Le terme « barons du gaullisme » est créé par Jean Daniel en 1963 dans Le Nouvel Observateur et désigne à l'origine un nombre restreint d’hommes politiques, fidèles de longue date du général de Gaulle[1].
À l'origine, les barons du gaullisme sont au nombre de cinq : Jacques Chaban-Delmas, Michel Debré, Jacques Foccart, Roger Frey et Olivier Guichard[2]. Collaborateurs du général de Gaulle ou élus de ses différents partis (Rassemblement du peuple français, Union pour la nouvelle république), ils se réunissent régulièrement Maison de l'Amérique latine, à Paris, à l'occasion de déjeuners lors desquels ils discutent de la stratégie politique à adopter.
De nombreuses personnalités gaullistes gravitent autour du cercle des barons, ainsi Gaston Palewski, Jacques Soustelle, Louis Terrenoire (figure du gaullisme de gauche) mais aussi André Diethelm[3]. Par la suite, plusieurs Premiers ministres vont s'associer aux barons, en raison de leurs responsabilités politiques nationales et de leur incarnation du gaullisme : Georges Pompidou, Maurice Couve de Murville, Pierre Messmer.
Plus les années passent, plus on a appelé « barons du gaullisme » les anciens du mouvement (par exemple Albin Chalandon, Alain Peyrefitte et Jacques Baumel). On peut aussi considérer André Malraux et Pierre Lefranc, qui sont les fondateurs de l'Institut Charles-de-Gaulle, après la mort du Général, comme des « barons du gaullisme », en tant que « légataires de la mémoire gaulliste[4] ».
Le , Valeurs actuelles publie un article évoquant la réunion à la même table de deux douzaines de députés RPR, UDF et DL autour de trois « barons néo-gaullistes » : Alain Juppé, Édouard Balladur et Nicolas Sarkozy.
Le , un article du Nouvel Observateur annonce que les barons du gaullisme ont fait le déplacement à Colombey-les-Deux-Églises pour assister à la cérémonie de la pose de la première pierre du mémorial Charles-de-Gaulle, au pied de la croix de Lorraine : Pierre Messmer, Pierre Mazeaud et Yves Guéna.