ArianeGroup
logo de ArianeGroup
Logotype d'ArianeGroup
illustration de ArianeGroup
Ariane 5 avec à son bord le télescope spatial James Webb de la NASA en décembre 2021 à Kourou, en Guyane française.

Création 1959 : SEREB
2015 : ASL
Forme juridique Société par actions simplifiée[1]Voir et modifier les données sur Wikidata
Slogan #SpaceEnablers
Siège social Paris Drapeau de la France
Direction Martin Sion (depuis le )[2],[3]Voir et modifier les données sur Wikidata
Actionnaires Airbus Group (50 %)[4]
Safran (50 %)[4]Voir et modifier les données sur Wikidata
Activité Secteur aéronautique et spatial et construction aéronautique et spatiale (d)[5]Voir et modifier les données sur Wikidata
Filiales Arianespace
Sodern
Eurockot
Compagnie industrielle des lasers
Orbital Propulsion Centre (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Effectif 7 000 ()[6]Voir et modifier les données sur Wikidata
Site web www.ariane.group/fr
www.ariane.group/en
www.ariane.group/deVoir et modifier les données sur Wikidata
Chiffre d'affaires 3,1 G ()[6]Voir et modifier les données sur Wikidata

ArianeGroup, anciennement Airbus Safran Launchers (ASL), est une coentreprise créée en 2015 et détenue à parts égales par Airbus et Safran pour notamment développer les lanceurs Ariane 6. La société est chargée du développement et de l’intégration des lanceurs. Elle a plusieurs filiales dont Arianespace qui est chargée de la commercialisation.

Historique

Les lanceurs chez Aérospatiale puis EADS

La Société d'étude et de réalisation d'engins balistiques (SEREB) est créée en 1959 lors du début du programme spatial français. Les premiers engins y sont conçus avec les organismes publics et les industriels, jusqu’au premier vol de la fusée Diamant en 1965. Les premiers missiles balistiques M1 et S2 sont développés à la même époque et avec les mêmes technologies. En 1971, l’Aérospatiale reprend les activités de la SEREB, de Nord-Aviation et Sud- Aviation. Les projets civils sont ensuite réalisés en collaboration européenne avec les programmes Europa, rapidement abandonné, Ariane et la navette Hermès.

Aerospatiale Lanceurs Stratégiques et Spatiaux est créé en 1999 avant de devenir Aerospatiale-Matra Lanceurs Stratégiques et Spatiaux puis, EADS Launch Vehicles lors de la création du groupe européen en 2000, puis EADS Space Transportation en 2003 (après la fusion avec Astrium Space Infrastructure anciennement ERNO) et Astrium Space Transportation en 2006 (Astrium devenant le nom de l’ensemble de la division spatiale du groupe : lanceurs, satellites et services). En plus des lanceurs, les programmes Véhicule automatique de transfert européen et Columbus y sont développés, ainsi que le Spaceplane et le missile balistique M51.

Astrium Space Transportation compte près de 4 000 employés. Puis lors de la création d’Airbus Defence and Space en 2014, la division Space Systems reprend les activités satellites, et brièvement, les lanceurs.

Les moteurs spatiaux chez SEP puis SNECMA

Moteur Vulcain fabriqué par Safran.

Les propulseurs à liquides ont été développés au Laboratoire de recherches balistiques et aérodynamiques à Vernon à partir de 1946. L’activité est reprise par la Société européenne de propulsion (SEP) en 1971 lors du début du programme Ariane, elle-même intégrée en 1997 dans Société nationale d'étude et de construction de moteurs d'aviation (SNECMA).

L’activité moteurs à propergols solides devient Snecma Propulsion Solide, puis, après fusion avec SNPE Matériaux Énergétiques en 2012, Herakles.

Airbus Safran Launchers puis ArianeGroup

À la fin de l'année 2014, les groupes industriels Airbus et Safran annoncent la création de la coentreprise franco-allemande Airbus Safran Launchers (ASL) détenue à parts égales (50-50)[7],[8]. Airbus Safran Launchers a d’abord un périmètre réduit jusqu’à sa finalisation juridique le où elle est devenue pleinement opérationnelle et dont l'objectif prioritaire est la future « génération de lanceurs Ariane 6 »[9]. En , la commission européenne donne son accord à l'acquisition par Airbus Safran Launchers des parts du Centre national d'études spatiales (CNES) dans Arianespace, ce qui revient à une privatisation d’Ariane[10],[11]. L’accord a été donné après l’engagement d’Arianespace de ne pas défavoriser Vega, qui pourrait être en concurrence avec Ariane[12].

D’autres études sont menées comme le micro-lanceur spatial « Sparrow » (rapidement abandonné[13]) et le moteur réutilisable Prometheus[14]. En , après le rachat des 34,68 % de participation du CNES par Airbus Safran Launchers, Stéphane Israël, président d’Arianespace SAS et directeur général d’Arianespace Participation, entre au comité exécutif d’Airbus Safran Launchers en tant que directeur des programmes de lanceurs civils[15]. Une nouvelle usine est inaugurée au site des Mureaux pour la construction d’Ariane 6[16]. Le , la société est rebaptisée ArianeGroup[17].

