UNKLE en concert, Londres, 2008.

UNKLE est un collectif de trip hop/hip-hop expérimental anglais fondé par James Lavelle et Tim Goldsworthy en 1994. Depuis la création du groupe, de nombreux artistes et producteurs ont pris part au projet[1]. C'est le cas notamment de DJ Shadow, Toshio Nakanishi ou encore Tim Goldsworthy[2].

Biographie

Première ère (1994-1996)

James Lavelle, fondateur du label Mo'Wax, est à l'origine du collectif UNKLE. Entre 1994 et 1997, il réunit Tim Goldsworthy, Masayuki Kudo ainsi que Toshio Nakanishi pour produire une série de maxis. De nombreux DJs tels que Geoff Barrow ainsi que Portishead sont conviés au projet.

Deuxième ère (1997-1999)

En 1997, DJ Shadow prend part au projet à l'occasion de la sortie du premier album de UNKLE. James Lavelle et DJ Shadow sortent l'album « Psyence Fiction » en 1998 qui rencontre un succès important[3]. L'opus contient des collaborations de qualité telles que Thom Yorke (Radiohead), Mark Hollis (Talk Talk), Mike D (Beastie Boys), Kool G Rap, Jason Newsted (Metallica), Badly Drawn Boy et Richard Ashcroft[4].

DJ Shadow quitte le groupe juste après la tournée promotionnelle de l'album « Psyence Fiction » et est remplacé par Scratch Perverts. En 1999, Rich File remixe la chanson « Unreal » en ajoutant des paroles d'Ian Brown. Le morceau sort sous la forme d'un single intitulé « Be There ».

Troisième ère (2000-2007)

En 2001, Lavelle et File retournent sur le devant de la scène sous le nom Unklesounds, avec un mix créé pour la radio japonaise intitulé Do Android Dream of Electric Beats?[5].

En 2003, Rich File co-produit, joue et chante sur le second album de Unkle intitulé Never, Never, Land. On y retrouve une fois de plus un grand nombre de collaborateurs tels que : Ian Brown, Josh Homme, Robert Del Naja ou encore Mani.

Lavelle et File continuent de se produire sous le nom de Unklesounds. L'album Edit Music for a Film: Original Motion Picture Soundtrack Reconstruction sort en 2005 et est composé de chansons issues de bandes originales de célèbres films[6]. Sous ce nom, le groupe enregistre un morceau pour le court métrage The Seed, dirigé par Joe Hahn et Ken Mercado[7].

En , Global Underground sort l'album Self Defence: Never, Never, Land Reconsructed and Bonus Beats, un opus de 4 CDs incluant des remix et des chansons bonus issus des sessions Never, Never, Land.

Le troisième album d'Unkle, intitulé War Stories, sort en 2007. De nombreux artistes collaborent avec le groupe sur ce nouvel opus tels que Josh Homme, Gavin Clark, Robert Del Naja, Ian Astbury, The Duke Spirit, Autolux ou encore Neil Davidge. À la suite de la sortie du single « Hold My Hand », Pablo Clements devient officiellement membre d'Unkle[8].

Quatrième ère (2008-présent)

En , Unkle sort un nouvel album intitulé More Stories qui contient des remix et des titres inédits des sessions d'enregistrements de l'album War Stories. Le même mois, Rich File annonce qu'il quitte le groupe pour se concentrer sur We Fell to Earth, son nouveau projet.

En mars de la même année, la galerie "Lazarides" à Londres organise l'exposition War Paint inspirée du troisième album du groupe[9]. Les artistes Robert Del Naja, Warren du Preez, Nick Thornton Jones, Will Bankhead et Ben Drury participent au projet. Unkle commence sa tournée en Grande Bretagne avec Zoot Woman, Sebastian et Mr. Flash du label français Ed Banger Records.

Le concert, qui se divise en 4 actes, est composé de performances live d'anciens membres de UNKLE tels que Badly Drawn Boy, Liela Moss du groupe The Duke Spirit, Gavin Clark and Joel Cadbury de South.

Le quatrième album du groupe qui s'intitule End Titles… Stories from Film sort en . On y retrouve des collaborations avec Chris Goss, Black Mountain, Philip Sheppard, Dave Bateman, Joel Cadbury ou encore James Griffith. L'album est décrit par Lavelle comme « un nouvel album inhabituel, inspirée par des images ». Il peut donc être considéré comme une pièce en liaison entre War Stories et Edit Music for a Film.

