que le Vigilant avait même parfois réussi à voler à reculons lorsqu'il avait été confronté à un fort vent de face[3],[Note 1].
Le Stinson Vigilant fut utilisé dans divers rôles, parmi lesquels le remorquage de planeurs, l'observation d'artillerie, la liaison, le secours d'urgence, le transport de provisions et d'équipement, et des vols spéciaux dédiés à l'espionnage[5]. Un autre contrat fut plus tard accordé pour l'O-49A, qui possédait un fuselage légèrement plus grand et quelques autres modifications d'équipement. En , les avions furent redésignés L-1 et L-1A, le « L » de « Liaison » venant alors remplacer le « O » d'« Observation ».
Jusqu'à 17 L-1 et 96 L-1A furent affectés à la Royal Air Force britannique, en accord avec les termes du programme Prêt-Bail (« Lend-Lease » en anglais). Les exemplaires réellement reçus prirent des désignations différentes, respectivement Vigilant Mk.I et Vigilant Mk.II. Le général Harry Crerar, commandant de la Première Armée canadienne en Europe pendant la Seconde Guerre mondiale, conserva un Vigilant pour son usage personnel.
Les appareils furent modifiés pour effectuer de nombreux types de missions, parmi lesquelles celles de transport aérien de blessés. Il n'y eut toutefois plus aucune commande du Vigilant, celui-ci étant éclipsé par la livraison d'importantes quantités de L-5 Sentinel et de L-4 Grasshopper (surnommés « puddle-jumpers », « qui sautent dans les flaques d'eau » en français).
Un Vigilant fut modifié à des fins scientifiques en 1943 et 1944, afin d'effectuer des recherches dans le domaine du contrôle de la couche limite depuis l'aérodrome de Wright Field à Dayton, dans l'Ohio[6].
Il existe actuellement cinq exemplaires du L-1 Vigilant préservés dans des musées aux États-Unis[9] :
Un L-1, immatriculé 40-283, est également en cours de restauration en Angleterre, dans les ateliers de G & P.M. Turner, à Londres[14]. Cet appareil avait subi un crash au Canada mais avait été relativement peu endommagé. Il a été un temps exposé incomplet au Canadian Museum of Flight & Transportation, puis un chantier de restauration a été lancé et l'avion a été déplacé vers le Royaume-Uni[14].