Walter Leblanc
une illustration sous licence libre serait bienvenue
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 53 ans)
SillyVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Autres informations
Membre de
Distinction

Walter Leblanc est un peintre belge (Anvers, - Silly, ), membre fondateur de G 58, qui fit partie du mouvement international "Nouvelle Tendance" et participa aux expositions du Groupe ZERO.

Biographie

Jusqu'en 1949, il effectue ses études secondaires à l'Athénée de Berchem, avant de s'inscrire, à l'insu de son père, à l'Académie royale des Beaux-Arts d'Anvers. Il suit simultanément des études de publiciste, à l'instigation de celui-ci, jusqu'à l'obtention du diplôme qu'il décroche en 1951. De 1949 à 1954, il poursuit ses études à l'Académie, entre autres chez Antoon Martsboom et René De Coninck (nl) pour le cours de gravure, tout en suivant parallèlement des cours du soir à la Vakschool voor Kunstambachten chez René Guiette et Berthe Thieren. De 1955 à 1956, il suit des cours au Nationaal Hoger Instituut voor Schone Kunsten d'Anvers.

En 1958, il devient membre fondateur du groupe G 58. Le groupe réunit des jeunes artistes de tendances différentes qui s’insurgent contre le fait qu’aucun jeune belge ne soit présenté à l’exposition “50 Ans d’Art Moderne” organisée dans le cadre de l’exposition Universelle. Entre-temps, le groupe anversois G 58 s'installe dans un ancien entrepôt de la ville, la Hessenhuis. Une structure se met en place et des expositions internationales y sont montrées dont "Vision in Motion" en 1959.

En 1961, une première exposition individuelle, qui n'aura aucun succès malgré la qualité de beaucoup d’œuvres présentées, a lieu au Palais des Beaux-Arts de Bruxelles.

En 1962, Walter Leblanc organise l’exposition “Anti-Peinture” à la Hessenhuis, avec Jan Gloudemans, Francis Lauwers et Filip Tas. La même année, le groupe G-58 cesse ses activités. Leblanc fait alors partie du mouvement international "Nouvelle Tendance" et participe aux expositions du Groupe ZERO.

En 1970, il participe à la 35e Biennale de Venise.

En 1974, il est nommé chevalier de l'Ordre de Léopold II.

En 1977, il est nommé chargé de cours au Nationaal Hoger Instituut voor bouwkunst en stedebouw (NHIBS) d'Anvers, il y donne un cours sur la couleur aux futurs architectes et designers. 

À partir de 1981, Leblanc travaille à la décoration de la station de métro Simonis à Bruxelles.

Il décède d'un accident de la route le alors qu'il se rendait au Musée d’Art Moderne de Bruxelles pour mettre la dernière main à la salle qui lui était consacrée à l’exposition “Rapports Plan/Espace”.

En été 1986, son épouse inaugurera seule la station de métro Simonis.

Œuvre

Dans ses premières œuvres, il décompose des sujets figuratifs en formes de base de plus en plus simplifiées que l’on retrouve de manière récurrente dans des séries de tableaux abstraits. Les couleurs sont progressivement remplacées par des matières.

Par la suite, il intègre des bâtonnets, des anneaux sous la toile et à recours aux mouchoirs à papier, aux bas nylon, au sable pour recouvrir son support, qui devient un terrain d'expériences.

Le graphisme se réduit ensuite à l’extrême et son œuvre s’homogénéise par l’utilisation d’une seule matière, d’une seule couleur et d’une seule forme, la Torsion.

Grâce à l’utilisation de la Torsion comme élément modulaire essentiel, le support s'ouvre à la troisième dimension de l'espace.

« A partir du moment où j’arrive à la monochromie ma recherche n’est ni peinture ni sculpture. Je ramène la peinture à la sculpture et la sculpture à la peinture ». W.L. 1967

Dans ses créations monochromes et épurées appelées « Twisted Strings », il étudie l’incidence de la lumière sur les fils de coton torsadés et l’ombre qu’elle projette. Les « Torsions Mobilo-statiques » composées de bandes de polyvinyle torsadées, mettent quant à elles, l’accent sur le mouvement virtuel dû aux fréquences de rotation et à l’alternance de directions opposées. Ses recherches sur la Torsion qui se matérialisent également dans la sculpture en acier (laqué ou oxydé) le rapprochent incontestablement de l'Art cinétique et de l'Op Art[1].

Chaque œuvre est conçue selon un programme préétabli qui détermine ses caractéristiques et particularités. Des 1964, cette programmation ne se limite plus à l’œuvre mais elle met en rapport plusieurs œuvres appartenant au même contexte de création.

Viennent ensuite les programmes en plusieurs phases où l’artiste fixe les différents stades de développement d’un projet en plusieurs œuvres successives. Programme de constitution, de permutation, d’évolution et progressions géométriques créent ainsi un espace pictural extensible ou les temps forts d’une idée centrale sont matérialisés.

À partir de 1975, il élargit son langage et crée des "Archétypes", emboîtements de formes géométriques primaires (triangles, quadrangles, cercles...) qui peuvent être comprises par tous car ils ramènent le spectateur à un subconscient universel. Ces séries d’Archétypes se déclinent dans tous les médias qu’il affectionne et notamment en sculpture. L’intégration architecturale de la station de métro Simonis à Bruxelles en est l’exemple le plus connu.

Sculpture, puis architecture. Dans un lieu, l'espace est entièrement occupé par l'œuvre, qui vibre au gré des déplacements des spectateurs qui deviennent des participants[2],[3].

Expositions

Expositions individuelles

Expositions collectives

Collections publiques

Prix

Bibliographie

Notes et références

  1. Joost De Geest, Coll., 500 chefs-d'œuvre de l'art belge, Bruxelles, Belgique, Éditions Racine, , 510 p. (ISBN 978-2-87386-470-5, lire en ligne), p. 256
  2. « Art dans le métro - Simonis (Elisabeth) » (consulté le )
  3. Œuvres d'art du métro de Bruxelles
  4. « Museum für Konkrete Kunst, Ingolstadt » (consulté le )
  5. « Découvrir Bruxelles - Art dans le métro - Simonis (Elisabeth) » (consulté le )