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Youla Chapoval
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Youla Chapoval (en russe : Юлий Шаповал) est un peintre ukrainien de l'École de Paris, né le à Kiev (Ukraine) et mort le à Paris[1]. Il reçoit le prix de la jeune peinture en 1947 puis, deux ans après, le prix Kandinsky en 1949 (avec Marie Raymond). Exposé, entre autres, au musée d'Art moderne de la ville de Paris et au musée d'art moderne de Villeneuve d'Ascq, son œuvre est présente dans les collections du Musée d'Art Moderne du Centre Pompidou à Paris.

Sa carrière météorique et sa reconnaissance rapide démarre en 1944 avant de s'éteindre à l'âge de 32 ans à Montmartre, en , en fait une figure de la Seconde Ecole de Paris.

Biographie

Youli Chapoval (prénommé Youla ou Jules) naît à Kiev au sein d’une famille bourgeoise de joailliers[2] de confession juive russe qui compte déjà deux enfants : Mania et Bella. L’évolution politique de l'Union Soviétique conduit la famille à s’exiler pour s’installer en France[3] en 1924. Youla Chapoval grandit à Paris ; il poursuit des études secondaires au Lycée Janson-de-Sailly jusqu'à la première partie de son baccalauréat qu’il obtient en 1937 et la seconde partie en 1938 avec la mention « bien »[4] à l’issue de l’année passée au lycée Claude Bernard. C'est à cette époque qu'il rencontre Picasso.

Il entreprend des études de médecine qu’il abandonne à la fin de la première année. Il hésite entre poésie auprès de celui qui est devenu son ami, Jean Cocteau, et également Maurice Sachs, et la peinture qu’il découvre au travers de ses visites dans divers musées et galeries de peinture. Il fréquente la Grande Chaumière où il rencontre beaucoup d’artistes. Après une brève mobilisation en 1940, il revient à Paris ; début 1942, il s’installe au « Medical hotel ». Il fait la connaissance du peintre Jean Degottex, alors à ses débuts et du sculpteur espagnol Fenosa[5].

Sa mère et de sa sœur aînée sont arrêtées lors de la grande rafle du Vélodrome d’Hiver le , déportées et assassinées à Auschwitz[2]. Son père et lui s'échappent. Il fuit Paris et se réfugie en « zone libre » à Marseille où il fait la connaissance du peintre, professeur a l'école des beaux-arts de la ville et critique d’art Roger van Gindertael qui l'encourage et avec qui le lie une amitié profonde toute sa vie. Il fréquente l’école des beaux-arts à Marseille puis celle de Toulouse où il s’installe un temps, où il poursuit ses recherches.

En , il retourne à Paris où il retrouve ses amis dont Jean Cocteau mais également Pablo Picasso qui lui montrera amitié et estime pour son travail mais dont il va subir l'ascendant[6].

La reconnaissance

Sa peinture d'essence figurative, construite et riche de matière picturale, retrouve l’expérience du cubisme et de la « qualité plastique » à partir de 1946, sous l'influence de grands collectionneurs comme Dutilleul avec qui il entretient une correspondance nourrie[7]. Il se marie avec Jeanne Despujols, de 7 ans son ainée, mère de famille divorcée qui a deux enfants qu'il a connue à Marmande deux ans plus tôt et avec laquelle il vivait en attendant qu'elle ait pu divorcer. Ensemble ils ouvrent un restaurant rue de Cluny à Paris[8] où s'y rencontrent alors étudiants et artistes Georges Pompidou, Roger Grenier, Pierre Bloch. En 1946, il rencontre le galeriste Henri Benezit qui lui achète plusieurs toiles et par la suite l'aide et le soutient. En 1947, il se voit attribuer le second prix de la Jeune Peinture et au mois de novembre de la même année sa première exposition personnelle a lieu à la galerie Jeanne Bucher[9].

En 1948, il réalise une série de lithographies chez Mourlot sur une proposition de Picasso. Georges Pompidou lui achète une toile. Il participe à différentes expositions de groupe en galeries, salons (de Mai, des Réalités Nouvelles).Cette période sera couronnée par l'attribution du prix Kandinsky[10] ex-æquo avec Marie Raymond, remis par la Galerie Denise René.