En , ArianeGroup annonce un plan de réduction de 2 300 emplois de 2019 à 2022, soit environ 25% de ses effectifs, par gel des embauches et non remplacement des départs naturels[18]. Les raisons invoquées sont la concurrence de SpaceX, le temps mis pour décider du remplacement d'Ariane 5, l'approche de la fin du développement d'Ariane 6, la contraction du marché des satellites géostationnaires, et l'absence de préférence européenne pour les lancements de satellites des pays de l'Union[19]. La société avait pourtant recruté 1 500 personnes depuis sa création en 2016[20].

Retardé de quatre ans, le premier tir de la fusée Ariane 6 devrait avoir lieu au premier semestre 2024[21].

Produits

Les produits d’ArianeGroup sont les lanceurs Ariane 5 et Ariane 6, le missile balistique M51 ainsi que des produits et équipements pour d'autres lanceurs, satellites, et véhicules spatiaux [22].

Sites

Voir l’image vierge
Localisation des sites en France métropolitaine

Les centres d'études et d'assemblage sont répartis sur les sites suivants[23] :

France

Allemagne

Filiales

Les filiales et participations d’ArianeGroup se répartissent entre trois types d'activité[25] :

Lanceurs

Satellites et engins spatiaux

Services de lancement

Direction

Directeurs générauxVoir et modifier les données sur Wikidata
IdentitéPériode
DébutFin
Alain Charmeau[27]
André-Hubert Roussel[28]
Martin Sion[2],[3]En cours

Communication

Pour l'année 2017, ArianeGroup déclare à la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique exercer des activités de lobbying en France pour un montant qui n'excède pas 200 000 euros[29].

Notes et références

  1. Système national d'identification et du répertoire des entreprises et de leurs établissements, (base de données)Voir et modifier les données sur Wikidata
  2. a et b « Martin Sion remplace André-Hubert Roussel à la tête d’Arianegroup », (consulté le )
  3. a et b « Martin Sion appointed Chief Executive Officer of ArianeGroup », ArianeGroup, (consulté le )
  4. a et b « https://www.ariane.group/fr/a-propos/notre-univers/ » (consulté le )
  5. Système national d'identification et du répertoire des entreprises et de leurs établissements, (base de données)Voir et modifier les données sur Wikidata
  6. a et b (en) « Company profile » (consulté le )
  7. Jean-François de Raymond, L'Esprit de la diplomatie : Du particulier à l'universel, Société d'édition Les Belles Lettres, , 376 p. (ISBN 978-2-251-90107-7, présentation en ligne), p. 182.
  8. Ashlee Vance, Elon Musk : Tesla, Paypal, SpaceX : l'entrepreneur qui va changer le monde, Éditions Eyrolles, , 366 p. (lire en ligne), p. 348.
  9. Anne Bauer, « Décollage officiel pour Airbus Safran Launchers », Les Échos,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  10. Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques, rapport, 2015, p. 18.
  11. Dominique Gallois, « Le gouvernement privatise Arianespace », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  12. « L'Europe donne son accord au rachat d'Arianespace par Airbus Safran Launchers » (consulté le )
  13. Vincent Lamigeon, « Sparrow, le petit frère d’Ariane 5 qui ne décollera jamais », Challenges,‎ (lire en ligne)
  14. « Lanceurs du futur : les promesses de Prométhée », sur www.ariane.group (consulté le )
  15. Pierre-François Mouriaux, « Arianespace change de forme juridique et de gouvernance », sur www.air-cosmos.com,
  16. « Ariane 6 très attendue aux Mureaux », sur www.lesechos.fr,
  17. Naissance d'ArianeGroup
  18. L'Usine Nouvelle, « ArianeGroup confirme supprimer 2 300 postes en Europe - Infos Reuters », usinenouvelle.com/,‎ (lire en ligne, consulté le )
  19. L'Usine Nouvelle, « Les cinq raisons pour lesquelles ArianeGroup supprime 2300 postes - Spatial », usinenouvelle.com/,‎ (lire en ligne, consulté le )
  20. « Il y a 3 raisons qui expliquent que le groupe aérospatial ArianeGroup devrait supprimer 2300 postes en 5 ans », Capital.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  21. Dominique Gallois, « Ariane-6 : des tests de mise à feu cruciaux pour l’avenir du lanceur », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  22. « Nos produits et marchés », sur www.airbusafran-launchers.com (consulté le )
  23. « A propos > Sites », ArianeGroup (consulté le )
  24. « Dissuasion nucléaire : à Saint-Médard-en-Jalles, en Gironde, la France fait manger ses vieux missiles par des bactéries », Sud-Ouest,‎ (lire en ligne)
  25. « Filiales et participations », sur www.ariane.group (consulté le )
  26. Véronique Guillermard, « Maia, la mini-fusée d’Ariane Group réutilisable française », sur Le Figaro, (consulté le )
  27. Hassan Meddah, « Ariane 6 : Le premier patron d'Airbus Safran Launchers prend ses marques », (consulté le )
  28. « André-Hubert Roussel succède à Alain Charmeau à la tête d'ArianeGroup » (consulté le )
  29. « Fiche Organisation « Haute Autorité pour la transparence de la vie publique », sur www.hatvp.fr (consulté le )

Voir aussi

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes