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28e division SS « Wallonien »
Image illustrative de l’article 28e division SS Wallonien
Insigne de la 28e SS-Freiwilligen-Panzergrenadier-Division « Wallonien ».

Création Août 1941
Dissolution
Pays Drapeau de la Belgique Belgique Drapeau de l'Espagne Espagne
Allégeance Allemagne nazie
Branche Waffen-SS
Type Division
Rôle Infanterie
Guerres Seconde Guerre mondiale
Batailles Gromovaia Balka
Bataille de Tcherkassy
Offensive Vistule-Oder
Commandant historique Lucien Lippert (pl)
Léon Degrelle

La 28e division SS « Wallonien » ou 28e division SS « Wallonie » ou division « Wallonie » ou encore la légion Wallonie[a] (appellation allemande : la 28. SS-Freiwilligen-Panzergrenadier-Division « Wallonien »[1]) est l'une des 38 divisions de la Waffen-SS durant la Seconde Guerre mondiale, en majorité composée de Belges francophones issus du rexisme, comprenant aussi des volontaires espagnols franquistes rescapés de la Division Bleue.

Historique

Affiche de recrutement de la division SS « Wallonie ».

La division SS « Wallonie » était composée de volontaires wallons. Elle est issue de la légion « Wallonie » formée en sous les auspices conjugués de Fernand Rouleau, bras droit de Léon Degrelle, de l'occupant (Kommandostab Z de l'administration militaire - Militärverwaltung) et du mouvement rexiste de Léon Degrelle.

Parmi ses autres meneurs, John Hagemans (1914-1942), fils d’un banquier, qui rompt cependant avec sa famille paternelle et vit avec sa mère[2]. Sous-officier dans l’armée belge, fait prisonnier, il est libéré fin septembre 1940 et devient immédiatement commandant des Formations de Combat de Rex puis en décembre 1940 placé par Léon Degrelle à la tête des "Serments de la Jeunesse Rexiste" (SJR), dont il devient le chef unique en octobre 1941. En mars 1942, il entraîne vers la légion wallonne la quasi-totalité des cadres des SJR et quelque 170 jeunes mais meurt au combat sur le Front de l'Est, en août 1942.

Les 850 premiers volontaires quittent Bruxelles en août 1941[3], mais l'hiver et les combats font que dès le début 1942, seuls 350 légionnaires sont encore en état de combattre[3]. Les premiers légionnaires sont majoritairement jeunes et animés par des convictions idéologiques[3]: antibolchevisme, espoir naïf de renforcer la Belgique dans une Europe nouvelle et volonté d'imposer une "Ordre nouveau"[3].

À partir de la mi-1942, des aventuriers et des personnes cherchant à fuir la faim sont plus nombreux[3].

En février 1942, 450 autres volontaires sont envoyés sur le front, « vidant la Jeunesse Rexiste de ses effectifs »[3].

En , les volontaires wallons de la légion Wallonie combattent dans la région du Donetz, principalement contre des partisans soviétiques[3].

En , la légion est versée dans la Waffen-SS devenant la 5. Sturmbrigade « Wallonien » (5e brigade d'assaut « Wallonie »). Entre et , elle combat en Ukraine, dans la poche de Tcherkassy, subissant d'énormes pertes.

Engagée en Estonie sur le front de Narva en , elle devient la 28. SS-FreiwilligenPanzergrenadier-Division en . Le , la légion Wallonie intégrera une compagnie d'une centaine de volontaires espagnols issus de la División Azul.

De février à , la division se bat à Stargard, Stettin et Altdamm (en) en Poméranie et sur les rives de l'Oder. Les survivants capitulent dans la région de Schwerin le .

Arrêté en 1945 à la Libération de la Belgique puis jugé en 1946[4], Jean-Robert Debbaudt fut acquitté en raison de son âge[4]. Deux ans plus jeune que Roger Degueldre, il « fit partie des quelque 7500 hommes de la Légion Wallonie, combattant sur le front de l'Est sous l'uniforme SS »[4],[5],[6], âgé d'à peine 17 ans, selon la presse belge[5],[4]. Il est resté réfugié en Espagne jusqu'à sa mort en juillet 2003 à l'âge de 76 ans, ses nécrologies étant alors critiquées par les lecteurs de plusieurs quotidiens belge[6], pour avoir ressemblé à « une choquante apologie » de sa croix de fer gagnée avec les SS de la Seconde Guerre mondiale[5],[4],[6].

Après la Seconde Guerre mondiale, dès les années 1950, d'anciens volontaires de la légion et de la division « Wallonie » se sont retrouvés dans des amicales de soutien social. En 1978, l'ASBL Les Bourguignons sera fondée. En 1994, la majorité des membres de celle-ci — opposée à son dirigeant Jean Vermeire — fonderont l'amicale le Dernier Carré. En 2009, ces deux amicales d'anciens combattants belges, wallons et bruxellois du front de l'Est étaient toujours actives.[réf. obsolète][7].

Désignations successives

Elle fut attachée temporairement à :

Liste des commandants successifs

Début Fin Grade Nom
Hauptmann puis SS-Hauptsturmführer Lucien Lippert (pl)
SS-Obersturmbannführer Lucien Lippert (pl)
SS-Hauptsturmführer Léon Degrelle
SS-Sturmbannführer Léon Degrelle
SS-Obersturmbannführer Léon Degrelle
SS-Standartenführer Léon Degrelle

[réf. nécessaire]

Théâtres d'opérations

Affiche de recrutement.

L'unité participe sous le nom de légion Wallonie :

En elle est versée dans la Waffen SS sous le nom de SS-Sturmbrigade « Wallonien » et participe :

En elle devient la 28e SS Panzer Grenadier Division (28. SS Pz Gren Div) et est engagée en :

Ordre de bataille

Drapeau de la 28e division SS « Wallonie » arborant la croix de Bourgogne.

Bataillon d'infanterie wallon 373 - Bassin du Donetz, novembre 1941

Les compagnies 1 à 3 sont des compagnies de fusiliers. La 4e compagnie est celle des mitrailleuses et mortiers.

Bataillon d'infanterie wallon 373 - Lors des combats de Gromovaia Balka, février 1942

Lors des combats de Gromovaia Balka, la légion Wallonie est attachée au groupement tactique du lieutenant-Colonel Tröger qui comprend également le 1er bataillon du SS-Inf. Rgt. « Germania », un bataillon d'infanterie croate, une compagnie d'éclaireurs sur traîneaux, un groupe d'obusiers de 105 mm, une compagnie de canons d'infanterie de 75 mm et quelques Panzer. Ce Kampfgruppe est rattaché à la 100e division légère du Generalmajor Werner Sanne.

La légion Wallonie est citée à l'ordre du jour de la 100e division légère et gagne 37 croix de fer de 2e classe.

Léon Degrelle est promu adjudant candidat-officier.

Bataillon d'infanterie wallon 373 - Offensive de printemps, mars à juin 1942

En date du , la légion Wallonie est rattachée à la 97e division légère du Generalmajor Ernst Rupp qui deviendra division de chasseurs en .

Le lieutenant Vermeire est devenu l'officier de liaison avec la 97. Jäger-Division.

Bataillon d'infanterie wallon 373 - Campagne du Kouban (Caucase), juillet à novembre 1942

5e Sturmbrigade « Wallonien » - Campagne d'Ukraine, 1943 - 1944 (Tcherkassy)

Organigramme de la brigade d'assaut « Wallonie ».

[15]historique de la légion Wallonie rédigée en captivité par des cadres anonymes (bibliothèque du ministère de la défense nationale belge)


Léon Degrelle est promu capitaine le . À la mort du Major L. Lippert en date du , le commandement est remis provisoirement au 1er lieutenant Mathieu. À ce moment, Degrelle se trouve à Chadérovka où il soigne ses blessures. Les rescapés du Kessel seront commandés par le capitaine Degrelle et le 1er lieutenant Mathieu. Le capitaine Degrelle sera promu commandant de la brigade d'assaut « Wallonie » avec effet rétroactif à la date du .

