Antoine « Tony » Johannot
Tony Johannot par Jules Janin, gravure publiée en 1853
Naissance
Décès
Nationalité
Française
Activité
Lieu de travail
Fratrie
Charles Johannot (d)
Alfred JohannotVoir et modifier les données sur Wikidata

Antoine Johannot, dit Tony Johannot, né le à Offenbach-sur-le-Main en Allemagne et mort le à Paris, est un graveur, illustrateur et peintre français.

Biographie

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Le père de Tony Johannot, François Johannot (né vers 1760, mort en 1838), dirigeait une manufacture de soieries en Allemagne, où la famille, originaire du Vivarais, était venue s’établir après la révocation de l’édit de Nantes[1],[2]. Il était aussi peintre, et participa au développement de la lithographie en France. Les deux frères aînés de Tony, Charles et Alfred, étaient des graveurs, et Alfred fut également peintre et dessinateur. Tony apprit la gravure avec ses frères et exécuta avec Alfred[3] des gravures sur acier pour des œuvres de James Fenimore Cooper et de Walter Scott. Par la suite, Tony Johannot se tourna vers la gravure sur bois, pour revenir à l’eau-forte à partir de 1845.

Il fut un illustrateur des plus recherchés, du fait de l’élégance, de la diversité, du caractère vivant de ses dessins, qui furent gravés par lui-même ou par des graveurs tels que Jacques Adrien Lavieille, Émile Montigneul, Auguste II Blanchard, Augustin Burdet, Amédée Maulet, Jean-François Pourvoyeur et Alfred Revel. Théophile Gautier lui a rendu cet hommage :

« Tony Johannot est sans contredit le roi de l’illustration. Il y a quelques années, un roman, un poème ne pouvait paraître sans une vignette sur bois signée de lui : que d’héroïnes à la taille frêle, au col de cygne, aux cheveux ruisselants, au pied imperceptible, il a confiées au papier de Chine ! Combien de truands en guenilles, de chevaliers armés de pied en cap, de tarasques écaillées et griffues, il a semé sur les couvertures beurre-frais ou jaune-serin des romans du Moyen Âge ; toute la poésie et toute la littérature ancienne et moderne lui ont passé par les mains : la Bible, Molière, Cervantes, Jean-Jacques Rousseau, Walter Scott, Lord Byron, Bernardin de Saint-Pierre, Goethe, Chateaubriand, Lamartine, Victor Hugo, il les a tous compris. – Ses dessins figurent dans ces volumes admirables, et nul ne les trouve déplacés. – À côté de ces pages sublimes, de ces vers harmonieux, ils sont un ornement et non une tache ; ce que tant de génies divers ont rêvé, il a pu le rendre et le transporter dans son art[4]. »

En tant que peintre d'histoire, il exposa pour la première fois au Salon de 1831.

Œuvres

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Tony et Alfred Johannot.

Seul ou avec d’autres, Tony Johannot a illustré de nombreux textes, tant pour des revues que pour des livres :

Livres

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Livre de Charles Nodier illustré par Tony Johannot en 1853.

Élèves

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Notes et références

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  1. Marc Gauer, Histoire et généalogie de la famille Johannot et de ses alliances, (2011).
  2. Florentin Benoît d'Entrevaux, Armorial du Vivarais.
  3. Janine Bailly-Herzberg, Dictionnaire de l'estampe en France, Paris, Flammarion, , 384 p. (ISBN 2080120131), « Johannot, Tony (1803-1852) », p. 162-163.
  4. Théophile Gautier, article paru dans La Presse du 16 juin 1845 et réédité dans Portraits contemporains.
  5. « Le dernier des Mohicans et les Puritains de l'Amérique »,
  6. « le Huron qui se fait passer par traitrise pour un Mohawk », sur Alienor.org,
  7. « Le dernier Mohican et les Puritains d'Amérique », sur Alienor.org,
  8. « Un soldat pointe son fusil sur un Mohican », sur Alienor.org,
  9. « [Illustrations de Voyage où il vous plaira] », sur Gallica, (consulté le ).

Voir aussi

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Bibliographie

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Liens externes

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