RAH-66 Comanche | |
![]() Un prototype du RAH-66 en vol. | |
Rôle | Hélicoptère de reconnaissance et d'attaque légère |
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Constructeur | ![]() |
Premier vol | |
Date de retrait | projet abandonné |
Investissement | 6,9 milliards de dollars |
Nombre construit | 2 |
Équipage | |
2 (1 pilote, 1 tireur) | |
Motorisation | |
Moteur | LHTEC T800 |
Nombre | 2 |
Type | Turbomoteurs |
Puissance unitaire | 1 452 ch |
Nombre de pales | 5 |
Dimensions | |
Diamètre du rotor | 11,90 m |
Longueur | 13,22 m |
Hauteur | 3,39 m |
Masses | |
À vide | 3 402 kg |
Avec armement | 4 560 kg |
Maximale | 7 790 kg |
Performances | |
Vitesse de croisière | 306 km/h |
Vitesse maximale | 324 km/h |
Plafond | 4 566 m |
Vitesse ascensionnelle | 432 m/min |
Distance franchissable | 485 km |
Distance de convoyage | 2 335 km |
Armement | |
Interne | Canon XM301 tritube de 20 mm + 6 missiles Hellfire ou Stinger |
Externe | 8 missiles Hellfire ou 16 Stinger ou 56 roquettes Hydra 70 |
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Le RAH-66 Comanche était un hélicoptère destiné à la reconnaissance armée, à l'attaque légère et au combat air-air, qui devait rejoindre les rangs de l'United States Army Aviation Branch. Le projet a été abandonné en 2004.
En 1982, l'US Army met en place le programme Light Helicopter Experimental (LHX), annonçant qu'elle allait remplacer ses hélicoptère de reconnaissance-attaque-assaut UH-1 Huey, AH-1 Cobra, OH-6 et OH-58 Kiowa par un hélicoptère léger. Au départ, la commande devait porter sur 5 000 exemplaires, mais ce nombre baissa régulièrement au fil des années pour se situer aux alentours de 600, jusqu'à l'abandon du programme.
L'équipe Boeing/Sikorsky obtint le contrat pour trois appareils de démonstration et de validation le .
Le premier prototype vola le .
Sa furtivité avait été particulièrement étudiée : emport des armes en soute, canon rétractable de calibre 20 mm construit par GIAT industries, rotor anticouple de queue caréné et incliné utilisant le principe du fenestron développé par Sud-Aviation au milieu des années 1960, fuselage à plans inclinés, suppresseur de chaleur dans la poutre de queue, matériaux composites, rotor à cinq pales, train d'atterrissage rétractable, équipement défensif comprenant des détecteurs laser, infrarouges et d'émissions radar. Un tiers de la flotte devait être équipée d'un radar Longbow miniaturisé.
Résultat : par rapport à un AH-64 Apache, la signature radar était 600 fois plus faible, la signature infrarouge quatre fois plus faible et le niveau sonore deux fois plus faible. En pratique, le Comanche aurait pu s'approcher quatre fois plus près d'une cible sans être repéré.
Le projet Comanche a été annulé par l'armée américaine en février 2004 en raison de son coût exorbitant : 6,9 milliards de dollars (soit 9 milliards actuels) avaient déjà été investis en recherche et développement[1].
Le budget prévisionnel avait été dépassé de 30 % et le prix unitaire final de l'appareil approchait les 60 millions de dollars ; de plus, la mise en service n'était planifiée que pour 2009, soit avec trois ans de retard. Le département de la Défense avait prévu de dépenser 14 milliards de dollars entre 2004 et 2011 pour en construire 121.
Un autre point important était le fait que le Comanche ne répondait plus aux besoins du moment : sa furtivité était intéressante pendant la guerre froide, mais dans les conflits impliquant les Américains depuis les années 1990 (Afghanistan, Irak…), les hélicoptères ne rencontraient pas ou peu d'armements antiaériens contre lesquels la furtivité aurait été utile. Ainsi, la plupart des appareils abattus en Afghanistan et en Irak l'ont été par des armes légères et des lance-roquettes RPG-7.
Resté au stade de prototype, seuls deux exemplaires furent construits, qui sont depuis stockés au United States Army Aviation Museum.
Les technologies développées serviront toutefois aux futures versions des AH-64, ainsi qu'aux programmes ultérieurs d'hélicoptères de combat.