Avant et au cours de la Première Guerre mondiale, la Triple-Entente (parfois écrite Triple Entente ou simplement Entente) est l'alliance militaire de la France, du Royaume-Uni et de l'Empire russe. Ces alliés s'opposent lors de ce conflit à ceux de la Triplice (Allemagne, Autriche-Hongrie, Italie avant 1915).
Elle résulte de plusieurs accords bilatéraux entre les trois pays.
Au début du conflit, la France, le Royaume-Uni, la Russie et les colonies de ces pays (comme le Canada) font partie de la Triple-Entente. Ils s’entendent entre eux pour s’aider en cas de conflit. Plus tard, durant la guerre, d’autres pays viendront leur prêter main-forte, dont les États-Unis.
Il y a tout d'abord une convention militaire entre la France et la Russie le , puis une alliance franco-russe, le [1]. Quelques années plus tard, le , la France et le Royaume-Uni signent l'Entente cordiale, traité de portée surtout symbolique[a] qui marque un rapprochement diplomatique entre les deux pays[2].
Mais surtout, le Royaume-Uni, après l'entrevue de Guillaume II et de Nicolas II en , s'était inquiété d'une tentative de rapprochement de la part de l'Allemagne vis-à-vis de la Russie. Il se décide donc à sortir de son « splendide isolement » et à régler ses différends avec la Russie. Cela aboutit à l'accord du avec la convention anglo-russe où les deux puissances délimitent leurs zones d'influence en Afghanistan, en Perse et au Tibet.
Ce rapprochement ne comportait aucune alliance proprement dite, mais, ajouté à l'alliance franco-russe et à l'Entente cordiale, cet accord, à propos de litiges asiatiques, ébauche une Triple-Entente face à la Triplice (ou Triple Alliance).
Ce sont en premier lieu les crises balkaniques, provoquées par l'Autriche-Hongrie, et en second lieu les crises provoquées par l'Allemagne (la canonnière d'Agadir, le Bec de canard en Afrique) qui allaient lui donner sa cohésion et, ensuite, aboutir à la Grande Guerre en 1914[3].