Thales Alenia Space | |
Création | 2007 |
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Fondateurs | Thales & Leonardo |
Forme juridique | Comité social économique d’entreprise (d)[1] |
Slogan | « L’Espace au service de la vie : Thales Alenia Space a la conviction que l’espace apporte une nouvelle dimension à l’humanité pour bâtir une vie meilleure et durable sur Terre » . |
Siège social | Cannes[2] France |
Direction | Hervé Derrey (CEO) PDG |
Actionnaires | Thales (67 %), Leonardo (33 %) |
Activité | Satellite artificiel |
Société mère | Thales & Leonardo |
Filiales | Thales Alenia Space est implanté en France, Italie, Espagne, Belgique, Allemagne, Suisse, Pologne, Royaume-Uni et Luxembourg. |
Effectif | 2022 : ± 8.500 salariés[3] |
SIREN | 782511455 |
Site web | https://www.thalesaleniaspace.com/fr/ |
Chiffre d'affaires | 2,2 milliards d'euros (2022) |
Société précédente | Alcatel Alenia Space |
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Thales Alenia Space [4]est une coentreprise entre les groupes Thales (67%) et Leonardo (33%). Il s’agit d’un fabricant de satellites, implanté dans 10 pays, principalement en Europe, fournissant des solutions spatiales destinées aux domaines des télécommunications, de la navigation par satellite, de l’observation de la Terre, de l’exploration spatiale, de la science ainsi que des infrastructures orbitales. Son siège social est basé à Cannes, en France.
Thales Alenia Space est une coentreprise franco-italienne née le par l'apport à Thales des activités spatiales d'Alcatel-Lucent détenues dans Alcatel Alenia Space[5] qui emploie 7 200 salariés. Elle est devenue en 2006 le leader mondial en termes de commandes et le premier constructeur en Europe dans le domaine des satellites et un acteur majeur dans le domaine de l'infrastructure orbitale[6],[7],[8].
Son chiffre d'affaires était de deux milliards d'euros en 2010[9].
Au début de 2009, malgré la crise économique, l'entreprise poursuit sa croissance, son chiffre d'affaires ayant dépassé deux milliards d'euros[10],[11],[12].
Au début de 2010, l'entreprise affiche un bilan solide, permettant des embauches sur les sites de Cannes et Toulouse[13] ,[14].
En 2011, Thales Alenia Space engage un partenariat avec la société russe ISS Reshetnev avec la création d’une société commune capable d'assembler et d'intégrer des charges utiles et des satellites de télécommunication pour le marché russe et international ainsi que de développer une nouvelle plateforme pour des satellites télécom puissants. Cette signature a eu lieu à Moscou en présence des plus hautes autorités russes et françaises, les premiers ministres Vladimir Poutine et François Fillon, Laurent Wauquiez, ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, Vladimir Popovkin, président de l’Agence Spatiale Russe Roscosmos, et Jean de Gliniasty, ambassadeur de France en Russie[15].
Au début de 2013, l'entreprise affiche encore un bilan satisfaisant, malgré la crise économique, mais avec des résultats différents selon les établissements, celui de Toulouse souffrant plus[16]. Le nouveau PDG, Jean-Loïc Galle, intervenant le lors d'une conférence, suggère un rapprochement avec Astrium pour une plus grande coopération entre les deux fabricants européens de satellites, évoquant « un marché stable, la concurrence, américaine aujourd'hui, chinoise demain, devant décupler dans les cinq ou dix années à venir ». Le PDG d'Astrium, François Auque répond qu'il n'en voit pas l'intérêt, ne partageant pas la même vision stratégique sur la nécessité d'une coopération renforcée[17],[18].
En , dans le cadre du vaste plan de compétitivité annoncé en décembre, Thales Alenia Space annonce une réduction de 7 % de ses effectifs dans l'hexagone, soit environ 300 suppressions de poste[19],[20].
Celles-ci se traduisent par des départs anticipés à la retraite de salariés sur la base du volontariat et des mobilités professionnelles au sein du groupe Thales en particulier. En fin d'année 2014, son PDG, Jean-Loïc Galle, annonce avoir réalisé une superbe année commerciale en engrangeant environ 2,2 milliards de prises de commandes[21].
En 2020, l'entreprise annonce participer à un appel d'offres concernant l'atterrisseur lunaire lancé par la NASA[22].
En 2020, Thales Alenia Space s’est vu attribuer cinq contrats dans le cadre des six nouvelles missions Copernicus Expansion, devenant ainsi maître d’œuvre des satellites CIMR[23] , ROSE-L[24] , CHIME[23] , et responsable des charges utiles des missions CRISTAL[25] et CO2M[26].
Ces nouveaux satellites seront utilisés pour mesurer les émissions de dioxyde de carbone atmosphériques produites par l’activité humaine, contrôler l'épaisseur de la banquise et de la neige la recouvrant, soutenir de nouveaux services optimisés de gestion durable de l'agriculture et de la biodiversité, observer la température et la salinité de la surface de la mer ainsi que la concentration de la banquise, renforcer les services de surveillance des terres et de gestion des urgences.
