Armoiries de Bordeaux
Image illustrative de l'article Blason de Bordeaux
Détails
Timbre Couronne murale.
Écu De gueules ; à la Grosse Cloche ouverte, ajourée et maçonnée de sable et sommée d’un léopard d’or ; à la mer d’azur, ondoyée de sable et d’argent, chargée d’un croissant aussi d’argent ; au chef d’azur, semé de France.
Soutiens Deux antilopes colletées de couronnes fleurdelisées
Devise Lilia sola regunt lunam, undas, castra, leonem
Les lys règnent seuls sur la lune, les ondes, la forteresse et le lion.
Usage Mairie de Bordeaux

Le blason de Bordeaux, ou armoiries de Bordeaux, est une représentation figurée et symbolique, dont les éléments rappellent l’histoire de la ville de Bordeaux. Il est accompagné d'une devise, et a inspiré les petites armoiries qui servent aujourd'hui de logo à la ville.

Histoire

Le premier blason connu de Bordeaux remonte à l'époque médiévale de Richard Cœur de Lion (Richard Ier d'Angleterre). Il arbore notamment les trois lions de la famille Plantagenêt, qui s'identifieront progressivement comme les armoiries de l'Angleterre.

Premières armoiries de Bordeaux sous Richard Ier d'Angleterre.

Par la suite, il va évoluer en fonction des régimes politiques (monarchie, empire) et des souveraintés.

Blasonnement

Écusson actuel de Bordeaux.

Dans le langage héraldique, on utilise un vocabulaire technique codifié pour décrire les blasons. Voici la description proposée en 1913 par Meaudre de Lapouyade[3] :

« De gueules ; à la Grosse Cloche ouverte, ajourée et maçonnée de sable et sommée d’un léopard d’or ; à la mer d’azur, ondoyée de sable et d’argent, chargée d’un croissant aussi d’argent ; au chef d’azur, semé de France. »

Description des meubles de l'écu

Description des ornements extérieurs de l'écu

Couronne de la ville, jardin de l'hôtel de ville.

Devise

« Lilia sola regunt lunam, undas, castra, leonem » qui se traduit en français par « Les lys règnent seuls sur la lune, les ondes, la forteresse et le lion »

La devise en latin de Bordeaux, qui est une lecture du blason de la ville, fait clairement allusion à la domination exclusive du roi de France sur la ville après l'époque anglaise qui dura près de trois siècles. Cette conquête est inscrite sur le blason par l’ajout des armes de France (fleurs de lys) au chef du blason de la ville[4].

Logotype, « petites armoiries » et « chiffre » de Bordeaux

Chiffre de Bordeaux
Logotype de la ville de Bordeaux

Le « chiffre » de Bordeaux, appelé aussi « petites armoiries »[4], est une représentation stylisée qui sert de signature modernisée, utilisée parfois à la place du blason. Il est formé de trois croissants de lune entrelacés[6]. On ne le trouve pas avant le milieu du XVIIe siècle. Il figure, d’abord, sur le dos et les plats des reliures des livres de prix décernés par le collège de Guyenne, et orne, au XVIIIe siècle, le fronton de la fontaine Saint-Projet (1715), puis la fontaine de la Grave (1788). Ensuite il sera représenté sur nombre de monuments et le mobilier urbain. Ce chiffre est aujourd’hui le symbole utilisé pour le logo de la ville[4].

En ce qui concerne l’origine et le sens de ce symbole, les versions sont nombreuses. Pour d’aucuns, les trois croissants représentent les trois courbes de la Garonne dans l'agglomération, ou encore la réunion de la Garonne, la Dordogne et la Gironde. Pour d’autres, ils proviendraient des armes de Diane de Poitiers ou encore du roi de France Henri II.

Plus probablement, ces croissants ont pour origine celui qui figure seul sur les armes de la ville et qui représente le Port de la lune[3]. Quant au nombre de trois, selon l’ancien maire de Bordeaux Adrien Bayssellance, il s’agit plus vraisemblablement d’une coïncidence. Le croissant unique formait à lui tout seul un motif de décoration trop maigre et l’on a remédié à cet inconvénient par l’entrelacement de trois pour gagner en équilibre esthétique[7].

Bibliographie

Notes et références

  1. « Armoiries et blason de la ville de Bordeaux par Robert Louis " », sur Delcampe (consulté le ).
  2. Couleurs et Symbolique armories des villes sous le 1er Empire et la Restauration Michel Pastoureau.
  3. a et b Meaudre de Lapouyade, Les armoiries de Bordeaux, Gounouilhou Imprimeur,
  4. a b c et d « Des armoiries au logo », sur bordeaux.fr (consulté le ).
  5. « Michel Figeac. Noblesse bordelaise, noblesse d Aquitaine, noblesse française - PDF Téléchargement Gratuit », sur Docplayer.fr (consulté le ).
  6. Le chiffre de Bordeaux ne contient pas d'initiales, et n'est donc pas à proprement parler un monogramme.
  7. Cadish, « Trois croissants qui s’entrelacent », sur SudOuest.fr, (consulté le )

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes