L'Ancien des jours (hébreu : עַתִּיק יֹומִין, attiq yomin , grec ancien : ὁ παλαιὸς τῶν ἡμερῶν, latin : Antiquus dierum) est une expression poétique du Tanakh dans sa 3e partie (Ketouvim)[1], c'est-à-dire de la Bible [2], désignant Dieu comme étant éternel.
Cette expression est tirée du Livre de Daniel de style apocalyptique au chapitre 7 verset 9 :
« l'Ancien des jours s'assit. Son vêtement était blanc comme de la neige, et les cheveux de sa tête purs comme de la laine... »
Le prophète Daniel décrit un rêve qui lui a fait voir quatre bêtes.
Au verset 22 Daniel reprend la même dénomination pour désigner Dieu :
« ... jusqu'à ce que vienne l'Ancien des jours pour rendre justice aux saints du Très-Haut... »
Ce théologoumène est évoqué par la Kabbale juive, notamment dans le Sefer HaZohar mais aussi dans les écrits lourianiques.
La traduction littérale en français peut être : un vieillard âgé de très nombreux jours.
Plusieurs commentateurs y reconnaissent un symbole d'Israël ou du Messie. Quelques-uns y voient un emprunt au mythe d'Ahura Mazda célébré en Perse[3].
La tradition chrétienne occidentale voit dans ce vieillard majestueux l'évocation de Dieu le Père[3]. C'est par exemple le cas de Thomas d'Aquin, citant Hilaire de Poitiers[4].
Dans l'Iconographie orthodoxe de Jésus-Christ l'expression russe Vetkhi denim, Ветхий денми fait référence à Jésus-Christ ou à Dieu le Père sous les traits d'un vieillard aux cheveux blancs.
Le livre de l'Apocalypse présente le « Fils d'homme » (le Messie) couronné de cheveux blancs, la couleur parfaite, celle de la lumière céleste[5].