La même année, Thales Alenia Space a remporté plusieurs contrats relatifs à la construction de modules clés destinés à la station spatiale cislunaire Gateway[27]. L'entreprise construira les modules ESPRIT et I-HAB pour le compte de l'ESA et fournira à Northrop Grumman le module pressurisé de HALO. L’entreprise réalisera en parallèle 2 compartiments pressurisés destinés à la station spatiale de la société américaine, Axiom Space[28] , première station spatiale commerciale privée.
En 2021, la société est retenue par l’ESA et la Commission Européenne pour réaliser 6 des 12 satellites de navigation Galileo de Seconde Génération[29]. Dans le domaine des télécommunications géostationnaires, Thales Alenia Space prend la tête du marché successivement en 2021 et 2022.
En juillet 2023, Thales Alenia Space a annoncé la création du Space Business Catalyst, un accélérateur de startups et de projets internes, hébergé à la fois sur ses sites de Toulouse et Turin. L'objectif de cet accélérateur de 400 mètres carrés est de stimuler l'émergence de solutions innovantes et d'encourager les initiatives dans l'industrie spatiale[30].
Thales Alenia Space participe à de nombreux programmes spatiaux dans les domaines des télécommunications, de l’observation de la Terre, de la navigation par satellite et de l’exploration. L’entreprise participe également à des missions scientifiques et est un fournisseur mondialement reconnu en matière de modules pressurisés.
Les satellites de télécommunications représentent la plus grande part du chiffre d'affaires de l'entreprise. Ils se conjuguent en maîtrises d'œuvre de programmes, principalement dans les établissements de Cannes et de Rome, et en réalisation de produits, l'entreprise pouvant produire, au sein de ses dix-sept établissements en Europe, la plupart des constituants des satellites dont, en tout premier lieu les charges utiles de communications réalisées à Toulouse[31]. Au début des années 2010, Thales Alenia Space lance la ligne de produits Spacebus NEO[32]. Basés sur des plateformes doté d’un système de propulsion électrique, les satellites Spacebus NEO embarquent des charges utiles flexibles et capacitives. En 2019, l’entreprise annonce le lancement de sa ligne de produits Space Inspire. Basés sur des plateformes électriques, ces satellites, plus compacts, sont entièrement numériques et capables d’être reprogrammés en orbite en quasi-temps réel, offrant ainsi une grande flexibilité aux opérateurs de télécommunications. En 2022, Thales Alenia Space remporte la maîtrise d’œuvre de 6 satellites de télécommunications, sur 10 accessibles sur le marché ouvert. 5 de ces 6 satellites contractés sont basés sur la solution Space Inspire, qui a été adoptée par les opérateurs SES, Intelsat, Arabsat et Eutelsat [33].
Liste non exhaustive de réalisations:
Thales Alenia Space est un partenaire industriel européen de premier plan à bord de la Station spatiale internationale et a réalisé une grande partie du volume habitable européen. L’entreprise a participé à la conception ainsi qu’à la réalisation de nombreux modules parmi lesquels :
L’entreprise a également participé à la fourniture des compartiments pressurisés des vaisseaux ravitailleurs ATV et Cygnus, dont la mission consiste à acheminer des vivres, de l’eau, de l’ergol, des expériences scientifiques et des pièces de rechange aux différents équipages à bord de la Station Spatiale Internationale.
L’entreprise a participé à de nombreuses missions d’exploration internationale à travers le système solaire, parmi lesquelles, Cassini et Huygens (pour l’exploration de Saturne), BepiColombo (Mercure), Solar Orbiter [59](le Soleil), ExoMars [60] (la planète Mars), Rosetta, la capsule spatiale Orion de la NASA ou encore le programme Euclid, pour l’exploration de la matière et de l’énergie noires.
Thales Alenia Space propose également une offre de véhicules spatiaux destinés à l’On-Orbit Servicing. Ces derniers seront capables de mener un large éventail d’opérations en orbite, allant de l’inspection à l’extension de la vie opérationnelle d’un satellite en passant par la manipulation robotique ou la désorbitation de débris spatiaux.
Thales Alenia Space est le maître d’oeuvre industriel de Stratobus. Cette plateforme stratosphérique autonome multi-missions, qui fait penser à un ballon dirigeable, est le chaînon manquant entre le drone et le satellite. L’engin, destiné à des missions localisées, est conçu pour évoluer à 20 kilomètres d’altitude (au-dessus des jet-streams et du trafic aérien). Il est destiné à des applications régionales – civiles et/ou militaires – adaptées à différents domaines : télécommunications, navigation, observation. En rupture technologique par rapport aux systèmes existants [sa mise en opération ne requiert pas de lanceur], Stratobus sera en mesure de répondre aux besoins des organes de sécurité et de défense en proposant en particulier une solution de surveillance permanente sur une zone de couverture régionale définie[61].
