![]() Wellington B Mark IA. La structure « géodésique » est visible sur le hublot latéral. | |
Constructeur | ![]() |
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Rôle | Bombardier moyen, Patrouilleur maritime |
Premier vol | |
Mise en service | |
Date de retrait | |
Nombre construits | 11 461[1] (de 1936 à 1945) |
Équipage | |
6 (1 pilote, 1 radio, 1 navigateur/bombardier, 1 observateur/mitrailleur avant, 1 mitrailleur arrière, 1 mitrailleur de sabord) | |
Motorisation | |
Moteur | Bristol Pegasus Mark XVIII ou Bristol Hercules XI |
Nombre | 2 |
Type | Moteur en étoile |
Puissance unitaire | 1 500 ch |
Dimensions | |
Envergure | 26,26 m |
Longueur | 18,54 m |
Hauteur | 5,33 m |
Surface alaire | 69,7 m2 |
Masses | |
À vide | 8 417 kg |
Maximale | 13 380 kg |
Performances | |
Vitesse maximale | 410 km/h |
Plafond | 5 790 m |
Vitesse ascensionnelle | 320 m/min |
Rayon d'action | 3 540 km |
Charge alaire | 168 kg/m2 |
Rapport poussée/poids | 0,13 |
Armement | |
Interne | 6 à 8 mitrailleuses Browning 1919 de 7,7 mm: 2 en tourelle avant 2 en sabord 2 ou 4 en tourelle de queue[2] |
Externe | 2 040 kg de bombes en soute ou une bombe de 1 814 kg |
Avionique | |
Radar ASV Mark II (Sur la Version Coastal Command GR Mark XI & XIII) Radar ASV Mark III (Sur la Version Coastal Command GR Mark XII & XIV) |
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Le Vickers Wellington est un bombardier moyen bimoteur britannique conçu dans les années 1930. Il a été employé couramment pendant les deux premières années de la Seconde Guerre mondiale avant d'être remplacé par des bombardiers quadrimoteurs beaucoup plus grands, comme l'Avro Lancaster. Le Wellington a été appelé populairement « Wimpy » par le personnel de service d'après le personnage J. Wellington Wimpy de dessins animés de Popeye.
Le Wellington emploie une structure spécifique, appelée « géodésique », conçue par le célèbre Barnes Wallis pour le bombardier monomoteur Vickers Wellesley. Le fuselage est construit à partir de poutres à rainures, faites en alliage d'aluminium (duralumin) et qui forment un grand lacis. On fixe des baguettes en bois à la surface de l'alu que l'on recouvre de « textile irlandais » qui, recouvert de nombreuses couches d'enduit, constitue l'enveloppe extérieure de l'avion. C'est ce tressage en métal qui a donné à l'avion sa très grande résistance, car chaque lisse pouvait supporter les contraintes mécaniques venant même de l'autre côté de l'avion. Même si des lisses étaient arrachées, les efforts étaient répartis sur les lisses restantes sans rupture de l'avion. Des Wellingtons avec des fuselages très endommagés continuèrent à rentrer à la base, contrairement à d'autres types d'avions. Le plus spectaculaire était lorsque l'enduit avait brûlé, mettant ainsi la structure à nu.
Un morceau d'aile montrant cette structure est exposé au musée de l'aviation de Warluis près de Beauvais.
Cette structure a cependant aussi des inconvénients. Elle ralentit considérablement la construction du Wellington, alors que d'autres conceptions utilisaient les techniques de construction monocoque. En outre, il n'est pas possible de percer des trous dans le fuselage pour fixer des montants additionnels d'accès ou d'équipement.
Néanmoins, vers la fin des années 1930, Vickers construit un Wellington par jour à Weybridge et 50 par mois à Chester. La production maximale en 1942 s'élevait à 70 Wellington par mois à Weybridge, 130 à Chester et 102 à Blackpool.
