Abbaye Notre-Dame de Molesme
Image illustrative de l’article Abbaye Notre-Dame de Molesme
Présentation
Culte Catholicisme
Type Abbaye
Rattachement Ordre cistercien
Début de la construction 1075
Fin des travaux Désaffectée fin XVIIIe siècle
Protection Logo monument historique Inscrit MH (1971)
Géographie
Pays Drapeau de la France France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Côte-d'Or
Ville Molesme
Coordonnées 47° 56′ 01″ nord, 4° 21′ 22″ est[1]
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Abbaye Notre-Dame de Molesme
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Abbaye Notre-Dame de Molesme
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Abbaye Notre-Dame de Molesme

L’abbaye Notre-Dame de Molesme est située dans la commune de Molesme en Bourgogne, dans le nord du département de la Côte-d'Or. Elle fut fondée par saint Robert en 1075 sur une terre du lieu-dit Molesme, offerte par le comte d'Auxerre, et elle est restée en activité jusqu'à la Révolution. Aujourd’hui désaffectée, ses vestiges font l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le [2].

Localisation

L'abbaye est située dans la partie sud du chef-lieu[1]

Histoire

L'aventure cistercienne commence en 1075 avec la fondation de l'abbaye de Molesme par saint Robert[3], aidé des libéralités d'Hugues-Renaud, évêque de Langres et d'Hugues de Merlennac, qui céda un terrain pour y construire l'établissement.

Né en Champagne, Robert de Molesme commence son noviciat à l'âge de quinze ans à l'abbaye de Montier-la-Celle, dans le diocèse de Troyes. Il en devient le prieur. Pétri de l'idéal de restauration du monachisme tel que saint Benoît l'avait institué, il quitte son prieuré en 1075 pour s'établir, avec sept ermites installés dans la forêt de Collan (ou Colan), près de Tonnerre, dans le lieu-dit de Molesme[4]. Vivant dans le plus grand dénuement, dans des abris constitués de branchages, le groupe adopte des règles de vie proches de celles des Camaldules, alliant la vie commune de travail et de l'office bénédictin à l'érémitisme.

En quelques années, la nouvelle abbaye attire de nombreux visiteurs et donateurs, religieux et laïcs, qui assez rapidement en modifient la nature. Une quinzaine d'années après sa fondation, Molesme possède son église abbatiale et des bâtiments monastiques. Dans ce nouveau contexte, les exigences de Robert sont mal acceptées. Des divisions surviennent au sein de la communauté. Sachant qu'il ne parviendra pas à satisfaire son idéal de solitude et de pauvreté dans le climat de Molesme où s'opposent les partisans de la tradition et ceux du renouveau, Robert, avec l'autorisation du légat du pape Hugues de Die, accepte le lieu solitaire situé dans la forêt marécageuse du bas-pays dijonnais que lui proposent le duc de Bourgogne Eudes Ier et les vicomtes de Beaune, pour se retirer et pratiquer avec la plus grande austérité la règle de saint Benoît. Albéric et Étienne Harding, ainsi que vingt-et-un moines fervents, l'accompagnent dans ce lieu, concédé par Renard, vicomte de Beaune, où ils s'installent le , pour y fonder ce qui deviendra l'abbaye de Cîteaux.

Au bout d'un an cependant, les moines de Molesme demandent au pape Urbain II d'intervenir auprès de Robert pour qu'il revienne les guider. Il revient à Molesme en 1100 et y meurt le . En 1154, Hugues archevêque de Sens confirme tous les dons faits à ce monastère par ses prédécesseurs[5]. Après Cîteaux, l'abbaye de Molesme a fondé plusieurs autres monastères, en France, en Angleterre, en Suisse et en Belgique. Outre les fondateurs de Cîteaux d'autres grands noms du monachisme médiéval sont issus de Molesme tels saint Bruno fondateur de l'ordre des Chartreux et saint Guérin fondateur de l'abbaye d'Aulps et évêque de Sion.

Au fil de son histoire, l'abbaye a été plusieurs fois dévastée et pillée. Le monastère et son église sont une première fois détruits et ses possessions confisquées en 1472, lors de la guerre qui oppose la France à la Bourgogne. Reconstruits, ses bâtiments sont ensuite incendiés par les huguenots vers la fin du XVIe siècle, lors des guerres de Religion. Elle est enfin largement restructurée au cours du XVIIIe siècle avant d'être confisquée lors de la Révolution. Plusieurs familles de fermiers s'y installent alors et l'abbatiale, la salle du chapitre et la bibliothèque sont démolies pour servir de carrière de pierres.

L'abbaye fût le lieu de tournage de quelques scènes du film "La morte vivante" (1971) réalisé par Jean Rollin.

Architecture

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L'actuelle église Sainte-Croix de Molesme, ancienne chapelle des convers est située sur le plan du Monasticon Gallicanum au milieu de sa limite droite. Ses dimensions permettent d'évaluer l'importance de l'abbatiale elle-même et du reste des constructions.

Liste des abbés

Carte des abbayes cisterciennes de Bourgogne (extension moderne).

Propriétés

Terres

Abbayes, prieurés, églises

Revenus

L'abbaye est taxée 4 000 florins et elle vaut 15 000 livres[17].

Notes et références

  1. a et b « Carte IGN classique » sur Géoportail.
  2. « Abbaye bénédictine (ancienne) », notice no PA00112545, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  3. Bataille 1992, p. 35
  4. Jean Marilier, Histoire de l'Église en Bourgogne, Éditions du Bien Public, 1991, p. 82.
  5. a et b Temps 1775, p. 534.
  6. Carrière Victor, Les épreuves de l'Église de France au XVIe siècle (suite). dans: Revue d'histoire de l'Église de France, tome 12, n°56, 1926. pp. 315-341, p. 335
  7. David Bates, Liens personnels, réseaux solidaires en France et dans les Iles Britanniques, Publication de la Sorbonne, Paris, 1957, 352 p., p.193.
  8. Catalogue général des manuscrits de la Médiathèque de l'agglomération troyenne, T XLIII, supp. 24-2920, n°2890 CGM
  9. David Bates, op.cit, p. 193.
  10. Pierre Champion et Michel François, Lettres de Henri III, t. VI, p. 305 : lettres n° 5471-5472 du 29 juillet 1583-1584. Société de l'Histoire de France, Jacqueline Boucher, Paris, 2006
  11. Temps 1775, p. 536.
  12. François de Montmorency-Châteaubrun, fils d'Anne de Montmorency-Fosseux et de Marie de Beaune ; abbé en 1608, âgé de 24 ans, de l'abbaye Notre-Dame du Tronchet, résigna ses deux abbayes et l'état ecclésiastique pour épouser le mardi Catherine Roger, qui lui donna trois enfants
  13. Hauréau 1856.
  14. Généanet, Anaïs Prion-Bigeon, Maison de Montmorency
  15. Philippe Joseph Benjamin Buchez, Histoire parlementaire de la Révolution française, ou journal ..., Paris, 1834, tome XII, p. 426.
  16. Jean Daunay, « Dictionnaire pour Rumilly », sur jean.daunay.free.fr (consulté le )
  17. Temps 1775, p. 533.

Annexes

Source

Bibliographie

Articles connexes

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Liens externes