Kampfgruppe « Wallonien » - Campagne d'Estonie, août à septembre 1944

Organigramme de la 28.Division « Wallonien ».

28. SS-Freiwilligen-Grenadier-Division « Wallonien » - à partir d'octobre 1944

Le , la décision d'ériger la brigade « Wallonie » en division a été prise. Les prescriptions concernant son organisation et son équipement sont émises le . Elles sont très largement optimistes. Pour le type de division projeté, quelque 10 000 hommes sont nécessaires. La « Wallonie » en dispose d'environ 4000 dont 1000 récemment arrivés. Peut-être les autorités allemandes ont-elles espéré voir arriver des milliers de volontaires. Plus probablement ont-elles eu l'idée d'utiliser le renom de la « Wallonie » à des fins de propagande et projetèrent de compléter les effectifs avec des troupes d'autres provenances.

Mais bien d'autres problèmes entravent la constitution de la division « Wallonie ». Parmi les 4 000 hommes présents, beaucoup n'ont pas reçu d'instruction spécialisée et ont été envoyés aux quatre coins du Reich pour suivre des formations dans les écoles d'armes (en particulier des artilleurs). Le matériel, la charroi et les armes lourdes font défaut également.

N'ayant jamais pu être entièrement constituée et les éléments existants n'ayant jamais été tous réunis pour une action commune, le titre de "Division" restera un instrument de propagande. Seul le 69e régiment d'infanterie participera, avec quelques sous-unités, aux derniers combats, sur le sol allemand, côte à côte, pour la première et la dernière fois, avec leurs collègues volontaires belges flamands de la division Langemark.

Division « Wallonie » - Combats sur l'Oder entre Stargard et Stettin février à mai 1945

Les éléments de la division qui sont constitués : l'état-major divisionnaire, un groupement d'appui de services logistiques et techniques, une compagnie de transmissions, une compagnie anti-char et une batterie anti-aérienne légère, ainsi que les 69e et 70e Régiments d'infanterie sont envoyés au Front sur l'Oder. Toutefois, le 69e Régiment qui a bien 2 bataillons de fusiliers au complet, dont un bataillon cycliste, n'a pas ses compagnies d'appui. Et le 70e Régiment, ne possède qu'un seul bataillon au lieu de deux et ce bataillon ne comprend que 3 compagnies au lieu de 4. La division Langemark sera engagée avec 2 bataillons d'infanterie, une compagnie anti-chars et une compagnie anti-aérienne ainsi qu'une batterie de canons d'infanterie (telle que celles qui équipait les Brigades d'assaut).

Les deux Divisions seront engagées dans de violents combats et lanceront, sur ordre, plusieurs contre-attaques, aussi courageuses qu'inutiles et sans espoir. Elles feront honneur à leur réputation et à leur serment et les troupes subirent de très lourdes pertes. La dernière unité constituée appartenant à la division « Wallonie » et qui comptait 400 hommes, s'est présentée en bon ordre devant les avant-postes américain, le , pour déposer les armes. Aucune unité wallonne n'a été poursuivie pour crime de guerre perpétré sur le Front de l'Est durant leur engagement.

Drapeaux

La croix de Bourgogne fut le symbole utilisé par les rexistes sur les étendards de leur division SS durant la Seconde Guerre mondiale. Léon Degrelle rêvait en effet de restaurer les anciens États bourguignons. Le premier drapeau de la légion Wallonie fut remis le , dans la Salle de Marbre du Palais des Beaux Arts de Bruxelles.

Il s'agissait d'un drapeau à champ noir, à croix de Bourgogne et frange d’or c'est-à-dire aux trois couleurs de la Belgique. Ce drapeau ne respectait pas les règles de l'héraldique du fait de la superposition du noir et du rouge (règle de contrariété des couleurs).

