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Ammar Mahjoubi (arabe : عمار المحجوبي), né le à El Hamma[1], est un historien, archéologue et universitaire tunisien spécialiste de l'Afrique romaine.
Il est l'auteur de plusieurs travaux, ouvrages et articles qui portent sur l'Afrique du Nord antique[2].
Après des études secondaires au Collège Sadiki, il obtient un doctorat de la faculté des lettres de Paris[3] et un doctorat d'État de l'université Paris-Sorbonne[4], obtenus respectivement en 1961 et 1974[5]. Spécialiste d'histoire ancienne, il écrit par la suite de nombreuses recherches académiques parues dans des revues spécialisées comme les Comptes rendus de l'Académie des inscriptions et belles-lettres, les Mélanges de l'École française de Rome, les Mélanges de l'Institut archéologique allemand, etc[6],[7].
Professeur d'histoire ancienne à l'université de Tunis[5], où il a enseigné l'histoire romaine pendant de nombreuses années, il a également occupé le poste de directeur du centre de recherches archéologiques de l'Institut national d'archéologie et d'art, devenu par la suite Institut national du patrimoine, de directeur du département d'histoire de la faculté des sciences humaines et sociales de Tunis, de directeur de l'École normale supérieure de Tunis, de l'Institut supérieur de l'éducation et de la formation continue, et de l'Institut supérieur d'histoire du mouvement national. En 1987, il est le président du comité national d'attribution du prix des lettres et des arts du ministère des Affaires culturelles[8]. En 1988, il est nommé comme chargé de mission auprès du cabinet du ministre[9].
Professeur émérite des universités, il est membre du comité scientifique de la revue Les Cahiers de Tunisie dans les années 1980 et membre du Comité des travaux historiques et scientifiques dans les années 1990. Il est également membre du conseil scientifique de l'Académie tunisienne des sciences, des lettres et des arts[10],[11] et membre de jurys de recrutement pour les différents niveaux de l'enseignement supérieur en Tunisie[5].
Professeur invité dans plusieurs universités arabes et européennes, il est l'un des fondateurs du Syndicat général de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique relevant de l'Union générale tunisienne du travail[5] et membre du Haut comité tunisien des droits de l'homme et des libertés fondamentales[12],[13].
Ses recherches sur la région de Béja lui ont permis d'insister sur l'ampleur de la sédentarisation dès l'époque de Carthage et des rois numides : ses fouilles à Henchir El Faouar[14] lui permettent d'analyser l'urbanisme, l'architecture, l'organisation municipale, les cultes, l'activité économique et la structure de la population dans ce centre rural à la fin de l'Antiquité et durant la période du Haut Moyen Âge[13]. Outre ses travaux académiques, il publie régulièrement des articles de vulgarisation dans le magazine Leaders[15],[16] ainsi que des réflexions sur l'historiographie[17],[18]. En 2023, la 37e édition de la Foire internationale du livre de Tunis (ar) rend hommage à l'ensemble de sa production académique[19].