Le prototype K4049 (Type 271), conçu pour satisfaire la spécification ministérielle B.9/32, vola la première fois à Brooklands le , avec comme pilote J. Summers. Après beaucoup de changements, l'avion fut accepté le avec le nom de Wellington. Le premier modèle fut le Wellington Mk I, propulsé par une paire de moteurs Bristol Pegasus de 780 kW. Il fut construit à 180 exemplaires, dont 150 pour la Royal Air Force et 30 pour la Force aérienne royale néo-zélandaise. Le Mk I entra en service avec le 9th squadron de la RAF en . À la déclaration de guerre, les escadrons de bombardiers lourds du Royal Air Force Bomber Command étaient équipés de 183 Wellington Mk IA aux tourelles améliorées. Le Wellington fut surclassé par d'autres bimoteurs contemporains, le Handley Page Hampden et l'Armstrong Whitworth Whitley, mais il leur fut supérieur en longévité.
Le premier bombardement de la guerre par la RAF a été réalisé par des Wellington des 9th et 149th Squadron, associés à des Bristol Blenheim, le à Brunsbüttel en Allemagne. Durant cette mission, deux Wellington furent les premiers avions alliés abattus sur le front de l'Ouest. Il participa aussi au premier raid de nuit sur Berlin le . Dans le premier raid de 1 000 bombardiers sur Cologne, le , 599 des 1 046 avions étaient des Wellington (dont 101 étaient pilotés par des équipages polonais).
Les Wellington du Bomber Command ont réalisé 47 409 missions, ont largué 41 823 t de bombes et 1 332 d'entre eux ont été perdus.
En 1944, les Wellingtons du Coastal Command sont déployés en Grèce et participent à diverses missions de soutien pendant la participation de la RAF à la guerre civile grecque. Quelques Wellington ont été cédés à l'Armée de l'air grecque.
Année | Sous-marins allemands coulés | Total |
---|---|---|
1942 | U-502, U-372, U-165 (1941), U-412 | 4 |
1943 | U-268, U-562, U-126 (1940), U-232, U-459, U-614, U-403, U-617, U-431, U-566, U-340, U-966, U-211, U-542 | 14 |
1944 | U-231, U-545, U-283, U-575, U-852, U-846, U-616, U-960 | 8 |
1945 | U-321 | 1 |
Total | 27 |
Dés.(1) | Mark | Type | Fabricant
du moteur |
2 Moteurs | Puissance unitaire (kW) | Equipage | Construits | Historique |
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B | I | 271 | Bristol | Pegasus X | 1 | Premier prototype de bombardier.Vol inaugural à Brooklands le 15 juin 1936, piloté par J. Summers. | ||
B | I | 285 | Bristol | Pegasus X | 1 | Prototype de pré-production de bombardier. | ||
B | I | 290 | Bristol | Pegasus XVIII | 750 | 181 | Première production de bombardier. | |
II | 298 | Rolls-Royce | Merlin | 854 | 1 | Prototype | ||
III | 299 | 2 | Prototype | |||||
B | II | 406 | Rolls-Royce | Merlin X | 855 | 6 | 401 | Moteurs plus puissants. |
V | 407 / 421 | 3 | Prototypes d'une version de l'avion à cabines pressurisées. | |||||
B | IA | 408 | Rolls-Royce | Merlin | 187 | Construits sur spécifications Mark II et pouvant être équipé de moteurs Pegasus ou Rolls-Royce Merlin,
bien qu'en pratique il ne fut installé que des moteurs Pegasus XVIII de 1 000 ch[3]; roues principales du train d'atterrissage avancées de 8 cm; tourelles Nash & Thompson (en) en nez et queue. | ||
B | IC | 416 | Bristol | Pegasus XVIII | 750 | 6 | 2685 | Première variante de production basée la Mark IA, deux mitrailleuses de sabord ajoutés; 6 équipiers : pilote, opérateur radio, navigateur/bombardier, observateur/mitrailleur avant, mitrailleur arrière et mitrailleur de sabord. |
B | III | 417 | Bristol | Hercules III ou XI | 1025 | 1519 | Moteurs plus puissants; tourelle arrière quadritubes au lieu d'une bitube. | |
DWI | I | 418 | 4 | Variante modifiée du Mark.IA en dragueur de mines . Équipé de moteurs à essence Ford V-8 et d'un générateur électrique Mawdsley pour induire le champ magnétique à l' aide d'un anneau de 14,63 m monté sous le fuselage. | ||||
