La dominante paysagère est celle d'une agriculture intensive. Ce sont la polyculture et le polyélevage qui sont prédominants. Le recensement agricole de 2010 dénombre 45 exploitations agricoles (contre 65 pour celui de 2000 et 85 pour celui de 1998) pour 55 UTA. La surface classée en superficie agricole utile pour les exploitants ayant leur siège dans la commune est de 2 158hectares.
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 13,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 707 mm, avec 12,1 jours de précipitations en janvier et 8,7 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Steenvoorde à 13 km à vol d'oiseau[4], est de 11,2 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 727,8 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].
Urbanisme
Typologie
Vieux-Berquin est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[8],[9],[10].
Elle appartient à l'unité urbaine de Béthune, une agglomération inter-départementale regroupant 94 communes[11] et 356 052 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[12],[13].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Lille (partie française) dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 201 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[14],[15].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (83,7 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (84,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
terres arables (80,7 %), forêts (13,8 %), zones urbanisées (2,4 %), prairies (2 %), zones agricoles hétérogènes (1 %)[16]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
Héraldique
Les armes de Vieux-Berquin se blasonnent ainsi : « D'or à cinq cotices de gueules[17]. »
Le blason représente les armoiries du Seigneur Louis de Berquin; une alternance des flammes : 6 or et 5 sang. Les 5 flammes de sang rappellent que le seigneur Louis de Berquin a plusieurs membres de sa famille morts au combat pour le royaume. Les 6 flammes or rappellent que dans la famille du Seigneur Louis de Berquin il y a eu de nombreux preux chevaliers. La devise « A la bonne foy Berquin » signifie « sur la parole du Seigneur, on peut se fier »; il était garant d’un serment.
Une voie romaine menant de Cassel au pont d'Estaires, par Caëstre, Strazeele, et Neuf-Berquin, passait par Vieux-Berquin. Des fers à cheval et des armes romaines ont été retrouvés à proximité[20].
La première mention écrite du nom du village (Berkin) remonte a 1160 en étant cité dans une charte féodale émanant du comte de Flandre Robert II[21].
Moyen Âge : Vieux-Berquin possède plusieurs seigneureries (mottes féodales): la seigneurerie de Berquin (35,4 hectares), la seigneurerie du Plessy (26,5 hectares), la seigneurerie de la Grande Jumelle, la seigneurerie de la Bleutour (39 hectares), la seigneurerie de l'Escague, de Beaulieu et de Morroy, la seigneurerie du Chatelet de l'Escague (4,2 hectares), la seigneurerie de Caudescure, la seigneurerie d'Ophove (23,5 hectares), seigneureries d'Oudenhove, d'Avenhouck et de Soitsacker, la seigneurerie de Sec-Bois (Drooghout en flamand), la seigneurerie de la grande Vénerie et de la petite Vénerie, la seigneurerie de Zevecot (27,6hectares).
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[32]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[33].
En 2021, la commune comptait 2 649 habitants[Note 3], en augmentation de 5,29 % par rapport à 2015 (Nord : +0,23 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
La population de la commune est relativement jeune.
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 35,5 %, soit en dessous de la moyenne départementale (39,5 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 23,8 % la même année, alors qu'il est de 22,5 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 1 215 hommes pour 1 288 femmes, soit un taux de 51,46 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (51,77 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[36]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
1,0
90 ou +
2,6
6,4
75-89 ans
8,2
13,7
60-74 ans
15,5
21,7
45-59 ans
20,0
19,8
30-44 ans
20,0
16,5
15-29 ans
13,1
20,7
0-14 ans
20,6
Pyramide des âges du département du Nord en 2020 en pourcentage[37]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,5
90 ou +
1,4
5,1
75-89 ans
8
14,6
60-74 ans
16
19,2
45-59 ans
18,6
19,5
30-44 ans
18,7
20,6
15-29 ans
19,1
20,5
0-14 ans
18,2
Lieux et monuments
L'église Saint-Barthélémy: inaugurée le 21 octobre 1934 par le Cardinal Liénart, évêque de Lille.(centre bourg)
L'église Saint-Charles-Borromée (hameau de Sec-Bois)
Grotte dédiée à la Vierge bénie le 27 mai 1928.
