En 1970, elle fonda la compagnie de théâtre et de marionnettes Théâtre de tous les temps[9] ; dirigea le Théâtre du Vieux-Colombier de 1971 à 1972, et fut également l'assistante et l'interprète du cinéaste Roberto Rossellini[10].
1971 : La Deuxième Existence du camp de Tatenberg, d'Armand Gatti ; pièce radiophonique diffusée sur France Culture ; avec Michel Creton ; réalisée par Jean-Pierre Colas.
1972 : Les Guss, d'Anne Caprile ; pièce radiophonique diffusée sur France Inter ; avec Julien Guiomar ; réalisée par Henri Soubeyran.
1972 : I Guss, d'Anne Caprile ; adaptation italienne de la pièce radiophonique Les Guss diffusée sur Rai Radio 3 ; avec Lilla Brignone et Gianni Santuccio ; réalisée par Andrea Camilleri.
1974 : Si tu grimpes à l'arbre, rapporte-moi une vache !, de Tawfiq al-Hakim ; adaptation d'Anne Caprile ; pièce radiophonique produite par l'ORTF diffusée sur Radio-Canada ; avec Julien Guiomar ; réalisée par Bronislaw Horowicz.
Les Guss : comédie dramatique à deux personnages en trois actes et quatre tableaux, Éditions Galilée, Anne Caprile, 1982 (OCLC11411858) ; (traduit en Italie par Hugo Ronfani sous le titre I Guss ; aux États-Unis par France Keen sous le titre The Joes ; ainsi qu'en Espagne par Daniel Bohr sous le titre José).
Alors qu'elles jouent avec Jean Vilar lors du tout premier Festival d'Avignon en septembre 1947, Anne Caprile et Jeanne Moreau partagent la même chambre d'un hôtel vétuste grouillant de punaises. Les deux jeunes starlettes (âgées de 26 ans pour la première et de 19 ans pour la seconde), peu argentées, se nourrissent alors principalement de tomates ou de melons et s'amusent régulièrement à s'échanger leurs vêtements pour laisser croire qu'elles possèdent un semblant de garde-robe[41].
Elle gagne en première instance le [43], le tribunal reconnaissant dans le scénario du film « Nous ne vieillirons pas ensemble » une quinzaine de similitudes constitutives de plagiat et de contrefaçon partielle avec l'œuvre dramatique antérieure dénommée « Les Guss ». Il condamne Maurice Pialat à verser à Anne Caprile la somme de 80 000 francs à titre de dommages-intérêts et met hors de cause Jean-Pierre Rassam, producteur délégué du film. Maurice Pialat fait appel de ce jugement le ; la Cour d'appel considère que c'est à tort que le tribunal a retenu les similitudes relevées comme constituant l'indice d'une contrefaçon, et décharge Maurice Pialat des condamnations prononcées contre lui[44].
Au terme d'un pourvoi en cassation engagé par Anne Caprile la première Chambre civile de la Cour de Cassation conclut le :
« que si, effectivement, on peut penser que M. Pialat s'est inspiré à cet égard de l'œuvre de Madame Caprile, et a transposé la scène de violence dans son propre film, il n'en reste pas moins que cette transposition s'est faite dans des conditions telles que la scène relatée par M. Pialat est différente de celle de la pièce de théâtre »
— Cour de Cassation, Anne Caprile c/ Maurice Pialat, 17 mars 1982[45].
La Cour déboute Anne Caprile de son pourvoi et la condamne aux dépens envers Maurice Pialat. Son livre « Le Jugement », publié en 1986, est inspiré de cette affaire[46].
Armand Robin et Anne Caprile : une amitié d'artistes ; suivi de vingt-deux lettres inédites d'Armand Robin à Anne Caprile, 2016, Éditions Non-lieu, Christian Gury (ISBN978-2352702252).
Hommages
Anne Caprile, le parcours d’une disciple d’Henri Langlois ; Fondation Jean-François & Marie-Laure de Clermont-Tonnerre ; 2014[47].
[vidéo] Ma vie est un rêve sur YouTube ; documentaire de Marie Cipriani et José Albertini sur la vie d'Anne Caprile ; 2014.
À son sujet
Recueil sur divers marionnettistes, 1968-1976 (OCLC762791485).