Ba Jin
Fonctions
Membre du comité national de la conférence consultative politique du peuple chinois
10e comité national de la conférence consultative politique du peuple chinois (d)
9e comité national de la conférence consultative politique du peuple chinois (d)
8e comité national de la conférence consultative du peuple chinois (d)
7e comité national de la conférence consultative du peuple chinois (d)
6e comité national de la conférence consultative du peuple chinois (d)
Député
1re Assemblée nationale populaire (en)
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 100 ans)
ShanghaiVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom dans la langue maternelle
巴金Voir et modifier les données sur Wikidata
Pseudonyme
Ba JinVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Université du Sichuan
École secondaire de l'Université normale de Nanjing (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Fratrie
Li Jisheng (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Xiao Shan (d) (de à )Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfant
Li Xiaotang (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Influencé par
Distinctions

Ba Jin (chinois 巴金, pinyin bā jīn, EFEO Pa Kin, Wade-Giles Pa Chin), ou Li Feigan (李芾甘) de son nom social, né le à Chengdu, province du Sichuan, et mort le à Shanghai, est le nom de plume de l'écrivain chinois Li Yaotang (李尧棠), président du PEN club chinois. Son séjour en France (1927-1928), à Château-Thierry a marqué sa carrière littéraire. Ba Jin a aussi été un espérantophone et anarchiste convaincu. Le romantisme de ses personnages, mêlé à l'attrait pour la révolution, ont marqué la jeunesse de son époque. Famille (家), roman autobiographique, est l'une de ses œuvres importantes.

Biographie

Enfance

Ba Jin est né le à Chengdu, capitale de la province du Sichuan, au sein d'une famille mandarinale aisée, dont il écrira plus tard la chronique dans son roman Famille. Il est très tôt orphelin : sa mère meurt en 1914, et son père trois ans plus tard.

L'éducation traditionnelle qu'il reçoit ne lui plaît guère et il lui préfère la lecture du roman Le Rêve dans le pavillon rouge ou celle de revues porteuses des idées nouvelles de l'époque, telle Nouvelle Jeunesse[1].

Très jeune, Ba Jin découvre l’anarchisme, à travers notamment les écrits de Kropotkine (penseur dont il se réclamera longtemps) et ceux d’Emma Goldman (dont il dira qu'elle est sa « mère spirituelle »). En 1921, il publie son premier article dans une petite revue anarchiste de Chengdu : « Comment fonder une société véritablement libre et égalitaire » (Banyue [La Quinzaine])[2].

Études

En 1923, Ba Jin vient pour la première fois à Shanghai. Il terminera ses études à Shanghai et à Nankin. Il perfectionne son anglais, langue qu'il avait commencé à apprendre chez lui, avec un répétiteur. Il se met également, l'année suivante, à l’espéranto[3]. Il collabore alors à diverses publications anarchistes, par des articles originaux et des traductions.

En 1927, il se rend en France à ses frais pour y poursuivre des études de sciences économiques — qu'il n'entamera même pas — et apprendre le français. Il séjourne à Paris — où il sera mêlé, mais de loin, au débat organisationnel qui agite alors sur place les milieux anarchistes[4] —, et plus longuement à Château-Thierry[5],[6]. Ba Jin profite de ce qu'il est en France pour correspondre avec de nombreux anarchistes de par le monde : Emma Goldman, Alexander Berkman ou encore Max Nettlau[7]. C'est en France, aussi, qu'il apprend l'exécution de Sacco et Vanzetti — Vanzetti, qui fut un de ses correspondants étrangers, du fond de sa prison aux États-Unis, et en qui il verra un « maître »[8]. C'est en France, enfin, qu'il écrit son premier roman, Destruction (Miewang, 1928)[9], qui paraîtra en Chine au moment où il rentre au pays et pour lequel il s'invente le pseudonyme de Ba Jin (pseudonyme dont il a démenti à plusieurs reprises qu'il fasse, pour le premier caractère, référence à Bakounine). Et c'est le succès inespéré que rencontre ce roman qui l'incitera, presque malgré lui, à embrasser la carrière des lettres.

Écrivain

En un peu plus de vingt ans, jusqu'en 1949, Ba Jin publiera une vingtaine de romans — parmi lesquels les trois qui forment la trilogie dite du « Torrent » : Famille (Jia, 1933), Printemps (Chun, 1938), Automne (Qiu, 1940)[10] —, et une quinzaine de recueils de nouvelles. Et il se livrera parallèlement à un intense travail de traduction — notamment pour l'édition des Œuvres complètes de Kropotkine (Kelupaotejin quanji). En 1930, il publie le seul véritable ouvrage de théorie qu'on lui connaisse, Du capitalisme à l'anarchisme (Cong zibenzhuyi dao annaqizhuyi), lequel n'est en réalité qu'un démarquage du livre de Berkman, paru en 1929, dont deux versions ont paru simultanément : What is Communist Anarchism ? et Now and After : The ABC of Communist Anarchism[11].

