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Un contrat collectif est un contrat d’assurance de personnes passé entre un organisme assureur et une entreprise. Il est collectif car les clauses du dit contrat concernent tout ou partie du personnel employé par l’entreprise. Le contrat collectif organise la protection sociale complémentaire du salarié, à savoir la retraite complémentaire, la couverture en cas de maladie, d’incapacité de travail, de décès, l'épargne salariale[1].

L'adhésion au contrat collectif peut être obligatoire ou facultative pour les salariés de l'entreprise.

Acte fondateur du contrat collectif

Le contrat collectif peut résulter d’un accord de branche ou d’entreprise, d’un référendum ou d’une décision unilatérale de l’employeur.

Lorsque l’employeur décide, unilatéralement, de mettre en place un contrat collectif, il doit en informer par écrit tous les salariés concernés. Une liste d’émargement peut être constituée. La décision doit être rédigée de façon aussi complète qu’un accord collectif ou qu’un accord acté par référendum.

Résiliation du contrat individuel

Maintien du contrat collectif en cas de licenciement

Les salariés licenciés peuvent, sous certaines conditions, continuer à bénéficier des garanties santé et prévoyance du contrat collectif de l’entreprise dans le cadre du dispositif dit de "portabilité des droits". Ce mécanisme, créé par l’article 14 de l’ANI (Accord National Interprofessionnel) du 11 janvier 2008 et modifié par un autre Accord National Interprofessionnel du 11 janvier 2013, acquiert une valeur légale par la loi du 14 juin 2013. Il est désormais codifié à l'article L.911-8 du Code de la Sécurité sociale.

Personnes concernées

Durée de la portabilité

Le maintien des garanties est applicable à compter de la date de cessation du contrat de travail et pendant une durée égale à la période d'indemnisation du chômage, dans la limite de la durée du dernier contrat de travail ou, le cas échéant, des derniers contrats de travail lorsqu'ils sont consécutifs chez le même employeur. Cette durée est appréciée en mois, le cas échéant arrondie au nombre supérieur, sans pouvoir excéder douze mois (article L.911-8 Code de la sécurité sociale).

Éléments du contrat

Apparaissent dans le contrat[2] les mêmes éléments que ceux prévus dans l'acte fondateur, à savoir :

Les exonérations fiscales et sociales

Le contrat collectif, lorsque l'adhésion des salariés (et le cas échéant de ses ayants droit) est obligatoire, bénéficie sous conditions d’une exonération de cotisations sociales pour l’employeur et d’une déductibilité fiscale pour le salarié.

Les conditions sont les suivantes :

Les exonérations fiscales et sociales sont plafonnées.

Elles sont différentes selon qu'il s'agit d'un contrat couvrant la prévoyance et la santé (maladie, incapacité de travail, invalidité, décès, dépendance) ou un contrat de retraite supplémentaire.

Prévoyance/santé

Exonération de l’employeur

La contribution de l’employeur est exonérée jusqu’à 6 % du plafond de la Sécurité Sociale (PASS) pour chaque salarié, plus 1,5 % de la rémunération annuelle brute de celui-ci ; le total ne pouvant dépasser 12 % du PASS. En revanche, la contribution de l’employeur est soumise à la CSG, à la CRDS et à une taxe additionnelle de 8 % pour les entreprises de plus de 9 salariés.

Déduction fiscale pour le salarié

La part salariale de la cotisation est déductible du revenu imposable du salarié dans la limite de 7 % du PASS plus 3 % de la rémunération brute annuelle ; le total du montant déductible ne pouvant excéder 24 % du PASS.

Cas particulier de la santé

Ces conditions sont appliquées au contrat complémentaire santé à condition qu'il respecte les conditions du contrat responsable (cf complémentaire santé).

Rapport Cour des comptes 2011

Un rapport publié en septembre 2011[5] par la Cour des comptes estime que les aides sociales et fiscales aux complémentaires santé sont coûteuses. il vise particulièrement les contrats collectifs d’entreprise.

Les employeurs et les salariés bénéficient de 4,3 Mds d’euros d’aides par an (exemptions de contributions sociales, exonération d’impôt sur le revenu et réduction de taxes).

L'accord national interprofessionnel du 11 janvier 2013 pour un nouveau modèle économique et social au service de la compétitivité des entreprises et de la sécurisation de l'emploi et des parcours professionnels des salariés prévoit la généralisation du droit à la complémentaire santé et à la prévoyance avant le 1er janvier 2016 (articles 1 et 2).

Depuis la loi du 14 juin 2013, cette obligation a valeur légale (article L.911-7 du code de la sécurité sociale).

L'employeur devra prendre en charge au minimum 50 % de la cotisation.

Retraite supplémentaire

Exonération de l’employeur

La cotisation de l'employeur est exonérée à hauteur du montant le plus élevé des deux limites :

L'employeur s'acquitte un forfait sociale de 20 % sur sa part de cotisation.

Déduction fiscale du salarié

La cotisation salariale est déductible du revenu imposable du salarié dans la limite de 8 % du PASS et ne peut excéder 8 PASS

L'ensemble des cotisations (patronale + salariale) est soumis à la CSG et à la CRDS.

Épargne salariale

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La gestion du contrat

le contrôle des opérateurs

Notes et références

  1. Article L141-1 du code des Assurances
  2. http://www.ctip.asso.fr/bib_res/pages/514C_0.pdf
  3. loi du 31 décembre 1989, dite loi Evin – article 4
  4. loi du 31 décembre 1989, dite loi Evin – article 5
  5. « Les aides publiques au financement de la couverture maladie complémentaire - Rapport de la Cour des Comtpes », sur Leparticulier.figaro.fr,

Voir aussi

Articles connexes