Mairie et son petit beffroi reconstruite en 1922-1923.
Ancien hospice reconverti en espace médiathèque et maison des associations "Louis de Berquin" inauguré en 1996.
Les plaques commémoratives et mémorial :
Le jumelage
Le mémorial du marquis Bertrand Bouille sur trouve rue de la Bleutour. Ce capitaine du 24ème régiment de dragons est mort pour la France le 11 octobre 1917 prés de Verdun. Il descendait de la famille de Croix dont certains membres ont été Seigneurs de la Bleutour avant la révolution.
Un cairn commémoratif offert par une association d’anciens combattants australiens fut apposé sur le mur de la mairie le 12 avril 1983 en présence de l’ambassadeur d’Australie en France, en hommage aux soldats australiens ayant combattu à Vieux-Berquin durant la Première Guerre mondiale.
Motte féodale avec basse-cour adjacente du « Plessy » (cad. ZH 102 à 104) : inscription par arrêté du 4 mars 1980. Le parc boisé, les jardins et le château occupaient le très grand enclos rectangulaire (310 x 210 m) situé entre la forêt et le village, et qui reste encore bien marqué aujourd’hui par un fossé d’enceinte et la Plate Becque. À l’entrée sud se trouvent la motte et la basse cour entourées d’eau. La motte est ronde (diamètre 35 m) de même niveau que les terres voisines. Elle est reliée au sud à la basse cour par une étroite bande de terre dont la confection inachevée au nord résulte d’enlèvements sur la motte sur le côté ouest de la basse cour. Autrefois, la motte devait être un îlot. La basse cour se présente comme une terrasse rectangulaire de 60 x 40 m et surélevée d’un mètre environ. Son fossé, profond de 2 m au plus, a été rebouché en deux points pour permettre un passage direct des bâtiments de ferme vers les terres d’exploitation. La longue aire rectangulaire entourée d’un fossé dans l’angle de l’enclos correspondrait à l’emplacement du dernier château détruit sous la révolution.
Motte féodale (cad. ZO 22, 23) : inscription par arrêté du 27 juin 1988. Située entre la Becque et le chemin Coevoet, cette ancienne motte féodale est située sur le bord droit de la Plate Becque dans une prairie entourée d’un fossé de drainage et d’une haie vive correspondant vraisemblablement à l’ancien parc seigneurial du lieu. La motte est approximativement circulaire de 38 m de diamètre, et présente un léger profil en coupole qui atteint au plus 1 m d’élévation par rapport au niveau du passage comblé. Son fossé de tour fait 10 à 15 m de large et environ 1 m de profondeur avec une hauteur d’eau qui dépasse souvent les 50 cm. A l’Est, un bief maintenant bouché en deux endroits assurait son raccord et celui du fossé d’enceinte de la pâture à la Plate becque.
La motte féodale de la seigneurie deBerquin n’existe plus; elle a été détruite lors de la reconstruction de l’église après la Première Guerre mondiale.
Les monuments aux morts : le monument aux morts de la Grand-Place a été érigé en 1926. Il est orné d’une statue crée par le sculpteur Camille Debert. Y sont inscrits les noms de 109 soldats morts pour la France et 6 victimes civiles. Un autre monument aux morts, au hameau de Sec-Bois, a été inauguré quelques mois avant le 18 octobre 1925. Réalisé à l’initiative d’un comité d’érection président par Ame Andries. Y sont inscrits les noms de 33 habitants du hameau morts en 1914/1918 (30 militaires et 3 victimes civiles).
↑Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )