Titre québécois | Abraham Lincoln, chasseur de vampires |
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Titre original | Abraham Lincoln: Vampire Hunter |
Réalisation | Timur Bekmambetov |
Scénario |
Simon Kinberg[1] Seth Grahame-Smith |
Musique | Henry Jackman |
Acteurs principaux | |
Sociétés de production |
Bazelevs Tim Burton Productions Dune Entertainment |
Pays de production | États-Unis |
Genre | Fantastique |
Durée | 105 minutes |
Sortie | 2012 |
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution
Abraham Lincoln : Chasseur de vampires (Abraham Lincoln: Vampire Hunter) est un film américain coécrit, produit et réalisé par Timur Bekmambetov, sorti en 2012. Il s'agit de l'adaptation du roman homonyme de Seth Grahame-Smith.
La vie du seizième président des États-Unis Abraham Lincoln est allégoriquement dépeinte dans le roman et dans le film. La lutte contre l'esclavage, jusqu'à son abolition le , est le prétexte à cette fiction qui dépeint Abraham Lincoln sous les traits d'un chasseur de vampires.
Abraham Lincoln, le seizième président des États-Unis, mène une guerre contre les vampires, tandis que ceux-ci s’apprêtent à prendre possession du pays. Sa mission est de les exterminer...
Alors que le roman Abraham Lincoln, chasseur de vampires de Seth Grahame-Smith vient de sortir en , le projet de film est immédiatement annoncé, lorsque Tim Burton et Timur Bekmambetov se déclarent intéressés par l'achat des droits d'adaptation du roman et le financement de sa production. Timur Bekmambetov en est le réalisateur, et l'auteur du livre est engagé à écrire le scénario[10].
À vrai dire, selon Los Angeles Times, les producteurs Tim Burton et Jim Lemley ont contacté l'écrivain qui est alors sur le point d'écrire cette fiction avec l'idée d'en faire un film, l'auteur leur avoue son intérêt relatif à l'écriture du scénario : « J'étais en train d'écrire le livre en sachant que j'allais écrire pour le film après que j'eus écrit le livre. C'était bizarre[11] ». Le roman achevé, Tim Burton est très enthousiaste à l'idée du film parce qu'il « voulait juste voir ce film[11] ».
En octobre, 20th Century Fox remporte finalement les droits du film, et fait un plan détaillé au sujet de la production du film, son marketing, etc.[12].
Parmi Adrien Brody, Tom Hardy, Eric Bana, Timothy Olyphant, Josh Lucas, Rob Huebel, James D'Arcy et Oliver Jackson-Cohen[13], le réalisateur a choisi Benjamin Walker[4], en , qui avait le bon physique pour endosser le rôle du seizième président des États-Unis. Les maquilleurs prothésistes Greg Cannom et Will Huff ont dû lui faire une sculpture d'Abraham Lincoln pour animer le visage du personnage pendant six heures[14],[11].
Fin , les rumeurs depuis le magazine britannique Deadline annonçaient que Joaquin Phoenix désirait être le vampire Henry Sturgess[15],[16], le mentor du président, un des personnages principaux dans le roman, mais c'est Dominic Cooper qui en prend le relais[17].
Mary Elizabeth Winstead interprète officiellement l'épouse du président Mary Todd Lincoln, en février[18]. Ce rôle a été prévu pour Robin McLeavy qui devient finalement quelques jours la mère d'Abraham Nancy Hanks Lincoln au début de mars[19]. Alan Tudyk a été choisi par le réalisateur pour le rôle de Stephen A. Douglas[20], homme politique de l'Illinois, qui fera face à Abraham Lincoln lors des élections sénatoriales de 1858 dans l'Illinois, avant d'être lui-même défait, en tant que candidat démocrate dans le Nord, à l'élection présidentielle de 1860.
Pour incarner le grand méchant vampire nommé Adam, Rufus Sewell s'est vu confier ce rôle en avril[21],[22].
Le budget étant 69 000 000 de dollars[2], le tournage a débuté le [4],[23] dans le Vieux carré français de La Nouvelle-Orléans et à Covington en Louisiane[24] et s'est achevé le [23].
À travers le premier teaser lancé en février 2012, l'investiture d'Abraham Lincoln en tant que seizième président au-devant du Capitole des États-Unis en pleine construction à Washington y est remarquablement visible et identique à la photographie de Benjamin Brown French, prise le .
La bande originale du film du même titre est entièrement composée par Henry Jackman, sortie en .
À noter que le morceau Powerless du groupe Linkin Park, venant de leur album Living Things sorti en 2012, a été choisi pour la promotion du trailer officiel et y fut présenté comme la première chanson, suivie The Rampant Hunter de Henry Jackman[25]. Toutefois, la chanson n'est finalement pas présente dans cette bande originale[26].
Le , le site IGN révèle Abraham Lincoln, installé au fauteuil, visage caché et hache à la main, dans deux différentes affiches, dont l'une en plein jour dans sa suite présidentielle et l'autre en pleine nuit dans un forêt[27]. Cette première affiche est remplacée par une seconde, dévoilée en , démontrant une force absolue : le seizième président des États-Unis en chair et en os se trouve assis sur l'œuvre de Daniel Chester French, la fameuse statue colossale au Lincoln Memorial à Washington, avec au-dessus de ce personnage un slogan « President by day. Hunter by night » (Président en plein jour. Chasseur en pleine nuit.)[28].
Finalement, au début de février de la même année, de nouvelles photos[29] se manifestent au fur et à mesure sur les webzines du cinéma ainsi que le premier teaser de vingt secondes tout d'abord diffusé sur la chaîne américaine CBS[30], lors d'un interview avec Benjamin Walker dans le reportage sur la commémoration de la naissance d’Abraham Lincoln, avant de le lancer sur le Time.com[31].
Abraham Lincoln, chasseur de vampires sort d'abord en Europe de l'Est, précisément en Russie, en Biélorussie et au Kazakhstan, de même qu'en Australie, le avant l'Amérique du Nord, au Canada et aux États-Unis, prévu le .
Quant à l'Europe de l'Ouest francophone, il est projeté le en Belgique et le en France.
Aux Etats-Unis, les critiques sont plutôt mauvaises. Rotten Tomatoes rapporte un score d'approbation de 34%, basé sur 190 avis, avec un score moyen de 4,9 / 10[32]. Le film a obtenu un score de 42 sur 100 sur Metacritic, basé sur 35 critiques[33].
En France les critiques sont aussi partagées. Le film obtient une note de 2,3 / 5 basée sur 17 titres de presse[34].
Le Monde écrit dans une critique, positivement notée, que ce film « est voué à être rangé dans la case ignominieuse du spectacle pur, abrutissant et gratuit. Cependant, si le conte n'a rien à dire de subtil sur le monde, il est au cœur d'un phénomène aussi passionnant qu'important pour qui s'intéresse à la civilisation américaine : il apporte un membre de plus au panthéon des super-héros. Comme eux, Lincoln naît d'une aspiration universelle au pouvoir absolu porté par l'absolue justice. Comme les plus intéressants d'entre eux, il est archange et mendiant, enchaîné d'un bras à l'élite, de l'autre au peuple. Invraisemblable alliance, invraisemblable rêve, brodé d'un fil à l'autre sur les plus vrais désirs. »[35].
En revanche, sur une critique négative à propos des effets spéciaux, Le Journal du dimanche rapporte qu'« on reste perplexe devant la pauvreté des effets spéciaux et le manque de charisme de l'acteur principal »[36].
Mad Movies écrit : "Incapable de comprendre les besoins de son postulat, cette production Tim Burton embarrasse plus qu'elle n'emporte..."[34]
Pour Filmactu, "Le scénario indigeste, fruit d'un mélange des genres bancal, se fait rapidement excuser par les virtuoses scènes d'action et de baston quasi cultes !"[34]
Abraham Lincoln, chasseur de vampires, aux États-Unis, a cessé sa diffusion le et a récolté 37 498 906 de dollars, soit 38,3 % de revenus. À l'étranger, le film a rapporté 60 348 265 dollars, soit 61,7 %[37].
En France, il a seulement attiré 433 483 spectateurs en quatre semaines[38].