Theda Skocpol
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Présidente
American Political Science Association
-
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DétroitVoir et modifier les données sur Wikidata
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William Skocpol (en) (depuis )Voir et modifier les données sur Wikidata
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States and Social Revolutions (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
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Signature

Theda Skocpol (skɔtʃpɔl), née le , est une sociologue, historienne, politologue et essayiste américaine. Elle enseigne à l'université Harvard. Elle est connue pour ses travaux de sociologie historique du politique publiés notamment dans États et révolutions sociales : la Révolution en France, en Russie et en Chine en 1979.

Biographie

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Jeunesse et formation

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Theda Skocpol est née à Détroit, dans le Michigan, le 4 mai 1947. Après ses études secondaires, elle est acceptée à l'université Harvard, où elle obtient le Bachelor of Arts (licence) en 1969, elle poursuit ses études et obtient son doctorat (Ph. D) en 1975[1].

Carrière

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Theda Skocpol passe toute sa carrière universitaire à l'université Harvard, sauf de 1981 à 1986, où elle a enseigné à l'université de Chicago. À Harvard , elle y enseigne la sociologie pendant six ans, en tant que « assistant » et « associate professor »[2]. C'est durant cette période qu'elle rédige et publie son premier ouvrage States and Social Revolutions (en) (États et révolutions sociales, dans sa version française), une étude comparative des causes de la révolution à partir de trois exemple historique (la Révolution française de 1789, la Révolution russe à partir de 1917 et la Révolution chinoise de 1911)[1],[3],[4].

En 1980, la non-titularisation de la chercheuse au département de sociologie de l'université Harvard (cinq voix pour, cinq voix contre et une abstention) constitue, pour l'institution, le premier cas avéré de discrimination à la titularisation fondée sur le genre[5]. Alors constitué uniquement d'hommes[6], parmi lesquels Daniel Bell ou William Alonso qui font figure de soutien, tandis que Harrison White et Nathan Glazer s'opposent à la titularisation, le département de sociologie d'Harvard fait l'objet d'une enquête interne. Les trois membres du comité, respectivement choisis par la plaignante, le département et la faculté, donnent raison à Theda Skocpol en mars 1981. En octobre, le New York Times revient sur cette affaire et constate qu'elle a créé un précédent dans les procédures de recrutement des universités américaines qui, à l'instar de Dartmouth, Brown ou Princeton, ont toutes dû, durant cette même période, interroger leurs pratiques de titularisation, face aux constats du peu de femmes professeures dans leurs rangs, et de l'existence d'un plafond de verre dans la recherche universitaire[7].

En 1986, sur proposition du président d'Harvard, Theda Skocpol devient finalement la première femme professeure titulaire du département de sociologie de l'université[8].

Œuvres

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Éditions anglophones

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Essais

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Articles (sélection)

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Éditions francophones

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Regards sur son œuvre

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Son travail en sociologie historique la lie au structuralisme. Elle considère ainsi que les révolutions sociales s'expliquent principalement dans le cadre des structures spécifiques des sociétés agricoles. Cette approche la différencie du courant comportementaliste ou "behavioriste", qui a tendance à considérer le rôle des "peuples révolutionnaires", de la "psychologie révolutionnaire" et/ou de la "conscience révolutionnaire" comme un facteur déterminant dans le processus révolutionnaire.

Ses recherches actuelles se concentrent sur "la politique sociale aux États-Unis et l'engagement civique dans la société américaine" depuis les bouleversements des années 1960. Elle a initié récemment de nouveaux projets sur le développement de l'éducation supérieure aux États-Unis et les transformations des politiques fédérales sous l'ère Obama.

Prix et distinctions

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Elle a reçu le prix Johan Skytte en sciences politique en 2007 et est membre de l'Académie nationale des sciences depuis 2008.

Notes et références

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  1. a et b (en) « Theda Skocpol | Biography, Books, & Facts », sur Encyclopedia Britannica (consulté le )
  2. (en) Theda Skocpol, « Theda Skocpol CV », sur scholar.harvard.edu, (consulté le )
  3. (en-US) « Skocpol, Theda | Encyclopedia.com », sur www.encyclopedia.com (consulté le )
  4. (en-US) « Theda Skocpol », sur sociology.fas.harvard.edu (consulté le )
  5. (en-US) « A Question of Sex Bias at Harvard », The New York Times,‎ (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le )
  6. Cette même année universitaire 1980-1981, parmi les 353 membres titulaires que compte l'Université Harvard, seules 12 sont des femmes, comme le rapporte l'article du New York Times précédemment cité.
  7. Extrait de l'article du New York Times : « Theda Skocpol is a member of a generation of women who entered graduate school in the early 1970's in the heady days of the women's movement. These women have now reached a point in their carreers when they are being considered for tenure, and many who get turned down hesitate to file suits. In the past five years, Tufts, Cornell, Brown, Dartmouth, Princeton and Swarthmore all have faced similar disputes.» (p. 3)
  8. « Denied Tenure, Skocpol Alleged Sexual Discrimination | News | The Harvard Crimson », sur www.thecrimson.com (consulté le )

Bibliographie

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Liens externes

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