En France, sous l'Ancien Régime, les Tables de marbre étaient des juridictions supérieures en matière d'Eaux et Forêts.
Elles tirent leur nom de la grande table de marbre de la grande salle du palais de justice de Paris où le connétable, l’amiral et le Grand maître des Eaux et Forêts exerçaient leur juridiction. Cette table fut détruite par un incendie en 1618[1].
Dès le XIVe siècle, une juridiction d'exception est instituée dans le royaume afin de contrôler, surveiller et juger toutes les activités liées à l’exploitation des bois, à la chasse et à la pêche. Cette organisation est définitivement fixée par l'ordonnance de Jean-Baptiste Colbert d'août 1669 ou « Code forestier ».
La juridiction des Eaux et Forêts forme un ordre juridictionnel comportant trois niveaux :
Les maîtrises particulières des Eaux et Forêts sont généralisées dans chaque bailliage ou sénéchaussée à partir de 1555. Elles sont dirigées par un maître et, à partir de 1575, par un maître particulier.
En matière judiciaire, elles connaissent de tous les contentieux civils et criminels relatifs aux Eaux et Forêts ; elles sont également juges des violations des règlements sur la chasse et la pêche. Le ressort des maîtrises particulières n’est pas identique à celui des bailliages. Ainsi, celui de la maîtrise particulière de Paris comprend le territoire de la prévôté et vicomté de Paris augmenté de ceux des bailliages d’Étampes, La Ferté-Alais, Brie-Comte-Robert et Corbeil.
La Table de marbre[2] juge soit à l’ordinaire soit, à dater d’un édit de mars 1558, en dernier ressort :