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Maurice Milgram (d) |
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Prix Turing () Prix Princesse des Asturies de la recherche scientifique et technique () Liste détaillée PAMI Distinguished Researcher Award () Docteur honoris causa de l'École polytechnique fédérale de Lausanne () Prix Turing () Prix Harold-Pender () AAAI Fellow () Chevalier de la Légion d'honneur () Membre de l'AAAS () Prix Princesse des Asturies de la recherche scientifique et technique () Doctorat honoris causa de l'université Côte d'Azur () ACM Fellow () IEEE Neural Networks Pioneer Award Membre honoraire (d) |
Yann Le Cun [ləkœ̃][1], né le à Soisy-sous-Montmorency[2], est un chercheur en intelligence artificielle et vision artificielle (robotique) franco-américain. Il est considéré comme l'un des inventeurs de l'apprentissage profond[3]. Il reçoit le prix Turing 2018, le , partagé avec Yoshua Bengio et Geoffrey Hinton.
Yann Le Cun est diplômé de l'ESIEE Paris en 1983, il part ensuite à l'université Pierre-et-Marie-Curie effectuer un DEA puis un doctorat qu'il obtient en 1987[4],[5]. Il s'oriente rapidement vers la recherche sur l'apprentissage automatique et il propose pendant sa thèse une variante de l'algorithme de rétropropagation du gradient, qui permet depuis le début des années 1980 l'apprentissage des réseaux de neurones. Il réalise son post-doctorat au sein de l'équipe de Geoffrey Hinton.
Yann Le Cun travaille depuis les années 1980 sur l’apprentissage automatique (machine learning) et l’apprentissage profond (deep learning) : la capacité d’un ordinateur à reconnaître des représentations (images, textes, vidéos, sons) à force de les lui montrer, de très nombreuses fois.
En 1987, Yann Le Cun rejoint l'Université de Toronto et en 1988 les laboratoires AT&T, pour lesquels il développe des méthodes d'apprentissage supervisé[6].
Yann Le Cun s'intéresse ensuite à la conception des algorithmes de compression du format d'archivage DjVu[7] puis la reconnaissance automatique de chèques bancaires[6].
Yann Le Cun est professeur à l'université de New York où il a créé le Center for Data Sciences[8],[9]. Il travaille notamment au développement technologique des voitures autonomes[10].
Le , Yann Le Cun est invité par Mark Zuckerberg à rejoindre Facebook pour créer et diriger le laboratoire d'intelligence artificielle FAIR (« Facebook Artificial Intelligence Research ») à New York, Menlo Park et depuis 2015 à Paris, notamment pour travailler sur la reconnaissance d'images et de vidéos[8],[9]. Il avait précédemment refusé une proposition similaire de la part de Google[10].
En 2016, Yann Le Cun est le titulaire pour l'année de la chaire « Informatique et sciences numériques » du Collège de France[9].
En janvier 2018, Yann Le Cun quitte son poste de chef de division en recherche sur l'intelligence artificielle chez Facebook, au profit de Jérôme Pesenti, pour occuper un poste de chercheur en tant que scientifique en chef de l'IA toujours chez Facebook[11].
En avril 2021, il est élu à l'Académie nationale des sciences des États-Unis[12] .
Yann Le Cun a publié plus de 130 documents et articles sur la vision artificielle, les réseaux de neurones artificiels et la reconnaissance d'images en particulier, domaine dans lequel il est considéré comme un des pionniers[13]. Yann Le Cun affirme que ses travaux ont été entre autres inspirés par Jean Piaget et la théorie du constructivisme[6]. Son rôle dans la popularisation de l'apprentissage profond ne lui est pas contesté, mais il lui est reproché par quelques auteurs d'avoir soit ignoré, soit passé sous silence dans ses publications les travaux de quelques-uns de ses prédécesseurs[14].
Dans les années 1990, Yann Le Cun développe la technique des réseaux convolutifs (voir réseau neuronal convolutif) pour la reconnaissance d'image, technologie mise en application rapidement par le Crédit mutuel de Bretagne pour la lecture optique de chèques[9].
Pour Yann Le Cun, les progrès futurs nécessaires pour le développement de l'intelligence artificielle comprennent une compréhension théorique complète de l'apprentissage profond, l'intégration de l'apprentissage profond avec des systèmes de raisonnement et de planification, l'intégration de l'apprentissage supervisé et non supervisé avec une seule règle d'apprentissage sur le modèle du cerveau biologique et surtout le développement d'une méthode efficace d'apprentissage non supervisé[6]. Il ne conçoit pas l'intelligence artificielle comme un équivalent du cerveau humain car les caractéristiques biologiques entre humain et robot diffèrent fondamentalement[15].
Chez Facebook, Yann Le Cun travaille au développement d'un assistant personnel intelligent capable de lire, traduire, effectuer des réservations… de manière autonome[10].
Il milite pour l’existence, à l'instar de Linux, d’une infrastructure ouverte d’IA, laquelle pourrait être promue par les gouvernements qui assureraient la fiabilité des produits dérivés[16]. Il est opposé à toute régulation de l'IA qu'il qualifie d'anachronisme[17].
Depuis 2019, il consacre l'essentiel de ses travaux de recherche à l'apprentissage auto-supervisé[18]. Depuis 2022, il développe le concept d'IA orientée objectifs en Open source[17] utilisant le modèle de prédiction I-JEPA[19].
Yann Le Cun est le fils d'un ingénieur aéronautique. Il a trois fils, et un frère employé chez Google[9]. Il a acquis la nationalité américaine[20].
Il a obtenu plusieurs doctorats honoris causa :