Celui par qui le scandale arrive

Titre original Home from the Hill
Réalisation Vincente Minnelli
Scénario Harriet Frank Jr.
Irving Ravetch
Acteurs principaux
Sociétés de production Metro-Goldwyn-Mayer
Pays de production Drapeau des États-Unis États-Unis
Genre Drame
Durée 150 minutes
Sortie 1960

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

Celui par qui le scandale arrive (titre original : Home from the Hill) est un film américain réalisé par Vincente Minnelli en 1960.

Synopsis

Wade Hunnicutt (Robert Mitchum) est l'homme le plus influent de la ville, et homme à femmes. Dans son salon, tentures rouges et larges fauteuils, fusils, trophées et chiens de chasse auprès de la cheminée. Son fils Theron (George Hamilton), lui, vit dans une chambre d'enfant attardé, encombrée de jouets et de passions d'adolescent. C'est sa mère qui, jusque-là, s'est occupée de son éducation. Hannah Hunnicutt (Eleanor Parker), qui n'a pas de home propre, est d'ailleurs la seule femme qui se refuse à son mari, lui faisant payer ses infidélités et l'existence d'un fils adultérin, Rafe (George Peppard), métayer fidèle de son père qui vit dans une cabane pauvre et dépouillée, et dont la mère est enterrée dans le carré des indigents. En contrepoint des tensions dramatiques entre les personnages, la forêt et les marécages, lieu initiatique tour à tour cruel et violent (la chasse au sanglier) et jardin d'Eden (scène du pique-nique).

Fiche technique

Distribution

Scénario

Under the wide and starry sky
Dig the grave and let me lie.
Glad did I live and gladly die,
And I laid me down with a will.
This be the verse you grave for me ;
Here he lies where he longed to be,
Home is the sailor, home from sea,
And the hunter home from the hill.

Distinctions

Le film a été présenté en sélection officielle en compétition au Festival de Cannes 1960[2].

À noter

Revue de presse

L'accueil critique aux États-Unis comme en France est assez mauvais. Minnelli écrit à propos de sa mise en scène : « Que le film ait été mis en scène à la façon d'un opéra - avec des scènes dont la tension dramatique est orchestrée en crescendo - ne semble pas en avoir frappé beaucoup »[4].

Seuls les Cahiers du cinéma ont un avis différent. Jean Domarchi y voit un « événement d’une importance exceptionnelle dans l’histoire du cinéma ». Il définit Minnelli comme un « metteur en scène » où le « décor devient un acteur » : « Un parfait découpage au service d’un remarquable scénario n’est rien, s’il ne dévoile pas, à travers les particularités d’un décor soigneusement dosé dans tous ses éléments (extérieurs et intérieurs, objets construits, etc.), la signification générale que recèle pour le metteur en scène le monde dont il fait la chronique »[9]. Jacques Joly, qui partage l’opinion de Jean Domarchi (« Qu’est-ce que la mise en scène, sinon précisément la confrontation d’un personnage et d’un décor ? »[10]), voit dans Home from the hill « une méditation sur la métamorphose d’un pays ancien en un monde moderne, à travers l’histoire de trois hommes. Le film peint l’écroulement d’un univers de songe et une tentative pour réconcilier l’homme et l’enfant, le monde intérieur et le monde extérieur, l’Amérique de naguère et celle de demain »[11].

Bibliographie

Notes et références

  1. Patrick Brion, Dominique Rabourdin, Thierry de Navacelle, Vincente Minnelli, Renens, 5 Continents ; Paris, Hatier, 1985, p. 242
  2. « La sélection – 1960 – Compétition », site officiel du Festival de Cannes
  3. Vincente Minnelli, Tous en scène, Paris, Ramsay, 1985 (Ramsay poche cinéma n° 3), p. 332
  4. Vincente Minnelli, Tous en scène, Paris, Ramsay, 1985 (Ramsay poche cinéma n° 3), p. 333
  5. a et b cité dans Deloux, Jean-Pierre. Vincente Minnelli : sous le signe du lion. Courbevoie : Durante ; Paris : BIFI, 2000 (Ciné-regards)
  6. Robert Benayoun, Question de méthodes ou de modes in « Cannes 1960 : le Festival de l’aventure », Positif n° 35 (juillet-août 1960), p. 29-36
  7. Robert Benayoun, ibid., p. 31
  8. Robert Benayoun, ibid., p. 31-32
  9. Jean Domarchi, Home from the hill in « Cannes 1960 », Cahiers du cinéma, n° 108 (juin 1960), p. 39
  10. Jacques Joly, « La montagne de verre », Cahiers du cinéma, n° 121 (juillet 1961), p. 53
  11. Jacques Joly, ibid., p. 54