Exposée à un climat océanique altéré, elle est drainée par la Garonne, le canal de Saint-Martory et par divers autres petits cours d'eau. La commune possède un patrimoine naturel remarquable : deux sites Natura 2000 (la « vallée de la Garonne de Boussens à Carbonne » et « Garonne, Ariège, Hers, Salat, Pique et Neste »), un espace protégé (« la Garonne, l'Ariège, l'Hers Vif et le Salat ») et quatre zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Boussens est une commune rurale qui compte 1 081 habitants en 2021, après avoir connu une forte hausse de la population depuis 1975. Elle appartient à l'unité urbaine de Boussens. Ses habitants sont appelés les Boussinois ou Boussinoises.
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,3 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 860 mm, avec 9,6 jours de précipitations en janvier et 6,5 jours en juillet[6]. Pour la période 1991-2020 la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Palaminy à 8 km à vol d'oiseau[8], est de 13,2 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 715,2 mm[9],[10]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[11].
Un espace protégé est présent sur la commune :
« la Garonne, l'Ariège, l'Hers Vif et le Salat », objet d'un arrêté de protection de biotope, d'une superficie de 1 658,7 ha[14].
« Garonne, Ariège, Hers, Salat, Pique et Neste », d'une superficie de 9 581 ha, un réseau hydrographique pour les poissons migrateurs (zones de frayères actives et potentielles importantes pour le Saumon en particulier qui fait l'objet d'alevinages réguliers et dont des adultes atteignent déjà Foix sur l'Ariège[17]
la « vallée de la Garonne de Boussens à Carbonne », d'une superficie de 1 893 ha, hébergeant une avifaune bien représentée en diversité, mais en effectifs limités (en particulier, baisse des populations de plusieurs espèces de hérons). Trois espèces de hérons y nichent : Garde-bœufs, Bihoreau gris et Aigrette garzette[18].
Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Deux ZNIEFF de type 1[Note 2] sont recensées sur la commune[19] :
les « bois de la Hage et massifs de Laffite-Toupière à la Garonne » (1 069 ha), couvrant 8 communes du département[20] et
« la Garonne de Montréjeau jusqu'à Lamagistère » (5 075 ha), couvrant 92 communes dont 63 dans la Haute-Garonne, trois dans le Lot-et-Garonne et 26 dans le Tarn-et-Garonne[21]
et deux ZNIEFF de type 2[Note 3],[19] :
« la Garonne et milieux riverains, en aval de Montréjeau » (6 874 ha), couvrant 93 communes dont 64 dans la Haute-Garonne, trois dans le Lot-et-Garonne et 26 dans le Tarn-et-Garonne[22] ;
les « Petites Pyrénées en rive gauche de la Garonne » (3 525 ha), couvrant 12 communes du département[23].
Urbanisme
Typologie
Boussens est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 4],[24],[I 1],[25].
Elle appartient à l'unité urbaine de Boussens, une agglomération intra-départementale regroupant 3 communes[I 2] et 2 249 habitants en 2021, dont elle est ville-centre[I 3],[I 4].
La commune est en outre hors attraction des villes[I 5],[I 6].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (47 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (50,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
zones agricoles hétérogènes (32,2 %), forêts (21,1 %), zones urbanisées (16,8 %), prairies (14,5 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (11,2 %), eaux continentales[Note 5] (4 %), terres arables (0,3 %)[26]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Un plan départemental de protection des forêts contre les incendies a été approuvé par arrêté préfectoral du 25 septembre 2006. Boussens est exposée au risque de feu de forêt du fait de la présence sur son territoire du massif des Petites Pyrénées. Il est ainsi défendu aux propriétaires de la commune et à leurs ayants droit de porter ou d’allumer du feu dans l'intérieur et à une distance de 200 mètres des bois, forêts, plantations, reboisements ainsi que des landes. L’écobuage est également interdit, ainsi que les feux de type méchouis et barbecues, à l’exception de ceux prévus dans des installations fixes (non situées sous couvert d'arbres) constituant une dépendance d'habitation[30],[31]
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. La totalité de la commune est en aléa moyen ou fort (88,8 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 459 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 459 sont en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 98 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[32],[Carte 3].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[33].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1989 et 2003 et par des mouvements de terrain en 1999[27].
Risques technologiques
La commune est exposée au risque industriel du fait de la présence sur son territoire d'une entreprise soumise à la directive européenne SEVESO[34].
La possibilité d'utiliser l'énergie hydraulique a donné naissance à partir de la fin du XIXe siècle à la naissance d'une activité industrielle autour de la création d'une centrale hydroélectrique à Mancioux. Les trois communes de Roquefort-sur-Garonne, de Mancioux et de Boussens occupent un point de passage obligé sur la cluse ouverte par la Garonne dans le chaînon des Petites Pyrénées, position qui permettait de contrôler les flux de circulation longeant les Pyrénées entre la Méditerranée et l’Aquitaine. La Garonne permettait de développer des centrales au fil de l’eau. Une unité de production de chlore liquide à Estarac, sur la commune de Boussens, est créée vers 1916, probablement pour répondre aux besoins de l’armée dans la guerre chimique[36].
Haut fonctionnaire à la SNCF puis directeur de l’Office des transports, des PTT et de l’énergie des chambres de commerce et d’industrie du Sud-Ouest[40]
Mosaïque du blason de la ville de Boussens en Haute-Garonne pour fêter le jumelage avec la ville de Boussens en Suisse en 1987
Mosaïque du blason de la ville de Boussens en Suisse pour fêter les 20 ans du jumelage avec la ville de Boussens en Haute-Garonne en 2007
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[42]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[43].