En 1934 et 1935, il vit au Japon.

Engagement et propagande

En 1937, lorsque les Japonais envahissent la Chine, Ba Jin quitte Shanghai pour Guilin, puis Chongqing, avant de revenir à Shanghai. Il prend part à l’opposition intellectuelle à l’occupant japonais et devient un des dirigeants de l’Association de résistance à l’ennemi des milieux littéraires et artistiques de toute la Chine (.) Il consacre aussi beaucoup de son temps et de son énergie à informer ses compatriotes de la situation en Espagne au même moment, notamment par une série de brochures qui seront éditées par la librairie Pingming, dans le cadre d'une « petite collection de recherches sur la question espagnole » créée spécialement pour la circonstance, et dans laquelle paraîtront des textes de Rudolf Rocker, d'Augustin Souchy, d'Albert Minnig (1911-1968) ou de Carlo Rosselli. Il publie également les versions chinoises de recueils de croquis émanant des services officiels de propagande de la CNT-FAI, des œuvres de Castelao ou de Sim (José Luis Rey Vila).

En 1944, à Guiyang, il épouse Chen Yunzhen (1921-1972) — traductrice connue sous le pseudonyme de Xiao Shan. Ils auront ensemble deux enfants : une fille, Li Xiaolin (née en 1945) ; et un garçon, Li Xiaotang (né en 1950).

Représentant du gouvernement chinois

Après la fondation de la République populaire de Chine, Ba Jin va pratiquement interrompre son œuvre de fiction, et couper les ponts avec ses correspondants anarchistes à l'étranger[12]. Sans pour autant jamais adhérer au parti communiste, il va mettre sa plume au service du nouveau régime. On lui confie plusieurs responsabilités culturelles ou politiques : il devient ainsi vice-président de l’Association des écrivains de Chine (1953) et président de la Fédération shanghaïenne de l’Association des écrivains de Chine (1958) ; et il siège comme député du Sichuan à la première et à la deuxième Assemblée populaire nationale (1954, 1958). Il dirige plusieurs revues, parmi lesquelles la revue Shouhuo (Harvest). Il effectue de nombreux voyages officiels à l’étranger, en Pologne ou en URSS, au Viêt Nam ou en Corée et au Japon.

En 1955, Ba Jin participe à la campagne dirigée contre Hu Feng. Et l'année suivante, lors de la Campagne anti-droitiste qui suit la Campagne des cent fleurs, il participe aux opérations de dénonciation dirigées contre Ding Ling, Ai Qing ou Feng Xuefeng (1903-1976).

Entre 1958 et 1962 paraissent les 14 volumes des Œuvres de Ba Jin (Ba Jin wenji). Dans une note du volume 10 (1961), Ba Jin répudie son passé anarchiste[13].

Dès le début de la révolution culturelle, comme nombre d'intellectuels chinois, Ba Jin va devenir la cible des critiques et subir toutes sortes de mauvais traitements. Le , à Shanghai, il est soumis à une séance d’accusation publique, et, en , il est envoyé à Fengxian (près de Shanghai), dans une « École du 7 mai pour cadres ». Il ne la quittera qu'en , au moment du décès de sa femme. Ba Jin, qui n'a plus le droit d'écrire, se remet à la traduction. Il se lance dans la traduction de Tourgueniev et de Herzen.

Il est proposé pour le prix Nobel en 1975[1].

Reconnaissance

Après la mort de Mao Zedong, en 1976, Ba Jin retrouve son statut d'antan. Dans son pays, ou bien à l'étranger (où il se rend à plusieurs reprises : en France, en Suède, en Suisse ou au Japon), on le comble d’honneurs. La France, par exemple, le fait commandeur de la Légion d’honneur. Il se remet à écrire, une série de 150 petits essais, qui forment la série dite des Au fil de la plume (Suixianglu), et dans lesquels il revient longuement sur la révolution culturelle, et sur un système politique qui l'a conduit à agir comme il l'a fait lors des campagnes dirigées contre ses collègues Hu Feng, Ding Ling, Ai Qing ou Feng Xuefeng[14]. On lui confie de nouveau des fonctions officielles : il sera ainsi président de l’Association des écrivains de Chine (1981) et vice-président de la Conférence consultative politique du peuple chinois (1983).

Au cours des années 1980, il devient vice-président de la ligue chinoise d'espéranto (eo). La maison d’édition Sanlian publie en 1988 un recueil des écrits en espéranto de Ba Jin et des traductions vers le chinois, Elektitaj Tradukoj de Bakin. Sa présence est notée aux congrès mondiaux d’espéranto de Stockholm en 1980 et de Pékin en 1986. Il a été élu membre du Comité d’honneur de l'association universelle d'espéranto.

En 1987, les Œuvres complètes de Ba Jin (Ba Jin quanji) commencent à paraître. Il y aura au total 26 volumes, dont le dernier sortira en 1994. En 1991, parution du Livre des paroles vraies qui réunit l’ensemble des écrits postérieurs à la révolution culturelle. Et en 1997, parution, en 10 volumes, des Œuvres traduites complètes de Ba Jin (Ba Jin yiwen quanji), ensemble qui regroupe la presque totalité des traductions effectuées par Ba Jin[15].

Le , Ba Jin, qui souffrait depuis longtemps de la maladie de Parkinson, meurt d'un cancer à Shanghai. Ses cendres ont été dispersées en mer de Chine, avec celles de son épouse[16].

Signification du pseudonyme Ba Jin

Le pseudonyme « Ba Jin » est généralement considéré comme étant l'adaptation en chinois de la première syllabe de Bakounine (en chinois Ba-ku-ning) et de la dernière de Kropotkine (en chinois Ke-lu-pao-te-jin).

Ba Jin a toutefois déclaré à plusieurs reprises à partir de 1958 que la première syllabe de son pseudonyme n'a pas été choisi en hommage à Bakounine, mais qu'il s'est inspiré du nom d'un de ses concitoyens rencontrés en France, Ba Enbo ; en revanche, selon lui, la seconde proviendrait bien du nom de Kropotkine[17].

Œuvres

Ba Jin est l'auteur de romans, de nouvelles, de textes en prose et d'articles. Il est également l'auteur de très nombreuses traductions. Ses Œuvres complètes comptent 26 volumes (Ba Jin quanji 巴金全集, Pékin, Renmin wenxue chubanshe, 1986-1994), et ses Œuvres traduites complètes comptent 10 volumes (Ba Jin yiwen quanji 巴金译文全集, Pékin, Renmin wenxue Chubanhe, 1997).

Liste des œuvres

Romans

Recueils de nouvelles

Textes en prose et autres œuvres

Traductions françaises (par ordre de parution)

Pour un inventaire complet : Angel Pino, « La Réception de Pa Kin en France : un premier bilan », in Chine-Europe-Amérique : rencontres et échanges de Marco Polo à nos jours, sous la direction de Li Shenwen, Presses de l’Université Laval, coll. « Intercultures », Québec, Canada, 2009, p. 93-120.

Correspondance avec Yang Yi

À partir de 1935, Ba Jin entretient une correspondance de soixante ans avec Yang Yi, qui deviendra la traductice renommée de Wuthering Heights en chinois ainsi qu'une écrivaine. Au fil des ans, de nombreuses lettres sont perdues ou détruites lors de l'occupation japonaise ou de la Révolution culturelle.

En 1981, elle écrit An Interview with Ba Jin, qui est publié par Panda Books dans un volume édité présentant ses œuvres aux lecteurs occidentaux. En 1987, Yang Yi compile 60 des lettres de Ba Jin restant en sa possessions dans un volume intitulé The Collection of the Mud in Snow (雪泥集). Elle annote les lettres et écrit un post-scriptum pour le livre, qui est publié par Sanlian Press. Après la mort de Ba Jin en 2005, elle publie une édition révisée et complétée de cinq lettres supplémentaires[18],[19].

Récompenses et distinctions

Références

  1. a et b Paul Bady, « Ba Jin », dans André Lévy (dir.), Dictionnaire de la littérature chinoise, Presses universitaires de France, « Quadrige », 2000, p. 5-6.
  2. Angel Pino, « Ba Jin, sa première œuvre », Réfractions, Dardilly, no 3 (« Lectures cosmopolites »), hiver 1998-1999, p. 127-142 (avec la traduction du premier texte de Pa Kin : « Comment fonder une société véritablement libre et égalitaire » [1921]).
  3. Voir Xu Shanshu, Ba Jin yu shijieyu [Ba Jin et l’espéranto], Pékin, Zhongguo shijieyu chubanshe, 1995.
  4. Angel Pino, « Ba Jin et la “Plate-forme d’Archinov” », A contretemps : bulletin de critique bibliographique, no 45, mars 2013, p. 5-7.
  5. Angel Pino, « Ba Jin, la France et Château-Thierry », in Sinnig-Haas 2009, p. 182-205.
  6. « bajin1.pdf », photo de classe de Bajin au milieu des autres étudiants et des professeurs en 1928.
  7. Angel Pino, « Ba Jin et Max Nettlau : un échange de lettres en 1928 à propos de Kropotkine », Le Monde libertaire, Paris, hors série no 44, 19 avril-19 juin 2012, p. 31-35.
  8. Deux nouvelles de Ba Jin évoquent les figures de Sacco et Vanzetti : « Larmes », trad. par Nicole Dulioust et Bernadette Rouis, in Pa Kin, Le Secret de Robespierre, et autres nouvelles, Paris, Mazarine, coll. « Roman », 1980, p. 67-86 ; Pa Kin, « La Chaise électrique » [Dianyi] (1932), trad. par Angel Pino, Réfractions, Paris, no 16, mai 2006, p. 143-157.
  9. Version française : Pa Kin, Destruction, roman, trad. et présenté par Angel Pino et Isabelle Rabut, Paris, Bleu de Chine, 1995.
  10. Tous traduits en français : Pa Kin, Famille, trad. par Li Tche-Houa et Jacqueline Alézaïs, Paris, Flammarion-Eibel, « Lettres étrangères », 1979 ; Pa Kin, Printemps, trad. par Edith Simar-Dauverd, Paris, Flammarion, coll. « Aspects de l’Asie », 1982 ; Pa Kin, Automne, trad. par Edith Simar-Dauverd, Paris, Flammarion, coll. « Aspects de l’Asie », 1989
  11. Angel Pino, « Ba Jin et Berkman : de la traduction à l’écriture palimpseste », A contretemps : bulletin de critique bibliographique, no 45, mars 2013, p. 45-55.
  12. Angel Pino, « Ba Jin et ses correspondants anarchistes à l’étranger : dernières traces (1948-1950) », A contretemps : bulletin de critique bibliographique, no 45, mars 2013, p. 56-59.
  13. Angel Pino, « “Le Ciel du fond d’un puits” : le jugement rétrospectif de Ba Jin sur son engagement libertaire », A contretemps : bulletin de critique bibliographique, no 45, mars 2013, p. 61-65.
  14. Il en existe deux choix en français : Pa Kin, Au gré de ma plume, trad. par Pan Ailian, Pékin, Littérature chinoise, coll. « Panda », 1992 ; Pa Kin, Pour un musée de la « Révolution culturelle » (Au fil de la plume), textes choisis, présentés et traduits par Angel Pino, Paris, Bleu de Chine, 1996.
  15. Les Œuvres traduites complètes de Ba Jin (Ba Jin yiwen quanji, 1997, 10 vol.) contiennent notamment, outre les écrits de Kropotkine (vol. 1, 9 et 10), des textes de Tourgueniev (vol. 2 et 3), Isaac Pavlovsky (vol. 2), Herzen (vol. 4), Gorki (vol. 5), Trotski (vol. 5), Sanshirō Ishikawa (vol. 5), Garchine (vol. 6), Oscar Wilde (vol. 6), Rudolf Rocker (vol. 6), Ujaku Akita (vol. 7), Edmondo de Amicis (vol. 7), Alexis Tolstoï (vol. 7), Leopold Kampf (vol. 7), Julio Baghy (vol. 7) Dobri Nemirov (vol. 7), Stepniak (vol. 8), Bartolomeo Vanzetti (vol. 8), Rudolf Rocker (vol. 8), Emma Goldman (vol. 8) Augustin Souchy (vol. 8), Albert Minnig (vol. 8), Carlo Rosselli (vol. 8), Augustin Souchy (vol. 8), Alexandre Berkman (vol. 9), Vera Figner (vol. 9). Mais Ba Jin a traduit d’autres auteurs : voir Angel Pino, « Ba Jin traducteur », in Les Belles Infidèles dans l’empire du Milieu : problématiques et pratiques de la traduction dans le monde chinois moderne, sous la direction d’Isabelle Rabut, You Feng, Paris, 2010, p. 45-110.
  16. Angel Pino, « Pa Kin, autour d’une vie », Le Monde libertaire, Paris, hors série no 29, 22 décembre 2005-12 janvier 2006, p. 33-37 (repris in Sinnig-Haas 2009, p. 12-51). Ce texte est, actuellement, la notice biographique la plus complète en français sur le sujet.
  17. Angel Pino, « Ba Jin : sur l’origine d’un nom de plume », Études chinoises, no  9-2, 1990. [lire en ligne]
  18. (en) « "Wuthering Heights" translator Yang Yi, 102 years old: Longevity Family Cultural Gene », Forbidden News,‎ (lire en ligne, consulté le )
  19. « 翻译家、作家杨苡: 文学浸润的人生,饱满而光洁 », sur m.cyol.com (consulté le )

Voir aussi

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Bibliographie

Travaux en langue française consacrés à Ba Jin, en plus de ceux qui sont cités dans les références.

Liens externes