Achille Peretti | |
Achille Peretti en 1966. | |
Fonctions | |
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Membre du Conseil constitutionnel | |
– (6 ans, 1 mois et 10 jours) |
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Président | Roger Frey |
Prédécesseur | Pierre Chatenet |
Successeur | Paul Legatte |
Président de l'Assemblée nationale | |
– (3 ans, 9 mois et 7 jours) |
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Législature | IVe (Cinquième République) |
Prédécesseur | Jacques Chaban-Delmas |
Successeur | Edgar Faure |
Député français | |
– (9 ans, 11 mois et 1 jour) |
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Élection | 12 mars 1967 |
Réélection | 30 juin 1968 11 mars 1973 |
Circonscription | 6e des Hauts-de-Seine |
Législature | IIIe, IVe, Ve et VIe (Cinquième République) |
Groupe politique | UD-Ve (1967-1968) UDR (1968-1976) RPR (1976-1977) |
Prédécesseur | Circonscription créée |
Successeur | Florence d'Harcourt |
– (8 ans, 3 mois et 24 jours) |
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Élection | 30 novembre 1958 |
Réélection | 18 novembre 1962 |
Circonscription | 34e de la Seine |
Législature | Ire et IIe (Cinquième République) |
Groupe politique | UNR (1958-1962) UNR-UDT (1962-1967) |
Prédécesseur | Circonscription créée |
Successeur | Circonscription supprimée |
Maire de Neuilly-sur-Seine | |
– (36 ans et 9 jours) |
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Prédécesseur | Charles Metman |
Successeur | Nicolas Sarkozy |
Conseiller général de la Corse | |
– (6 ans et 14 jours) |
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Élection | 30 septembre 1945 |
Circonscription | Canton d'Ajaccio-1 |
Prédécesseur | François del Pellegrino |
Successeur | Antoine Sérafini |
Biographie | |
Nom de naissance | Achille Antoine Peretti |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Ajaccio (France) |
Date de décès | (à 71 ans) |
Lieu de décès | Neuilly-sur-Seine (France) |
Nationalité | française |
Profession | Avocat Commissaire de police |
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Achille Peretti, né le à Ajaccio et mort le à Neuilly-sur-Seine, est un homme politique français. Maire de Neuilly-sur-Seine de 1947 à 1983, il préside l'Assemblée nationale de 1969 à 1973 et siège au Conseil constitutionnel de 1977 à sa mort.
Achille Antoine Peretti est le fils de Pierre-Toussaint Peretti, rédacteur à la préfecture d'Ajaccio et de Marie-Madeleine Venturini. De son mariage le avec Julie née Papa, avocate, il a eu deux filles[1].
Après des études secondaires au collège Fesch d'Ajaccio, il étudie le droit à l'université de Montpellier où il obtient une licence en droit et un diplôme d'études pénales spéciales[1].
Avocat, attaché au parquet à Ajaccio en 1935, il passe avec succès le concours de commissaire de police en 1937.
Il participe à la Résistance, sert dans le contre-espionnage et entreprend une lutte active contre le régime de Vichy. En , muté à Nice, il poursuit son action avec l'Intelligence Service et les services du colonel Paillole du 2e Bureau. En , il entre en relation avec les Forces françaises libres par l'intermédiaire de Maurice Andlauer qui le fait entrer au réseau « Ali » dirigé par Roger Wybot et signe un engagement FFL. Il se consacre alors presque entièrement au réseau « Ali ». Le , sous le nom de Paul Vatier, il parvient à rejoindre l'Angleterre par voie aérienne grâce au réseau « Phratrie ». Il y effectue un stage spécial et rentre en France le sous le pseudonyme d'Ajax, nom qui est donné au nouveau réseau de renseignements qu'il crée et dirige en zone sud[2],[Note 1].
Il a été président d'honneur du Comité des anciens chefs de réseau des forces françaises combattantes. En 1944, Achille Peretti est nommé directeur adjoint de la Sûreté nationale auprès du gouvernement d'Alger. En , il est promu préfet de 3e classe hors-cadre[1].
Il assure la protection du général de Gaulle lors des journées d' à Paris. Il prend part au combat de la rue de Bourgogne et de la Chambre des députés avec des éléments de la Division Leclerc placés sous ses ordres[2].
Achille Peretti occupe diverses responsabilités dans la vie économique : président du journal l'Intransigeant en 1947, de la compagnie minière de l'Est-Oubangui ainsi que de la Compagnie française du Haut et Bas-Congo, administrateur de la Société des forges et chantiers de la Méditerranée[1].
Il est conseiller de l'Union française de 1952 à 1958. Il est élu député UNR de la Seine en 1958 et constamment réélu sous les diverses étiquettes gaullistes (UD-Ve, UDR).
Achille Peretti est élu président de l'Assemblée nationale le , en remplacement de Jacques Chaban-Delmas, nommé Premier ministre. Il préside cette assemblée pendant le reste de la 4e législature, jusqu’au . Après les élections, il ne parvient pas à conserver la présidence de l'Assemblée nationale, qui échoit à Edgar Faure, mais reste député. Il est ensuite nommé membre du Conseil constitutionnel le . Il y siège jusqu'à sa mort.
Il a été vice-président du conseil général de la Corse de 1945 à 1951, maire de Neuilly-sur-Seine de 1947 à sa mort (il est notamment à l'origine des classes franco-américaines dans la ville) et conseiller général des Hauts-de-Seine. Il est aussi connu pour avoir été le « père politique » de Nicolas Sarkozy, marié en premières noces avec sa nièce Marie-Dominique Culioli — mère de Pierre et Jean Sarkozy — et qui sera son successeur à la mairie de Neuilly.
Le nom d'Achille Peretti est cité dans l'affaire Boulin, car il serait intervenu auprès de l'épouse de Robert Boulin, lui proposant des sommes d'argent contre son silence ou pour éviter qu'elle ne demande des investigations plus poussées sur le décès de son mari[3]. La visite d'Achille Peretti aurait été enregistrée[3] par le kinésithérapeute de Robert Boulin[4]. Selon l'émission de Canal +, 90 minutes, diffusée le 15 janvier 2002, Achille Peretti serait intervenu en tant que médiateur, en raison de son statut, au sein du RPR, de membre historique du mouvement gaulliste, acquis depuis l'époque de la Résistance, statut qui était également celui de Robert Boulin, au sein du mouvement[5].
Son nom a été donné à la partie ouest de l'avenue du Roule ainsi qu'au parvis de l'hôtel de ville de Neuilly-sur-Seine et, par extension, à un groupe scolaire primaire.
La cinquante-huitième promotion de commissaires de police issus de l'École nationale supérieure de la police, entrée en fonctions en 2008, porte son nom.