Lors du départ du second contingent de la légion Wallonie, le , Victor Mathys remit un nouvel étendard. Celui-ci était blanc, découpé à deux pointes, avec croix de saint André rouge et orné sur ses deux faces d’une banderole avec la devise « Dur et Pur Rex vaincra ». À cette occasion, furent également remis quatre fanions de compagnie reprenant l’étendant mais sans la devise et avec en plus un dextrochère sortant d'un nuage brandissant un glaive représentant le bras de Dieu. L’étendard et les fanions avaient été dessinés par John Hagemans, prévôt de la Jeunesse Rexiste.

Le , un nouvel étendard et quatre fanions furent remis aux légionnaires. Les fanions de compagnie étaient identiques à ceux remis en , mais numérotés de 5 à 8. L’étendard était identique à celui de 1942, mais avec une nouvelle devise sur la banderole : « Qui s’y frotte s’y pique ».

Dans leur retraite, des officiers de la légion Wallonie auraient confié les drapeaux au bourgmestre d’un village allemand, aux alentours de Lübeck. Plusieurs années plus tard, quelques anciens seraient retournés dans ce village où le bourgmestre les aurait soigneusement conservés. Ils auraient alors été remis à Léon Degrelle en Espagne. De fait, Léon Degrelle exposa de tels drapeaux dans son bureau.

Notes et références

Notes

  1. S'agissant d’une division principalement composée de Belges francophones, ce sont des appellations simplifiées en français, couramment employées.

Références

  1. Note classifiée secret de la direction générale de la SS no 3712/44 g.Kdos du .
  2. Article de Flore Pisnier sur le site Belgium WWII, inspiré par De Bruyne, Eddy. Les Wallons Meurent à l’Est : La Légion Wallonie et Léon Degrelle Sur Le Front Russe 1941-1945. Bruxelles: Didier Hatier, 1991 et par Conway, Martin, Marc Efratas, Alain Dantoing, and José Gotovitch. Degrelle : Les Années de Collaboration : 1940-1944 : Le Rexisme de Guerre. Ottignies: Quorum, 1994. [1]
  3. a b c d e f et g Article de Flore Pisnier, inspiré par De Bruyne, Eddy. Les Wallons Meurent à l’Est : La Légion Wallonie et Léon Degrelle Sur Le Front Russe 1941-1945. Bruxelles: Didier Hatier, 1991, sur le site Belgium WWII [2]
  4. a b c d et e "Le dernier héritier de Léon Degrelle" par Paul Vaute le 05-07-2003 dans La Libre Belgique
  5. a b et c "Une nécrologie qui suscite l'indignation" par Christian Laporte, le 7 juillet 2003, dans Le Soir
  6. a b et c "Nécro sinistre d'un fach", par Jean-Pierre DE STAERCKE dans Libération le 10 juillet 2003 [3]
  7. Selon une enquête réalisée par Paris Match-Belgique et RésistanceS.be du 3 décembre 2009.
  8. « Affiche - La Légion Wallonie », sur numeriques.be (consulté le )
  9. « Affiche - La Légion Wallonie », sur Numeriques.be (consulté le )
  10. L'appellation 28. SS-Freiwilligen-Panzer-Grenadier-Division « Wallonien » n'aurait jamais existé.
  11. Tableaux organiques des unités wallonnes ( KstN und KAN ) au Militärbundesarchiv Freiburg
  12. Correspondances avec MM. Mathieu et Lemaire, anciens officiers de la légion Wallonie.
  13. Historique de la légion Wallonie, document anonyme rédigé par d'anciens cadres de la légion pendant leur captivité après la guerre (réserve précieuse de la bibliothèque du Ministère de la Défense belge
  14. Mémoires du Maj Jules Mathieu ( Bibliothèque du Ministère de la Défense belge )
  15. Note de service de la direction générale de la Waffen SS no 820/43 du 03 juillet 1943

Bibliographie

Article connexe

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