En 2021, la commune comptait 1 081 habitants[Note 6], en diminution de 2,26 % par rapport à 2015 (Haute-Garonne : +7,43 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
La collecte et le traitement des déchets des ménages et des déchets assimilés ainsi que la protection et la mise en valeur de l'environnement se font dans le cadre de la communauté de communes du canton de Cazères[53],[54].
Une déchèterie intercommunale gérée par la communauté de communes est présente sur la commune de Mondavezan[55].
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 679 personnes, parmi lesquelles on compte 75,3 % d'actifs (62,7 % ayant un emploi et 12,6 % de chômeurs) et 24,7 % d'inactifs[Note 8],[I 9]. Depuis 2008, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est supérieur à celui de la France et du département.
La commune est hors attraction des villes[Carte 4],[I 12]. Elle compte 740 emplois en 2018, contre 728 en 2013 et 767 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 429, soit un indicateur de concentration d'emploi de 172,5 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 57,2 %[I 13].
Sur ces 429 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 113 travaillent dans la commune, soit 26 % des habitants[I 14]. Pour se rendre au travail, 87,1 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 6,3 % les transports en commun, 4,5 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 2,1 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 15].
Activités hors agriculture
Secteurs d'activités
88 établissements[Note 9] sont implantés à Boussens au . Le tableau ci-dessous en détaille le nombre par secteur d'activité et compare les ratios avec ceux du département[Note 10],[I 16].
Secteur d'activité
Commune
Département
Nombre
%
%
Ensemble
88
100 %
(100 %)
Industrie manufacturière, industries extractives et autres
13
14,8 %
(5,7 %)
Construction
12
13,6 %
(12 %)
Commerce de gros et de détail, transports, hébergement et restauration
19
21,6 %
(25,9 %)
Information et communication
3
3,4 %
(4,1 %)
Activités financières et d'assurance
1
1,1 %
(3,8 %)
Activités immobilières
2
2,3 %
(4,2 %)
Activités spécialisées, scientifiques et techniques et activités de services administratifs et de soutien
11
12,5 %
(19,8 %)
Administration publique, enseignement, santé humaine et action sociale
17
19,3 %
(16,6 %)
Autres activités de services
10
11,4 %
(7,9 %)
Le secteur du commerce de gros et de détail, des transports, de l'hébergement et de la restauration est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 21,6 % du nombre total d'établissements de la commune (19 sur les 88 entreprises implantées à Boussens), contre 25,9 % au niveau départemental[I 17].
Entreprises et commerces
L'entreprise ayant son siège social sur le territoire communal qui génère le plus de chiffre d'affaires en 2020 est[56] :
Societe Technique Commingeoise, autres activités de soutien aux entreprises n.c.a. (1 994 k€)
La commune est dans « La Rivière », une petite région agricole localisée dans le sud du département de la Haute-Garonne, consituant la partie piémont au relief plus doux que les Pyrénées centrales la bordant au sud et où la vallée de la Garonne s’élargit[57]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 12] sur la commune est la culture de céréales et/ou d'oléoprotéagineuses[Carte 5]. Trois exploitations agricoles ayant leur siège dans la commune sont dénombrées lors du recensement agricole de 2020[Note 13] (trois en 1988). La superficie agricole utilisée est de 44 ha[59],[Carte 6],[Carte 7].
Un kiosque au milieu de l'espace vert devant la mairie
Un ancien lavoir au bord du lac
L'îlot de terre au milieu du lac est lieu de repos pour diverses espèces d'oiseaux. En arrière-plan de pont de l'autoroute A64
Personnalités liées à la commune
Édouard Lamourère (1861,1926), félibre, instituteur à Boussens, maire de la commune entre 1911 et 1914.
Héraldique
Son blasonnement est : Écartelé : au premier et au quatrième de gueules aux quatre otelles d’argent adossées et posées en sautoir, au second et au troisième de sinople à la porte muraillée d’argent maçonnée et ouverte de sable ; sur le tout coupé au premier d'azur au soleil éteint naissant de gueules, au second d'argent aux trois fasces ondées d'azur.
Annexes
Bibliographie
Le Patrimoine des Communes de la Haute-Garonne. Flohic Editions, volume 1, Paris 2000, (ISBN2-84234-081-7), p. 575–578.
↑Dans les sites Natura 2000, les États membres s'engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les types d'habitats et d'espèces concernés, par le biais de mesures réglementaires, administratives ou contractuelles[15].
↑Les ZNIEFF de type 1 sont des secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
↑Les ZNIEFF de type 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
↑Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
↑Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑Un ménage fiscal est constitué par le regroupement des foyers fiscaux répertoriés dans un même logement. Son existence, une année donnée, tient au fait que coïncident au moins une déclaration indépendante de revenus et l’occupation d’un logement connu à la taxe d’habitation.
↑Les inactifs regroupent, au sens de l'Insee, les élèves, les étudiants, les stagiaires non rémunérés, les pré-retraités, les retraités et les autres inactifs.
↑L'établissement, au sens de l’Insee, est une unité de production géographiquement individualisée, mais juridiquement dépendante de l'unité légale. Il produit des biens ou des services.
↑Le champ de ce tableau couvre les activités marchandes hors agriculture.
↑Les données relatives à la surface agricole utilisée (SAU) sont localisées à la commune où se situe le lieu principal de production de chaque exploitation. Les chiffres d'une commune doivent donc être interprétés avec prudence, une exploitation pouvant exercer son activité sur plusieurs communes, ou plusieurs départements voire plusieurs régions.
↑L'orientation technico-économique est la production dominante de l'exploitation, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel à la production brute standard.
↑Le recensement agricole est une opération décennale européenne et obligatoire qui a pour objectif d'actualiser les données sur l'agriculture française et de mesurer son poids dans l'agriculture européenne[58].
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )