Vol Comair 3272 | |||
![]() Un Embraer EMB 120 de Comair, similaire à celui impliqué dans l'accident. | |||
Caractéristiques de l'accident | |||
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Date | 9 janvier 1997 | ||
Type | Perte de contrôle en vol | ||
Causes | Accumulation de glace sur les ailes | ||
Site | Municipalité de Raisinville, Michigan, États-Unis | ||
Coordonnées | 41° 57′ 48,08″ nord, 83° 33′ 08,39″ ouest | ||
Caractéristiques de l'appareil | |||
Type d'appareil | Embraer EMB 120 | ||
Compagnie | Comair | ||
No d'identification | N265CA | ||
Lieu d'origine | Aéroport international de Cincinnati-Northern Kentucky, États-Unis | ||
Lieu de destination | Aéroport métropolitain de Détroit, Michigan, États-Unis | ||
Lieu de destination | Aéroport métropolitain de Détroit, Michigan, États-Unis | ||
Phase | Croisière | ||
Passagers | 26 | ||
Équipage | 3 | ||
Morts | 29 (tous) | ||
Survivants | 0 | ||
Géolocalisation sur la carte : États-Unis
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Le vol Comair 3272 était un vol reliant Cincinnati dans l'Ohio à Détroit dans le Michigan et qui s'est écrase le 9 janvier 1997. Alors qu’il se préparait à l'approche, l’Embraer EMB 120 Brasilia s’est subitement écrasé à 29 kilomètres au sud-ouest de l’aéroport métropolitain de Détroit à 15 h 54 (heure locale). Les 29 passagers et membres d'équipage à bord ont été tués dans l'accident[1].
L'enquête du conseil national de la sécurité des transports (NTSB) a déterminé qu'une formation de glace s'est accumulé sur les ailes de l'avion durant le vol, ce qui a provoqué un décrochage. Les pilotes, qui n'ont pas activé les dispositifs anti-givrages et ont laissé l'avion ralentir, ainsi que la compagnie aérienne et la Federal Aviation Administration (FAA) ont été tenus responsables de l'accident.
Il y avait 26 passagers à bord de l'Embraer EMB 120, immatriculé N265CA[2]. Ce bi-turbopropulseur avait été livré neuf à Comair le [3].
Les deux pilotes et un agent de bord composaient les trois membres de l'équipage. Le commandant de bord était Dann Carlsen, âgé de 42 ans. Il avait 5 329 heures de vol, dont 1 097 heures sur EMB-120. L'officier pilote de ligne, Kenneth Reece, âgé de 29 ans, était le pilote aux commandes (PF) sur ce vol. Il comptait 2 582 heures heures de vol, dont 1 494 sur EMB-120[4](p6-8).
Le vol 3272 a décollé de l'aéroport international de Cincinnati-Northern Kentucky à 14 h 53. Moins d’une heure plus tard, les pilotes ont commencé l’approche sur l’aéroport métropolitain de Detroit. Le contrôleur aérien a alors demandé aux pilotes de descendre à 4 000 pieds (1 220 mètres) et de virer à droite sur un cap de 180 degrés[4].
Environ 45 secondes plus tard, il a été demandé aux pilotes de tourner à gauche sur un cap de 090 degrés pour intercepter l'ILS (système d'atterrissage aux instruments). Pendant le virage, le commandant Carlsen a déclaré : « Ouais, on dirait que votre indicateur de vitesse est bas », et a demandé au copilote Reece d'augmenter la puissance des moteurs[4]. Presque immédiatement, l'avion a décroché brusquement[5],[6]. L'Embraer s'est violemment incliné de 145 degrés à gauche, puis à droite, puis de nouveau à gauche[7],[8]. Le vol 3272 s'écrase dans un champ à Raisinville (en)[9], dans le comté de Monroe, tuant les 29 passagers à bord[10],[11],[12],[13].
Le conseil national de la sécurité des transports américain (NTSB) a très vite remarqué de nombreuses similitudes entre cet accident et celui du vol American Eagle 4184, survenue trois ans auparavant.
Le NTSB a déterminé que l'accident était dû à des normes inadéquates pour les opérations de dégivrage en vol, en particulier le fait que la Federal Aviation Administration (FAA)[14] n’avait pas réussi à établir une vitesse minimale adéquate pour les vols en conditions givrantes, ce qui a entraîné une perte de contrôle de l'avion lorsque celui-ci a accumulé un dépôt de glace sur les surfaces des ailes[4],[15],[16].
La décision des pilotes d’opérer dans des conditions de givrage proches de la limite du domaine de vol pendant que les volets étaient rentrés a aussi été un facteur déterminant. Comair n’avait pas établi de valeurs de vitesse minimale pour la configuration des volets et pour le vol dans des conditions givrantes. Les pilotes ont également, contre la recommandation du constructeur, échoué à activer les systèmes de dégivrage sur les ailes. En effet, les recommandations du manuel de vol de Comair contrevenaient au constructeur en raison d'un ancien problème récurrent appelé pont de glace, valable pour les anciens avions mais qui n’était plus d'actualité pour les avions de nouvelle génération comme l’Embraer 120[4].
25 recommandations de sécurité ont été émises par le NTSB à la suite de l'accident et de la publication du rapport final[4](p182-185),[17],[18].
Comme le site de l'accident se trouve sur une propriété privée, un mémorial a été construit au Roselawn Memorial Park à La Salle, dans le Michigan, où les restes non identifiés des personnes tuées dans l'accident sont enterrés. Deux décennies plus tard, d'anciens pilotes de Comair ont visité le site de l'accident[19],[20],[21].
L'accident a fait l'objet d'un épisode dans la série télévisée Air Crash nommé « Mythe mortel » (saison 17 - épisode 2).