Le , UNKLE sort une version digitale de son album End Titles... Redux. L'opus est également en vente sur le site Internet du groupe, mais uniquement tiré à 3 000 exemplaires. Cette nouveauté est composée de sept morceaux réinterprétés issus de l'album End Titles… Stories for Film ainsi que deux chansons inédites : When Once It Was et A Perfect Storm[10].

À la sortie du single Heavy Drug (Surrender Sounds Mix) en , UNKLE révèlent qu'ils travaillent déjà sur leur nouvel album studio intitulé When Did the Night Fall qui sort en [11]. Cet album contient des collaborations avec des artistes tels que Mark Lanegan, Nick Cave, The Black Angels, Sleepy Sun, Katrina Ford, ELLE J ou encore Gavin Clark.

Le , UNKLE se produit aux Reading and Leeds Festivals sous le pseudonyme de UNKLE Sounds.

Le , le single God of Light est disponible sur iTunes composé de deux chansons issues du jeu God of Light.

Le , UNKLE revient avec un nouveau single Cowboys or Indians en collaboration avec de jeunes artistes comme Elliott Power (en), YSÉE et Mïnk.

Le , UNKLE sort l'album The Road: Part 1 (en).

Le , UNKLE sort l'album The Road: Part II / Lost Highway.

Style, revendications, esprit

Le collectif UNKLE se veut expérimental et hors des sentiers battus de la musique contemporaine. L'utilisation de samples d'origine très diverses (se croisent par exemple sur le même mix The Beatles, DJ Shadow et DMX) remaniés afin de permettre à l'amateur une écoute fondamentalement divergente des morceaux originaux, le rend éclectique et imprévisible quant à la parution et surtout au contenu de ses albums.

Le respect du droit de copyright ou de propriété intellectuelle reste visiblement quant à lui à l'opposé des idéaux du groupe. Aucune mention légale n'est observable sur la plupart des albums que celui-ci revendique, à l'exception des plus connus et commercialisés ; de façon assez logique, ceux-ci ne sont pas signés et une bonne partie ne se distribuent plus qu'en bootleg ou sur des réseaux pirates.

Le genre général est résolument électronique, mais sans particularisation notoire : s'entremêlent au fil des morceaux des ambiances pouvant se rapprocher de la Trance, du Trip hop ou encore des lyrics résolument hip-hop. On notera plusieurs références cinématographiques engagées, dont THX 1138 de George Lucas, ou Orange mécanique, de Stanley Kubrick.

Discographie

Albums studio

Déclarés comme tels

EP et Singles

DJ Mixes en tant que UNKLESounds

Dont l'origine est obscure et pourraient provenir de bootlegs, officiels ou non. Il s'agit de mixs musicaux, prenant essentiellement pour base les titres parus dans les albums précités, mais également d'autres sources très variées, dont il est difficile de se procurer un exemplaire sur le marché. Aucune mention légale n'est observable sur les pochettes de ces albums, à l'exception de la mention "UNKLESOUNDS".

Titres inédits sur compilations et bandes originales de film

Notes et références

  1. (en-US) Dale Cooper, « Exclusive interview : James Lavelle talks Mo’ Wax, UNKLE, streetwear and more… », sur Mo' Wax Please, (consulté le )
  2. Jim Butler, « In defence of James Lavelle », sur the Guardian, (consulté le )
  3. Emily Yoshida, « The rise of Mo'Wax founder James Lavelle — and the record industry that fell with him », sur The Verge, (consulté le ).
  4. hardkorkochanie, « UNKLE - Psyence Fiction [1998] full album », (consulté le ).
  5. « UNKLEsounds* - Do Androids Dream Of Electric Beats? », sur Discogs (consulté le ).
  6. « UNKLEsounds: Edit Music For a Film: Original Motion Picture Soundtrack Reconstruction Album Review - Pitchfork », sur pitchfork.com (consulté le ).
  7. « Exclusive Interview with James Lavelle of UNKLE - one small seed », sur www.onesmallseed.com (consulté le ).
  8. « Gavin Clark, Pablo Clements, James Griffith », sur Music-News.com (consulté le ).
  9. Ignacio Villarreal, « Lazarides Gallery Presents War Paint - Inspired by UNKLE Album », sur artdaily.com (consulté le )
  10. « UNKLE - End Titles… Redux », sur Discogs (consulté le )
  11. « UNKLE: Where Did the Night Fall Album Review - Pitchfork », sur pitchfork.com (consulté le )