Thales Alenia Space est dans l'aventure de la Station Spatiale Internationale par des éléments importants réalisés dans une de ses usines italiennes :
Harmony est lancé le à bord de STS-120, comme composant primaire de la mission d'assemblage ISS-10A. Il est arrimé à la Station le , par l'Italien Paolo Nespoli expert de l'Agence spatiale européenne (ESA), et le commandant de la Station spatiale internationale, l'Américaine Peggy Whitson[63]. Harmony est un élément crucial pour le développement de la structure orbitale. Il permet non seulement d'agrandir l'espace habitable de la Station mais également d'accéder à 3 unités d'expérimentation : le laboratoire américain Destiny, le laboratoire scientifique européen Columbus, et le module japonais Kibō. De plus, il est utilisé comme point d’ancrage pour le véhicule de transfert japonais H II, pour les modules MPLM ainsi que pour les futures missions. Il sert également de support au bras robotique, Canadarm 2, qui est accroché à l'extérieur de Harmony. Dans un environnement très technologique, Thales Alenia Space joue ainsi un rôle fondamental en fournissant près de la moitié du volume (7 mètres de long et 4,6 mètres de diamètre, soit environ 500 mètres cubes, pesant 14 tonnes) pressurisé et habitable de la Station, avec la livraison du premier gros module européen à la Station.
Le laboratoire Columbus, dont la durée de vie est estimée à dix ans, est lancé le et arrimé à la Station cinq jours plus tard[64]. C'est le premier laboratoire Européen permettant d'effectuer des recherches à long terme dans un environnement de microgravité. Thales Alenia Space en est le principal contributeur pour le compte de l'ESA, la société étant responsable du design et de la production des structures primaires et secondaires du module ainsi que du développement et de la pré-intégration de la totalité de l'ensemble thermomécanique (PICA : Pre-Integrated Columbus APM). De plus, Thales Alenia Space était également responsable du système de protection anti-météorites et débris (MDPS : Meteorite and Debris Protection System), du système de contrôle thermique (TCS), du système de contrôle de l'environnement et de soutien de vie (ECLSS), du harnais et de l'ensemble des équipements de soutien au sol (GSE). La société contribue également à certaines des principales fonctions du système, telles que le contrôle des charges utiles et des sous-systèmes, le contrôle de la température, le contrôle de l'atmosphère de la cabine ainsi que le système de contrôle incendie.
Par ailleurs, deux des cinq charges utiles internes (destinées aux expériences en microgravité) ainsi qu'une des deux charges utiles externes sont développées par Thales Alenia Space :
Thales Alenia Space a également réalisé la Cupola, le module d’observation offrant aux astronautes de la Station Spatiale Internationale une vue panoramique imprenable sur la Terre. La Cupola est dotée de sept hublots [six sur les côtés et un sur le dessus], permettant une vision à 360° sur l’espace extérieur. Chaque hublot est composé de deux panneaux épais de 25 mm encadrés de deux panneaux plus fins qui les protègent des agressions que ce soit sur leurs faces internes et externes.
À l'occasion de la 71e édition du Congrès international d'astronautique, l'ESA annonce que Thales Alenia Space fournira deux modules pour la future station spatiale lunaire de la NASA, la Lunar Orbital Plateform - Gateway[65] (ou LOP-G):
Le coût du module d'habitation est évalué à 327 millions d'euros, tandis que le module Esprit est estimé à 295 millions[66]. L’entreprise a également été retenue pour fournir à l’américain Northrop Grumman, le compartiment pressurisé du module logistique et d’habitation HALO.
En 2022, Thales Alenia Space emploie 8,500 salariés dans 10 pays et dispose de 17 sites industriels en Europe de même qu’une implantation industrielle aux Etats-Unis. Dans les environs de Seattle, Thales Alenia Space a créé une coentreprise avec l’américain BlackSky, qui se prénomme LeoStella. Celle-ci oeuvre en particulier pour le déploiement de BlackSky, une constellation de 60 satellites d’observation optique submétrique à haute revisite.
Septembre 2021, Thales Alenia Space ouvre un centre d’excellence numérique au Luxembourg. Ce nouveau centre est destiné au développement de solutions numériques de pointe pour les produits spatiaux de télécommunication, d’observation et de navigation[74].
Les PDG successifs sont :
Thales Alenia Space est inscrit comme représentant d'intérêt auprès de la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique, et déclare en 2019 des dépenses d'un montant compris entre 100 000 et 200 000 euros[79].
Thales Alenia Space est le sponsor de l'Année mondiale de l'astronomie (AMA09)[80]. Une opération lancée sur 2009 par les Nations Unies, sur une initiative de l’Union astronomique internationale (UAI) et de l’Unesco. Elle coïncide avec le 400e anniversaire des premières observations faites avec une lunette astronomique par Galilée et ses premières découvertes faites sur les montagnes lunaires, les taches solaires, les phases de Vénus, les satellites de Jupiter.