Naissance | |
---|---|
Décès | |
Nationalité | |
Activité |
Distinctions |
---|
Yacouba Sawadogo est un paysan né en Haute-Volta (Afrique Occidentale Française), actuel Burkina Faso, le 4 avril 1946 dans la région semi-désertique du Sahel et mort le 3 décembre 2023 à Ouahigouya.
Après avoir été commerçant, Yacouba Sawadogo repart dans la région du Yatenga au village de Gourga, au début des années 1980, où il décide de stopper l'avancée du désert. Il adapte et améliore une méthode ancestrale de culture, le zaï. Malgré le scepticisme des habitants de la région, il persiste et des années plus tard une forêt d’une quinzaine d’hectares fait rempart à l'avancée du désert. Les habitants qui avaient fui sont revenus cultiver leurs champs[1].
Les résultats qu'il obtient font des émules et les méthodes d'agriculture qu'il dispense lors des jours de marché se développent[2],[3].
Deux fois par an, lors des biennales « Les journées du Marché » qu'il organise sur son terrain proche du village de Gourga, il transmet ses techniques, principalement les trous Zaï. Des centaines de fermiers viennent des environs et des échanges de graines et techniques sont effectués[2].
Il reçoit le à Stockholm le Right Livelihood Award 2018, plus connu sous le nom de prix Nobel alternatif, pour son combat contre l'avancée du désert[4].
Il décède le 3 décembre 2023 à Ouahigouya (nord du Burkina Faso) à l'âge de 77 ans[5],[6].
Un projet immobilier menace 80 % des champs ainsi que l'unique maison du terrain contenant la banque de graine[7].
En juin 2021, la forêt de 28 hectares est clôturée officiellement par le ministère de l'Environnement, afin d'aider à protéger les lieux[8].