DWI | II | 419 | de Havilland | Gipsy Major | 11 | Modernisation de DWI Mk.I avec l'installation de moteurs renforcés de Havilland Gipsy Major. | ||
B | IV | 424 | Pratt & Whitney | Twin Wasp | 900 | 220 | Motoriste américain; utilisé par un squadron de la RAAF et deux escadrilles polonaises. | |
GR | VIII | 429 | 394 | Basé sur le Mark IC, pour les missions du Coastal Command, incluant : reconnaissance, attaques anti-navire et anti-sous-marine; premier appareil équipé du système de lutte ASM Leigh light; 58 sur les 394 exemplaires sont équipés du système Leigh light. | ||||
IC | 435 | Conversion d'un Wellington équipé du système Turbinlite. | ||||||
C | IX | 437 | 1 | Version de transport du Mk.IC. | ||||
VII | 439 | 1 | Banc de test pour une tourelle équipée avec un canon Vickers S de 40 mm. | |||||
B | X | 440 | Bristol | Hercules XVIII | 1250 | 3804 | Variante la plus produite; similaire à la version Mark III, sauf les moteurs et la structure en alliage au lieu d'être en acier; servit de base aux variantes destinées au Coastal Command. | |
B | VI | 442 | Rolls-Royce | Merlin R6SM | 1190 | 63 | Bombardier à haute altitude; pressurisé, envergure agrandie, moteurs à compresseur double étage; utilisés par le No. 109 Squadron RAF (en) et pour l'entrainement au système GEE. Ce modèle a amené Rolls-Royce à développer la série des Merlin 60, moteur également du Spitfire Mk IX. | |
GR | XI | 454 / 458 / 459 | 180 | Variante navale du Mk.X, équipé d'un radar ASV II avec des antennes de mât. | ||||
GR | XII | 455 | 58 | Variante navale du Mark X équipée avec des torpilles et un radôme avant abritant le radar ASV Mark III, tourelle avant avec une seule mitrailleuse. | ||||
GR | XIII | 466 | 844 | Variante navale du Mk.X, avec un radar ASV II | ||||
GR | XIV | 467 | 841 | Variante navale du Mark X avec un radôme avant abritant le radar ASV Mark III et équipé de racks de roquettes RP-3 sous les ailes, | ||||
C | XV | 21 | Conversion du Mark IA en transport désarmé, avec une capacité d'emport de 18 personnes. | |||||
C | XVI | 41 | Conversion du Mark IC en transport désarmé, avec une capacité d'emport de 18 personnes. | |||||
470 | Mark II équipé avec un turboréacteur Whittle W2B. | |||||||
X | 478 | Banc de test pour le moteur Bristol Hercules 100. | ||||||
486 | Mark II équipé avec un turboréacteur Whittle W2/700. | |||||||
T | XVII | 487 | ?/80 | Pour entraînement des équipages de chasse de nuit convertis à partir des bombardiers GR Mk.XI; équipés de radars SCR 720 AI. | ||||
T | XVIII | 490 | ?/80 | Pour entraînement des équipages de chasse de nuit convertis à partir des bombardiers GR Mk.XII; équipés de radars SCR 720 AI. | ||||
X | 602 | Equipé de deux turbopropulseurs Rolls-Royce Dart. | ||||||
T | XIX | Conversion du Mark X utilisé pour l'entrainement à la navigation. Reste en service pour l'entrainement jusqu'en 1953. | ||||||
T | X | 619 | Conversion d'après-guerre du bombardier Wellington Mark X en avion d'entrainement par la firme Boulton Paul Aircraft à Wolverhampton[4]. Pour les entrainements à la navigation la tourelle avant fut retirée et remplacée par un carénage et l'intérieur rééquipé[4]. Plusieurs furent vendus à la France et à la Grèce. | |||||
Total | 11461 | Total souvent cité, il est peut-être approximatif à quelques unités près. |
Le 12 aout 1943, un Wellington X LN 422 HD, parti de Leconfield en Angleterre pour une mission de largage de mines devant Saint-Nazaire, s'écrase sur l'île de Groix. Les 5 membres d'équipages meurent dans l'accident. Il s'agit de :
Ils sont enterrés dans le carré militaire anglais du cimetière de Guidel. Une stèle commémorative a été hérigée sur le lieu du crash, sur l'ile de Groix, au lieu-dit Quehello[6].
Il n'existe plus à ce jour que deux exemplaires complets de Vickers Wellingtons. Tous les deux sont exposés dans des musées en Grande-Bretagne[4]. Il existe aussi cependant beaucoup d'épaves plus ou moins complètes[4].