Mais 1949 est également l'année de la mort de son père et l'annonce par sa femme de son désir de divorcer. Il quitte l'appartement familial de l'avenue Montaigne pour un atelier avenue Junot. Célébré, il reçoit en 1950 la commande de trois fresques pour le lycée Paul-Langevin de Suresnes alors que la galerie Jeanne Bucher lui organise une seconde exposition personnelle

Youla Chapoval, alors à peine âgé de 32 ans, est retrouvé mort dans son atelier de l'avenue Junot, le  : suicide ou mort naturelle : l'autopsie qui fut ordonnée n'a pas permis de faire la lumière sur cette fin prématurée[11]. Il laisse une œuvre qui représente pour ces neuf années de travail, quelque 800 toiles et de nombreuses gouaches, aquarelles, lavis et dessins de toutes techniques.

Caractéristique de l'œuvre

L'évolution rapide de l'œuvre de Chaponval est marquée par sa jeunesse et dans un premier temps par la découverte de ses moyens d'expression plastique au travers de l'enseignement de l'école des Beaux-Arts de Marseille et de sa relation avec Roger van Gindertael. D'abord simplement figurative, puis dans un second temps son œuvre fait disparaître les objets de ses toiles, et font apparaître de nombreuses références au cubisme à Picasso (Arlequin. v.1947]) et à Juan Gris ((Nature morte à la tasse à café et à la poire v.1946 ) qui sont désormais organisées selon de stricts découpages de plans colorés s'imbriquant les uns dans les autres. À partir de 1949, sa recherche picturale va l'éloigner des constructions rigoureuses pour privilégier les lignes, le mouvement et la couleur laissant apparaître l'espace post-cubiste. Puis évoluant ses compositions se font plus gestuelles, plus libres, plus « lyriques »,alors que les maquettes pour le Lycée de Surenes sont elles marquées par une figuration énoncée[12].

Prix

Expositions

Expositions personnelles

Expositions collectives

Musées et collections

Musées

Collections

Notes et références

  1. « Acte de décès no 4010 (vue 3/20) de Jules Chapoval du registre des décès de l'année 1951 du 18e arrondissement de Paris », (consulté le ).
  2. a et b voir la fiche Youla Chapovalsur le site de la Galerie Jeanne Bucher,https://jeannebucherjaeger.com/fr/artist/chapoval-youla/
  3. voir biographie,site officiel en ligne WWW.youlachapoval.com
  4. « Catalogue raisonné », préface de Christian Briend, conservateur en chef des arts graphiques au Centre Pompidou, Les éditions de l'Amateur/Flammarion, bilingue anglais-français, relié sous jaquette, 512 pages, 800 illustrations (ISBN 9782859175511).
  5. Lydia Harambourg, L’École de Paris, 1945-1965 : dictionnaire des peintres, Ides & Calendes, 1993, p. 100
  6. « Il est reconnu par les plus grands peintres de l'époque mais n'arrive pas à élaborer un style personnel » in Alain Pompidou, Claude: c'était ma mère, Flammarion, Paris, 2016, p9.
  7. in Jeanne-Bapthilde Lacourt,art Dutilleul Roger Adolphe, sous la direction de Brigitte Léal, Dictionnaire du Cubisme, Robert Laffont, Paris, 2018, p
  8. voir site officiel
  9. a b c d e et f Voir sur museefabre.montpellier3m.
  10. Lydia Harambourg, L’École de Paris, 1945-1965 : dictionnaire des peintres, Ides & Calendes, 1993, p. 350
  11. La mort aurait eu lieu entre le 16 et le 17 décembre suivant les indications du site officiel.
  12. voir site officiel de Youla Chaponval,Œuvres
  13. Voir sur jeannebucherjaeger.com.
  14. 53 rue de Seine 75006 Paris.
  15. « Youla CHAPOVAL | Galerie Le Minotaure » (consulté le )
  16. Voir sur deniserene.com.
  17. Voir sur jeannebucherjaeger.com.
  18. Voir sur jeannebucherjaeger.com.
  19. Voir sur museefabre.montpellier3m.fr.
  20. Voir sur centrepompidou.fr.
  21. a b et c Voir sur culture.gouv.fr.

Annexes

Bibliographie

Catalogue raisonné.

Articles connexes

Liens externes