Dirck van Baburen
Naissance
Décès
Nationalité
néerlandaise
(Drapeau des Provinces-Unies Provinces-Unies)
Activité
Maître
Lieux de travail
Mouvement
Mécène
Influencé par
Œuvres principales
Le Couronnement d'épines, 1622-1623 (musée du couvent Sainte-Catherine, Utrecht).
Prométhée enchaîné par Vulcain, huile sur toile, 1623 (Rijksmuseum, Amsterdam).
Cimon et Péro ou La Charité romaine, 127 × 151 cm, vers 1623 (York City Art Gallery, York).

Dirck Jaspersz. van Baburen[1] (Wijk bij Duurstede (?), vers 1595 - Utrecht, ) est un peintre néerlandais (Provinces-Unies) du siècle d'or. Avec Gerrit van Honthorst et Hendrick ter Brugghen, il est l'un des principaux représentants de l'École caravagesque d'Utrecht.

Biographie

Jeunesse et formation

Selon toute vraisemblance, Dirck van Baburen est né à Wijk bij Duurstede vers 1595, mais sa famille ne tarde pas à s’installer à Utrecht. Son père, Jasper van Baburen avait été au service de la vicomtesse d'Utrecht, Geertruijd Van Bronckhorst Van Battenburg[2].

La plus ancienne référence à l'artiste figure dans les archives de la guilde de Saint-Luc d’Utrecht en date de 1611 ; il est alors l’élève de Paulus Moreelse.

Italie

Vers le milieu des années 1610, il part pour l’Italie. Il réalise en 1615 un Martyre de saint Sébastien – œuvre aujourd'hui perdue – pour la Chiesa dei Servi de Parme, mais il est possible que le tableau ait été peint à Rome[2], où van Baburen séjournera plusieurs années. Dans la « Ville éternelle », il figure parmi les premiers membres des Bentvueghels[3], dont il aurait même été l’un des fondateurs ; il reçoit au sein du groupe le surnom de « Biervlieg » (Mouche à bière).

Il travaille en compagnie du peintre David de Haen, originaire de Rotterdam, et entre sous la protection de deux collectionneurs d’art et mécènes, Vincenzo Giustiniani et le cardinal Scipione Borghese. C'est sans doute grâce à l'influence de ces derniers qu'aux environs de 1617, van Baburen et De Haen sont amenés à participer à la décoration de la Cappella della Pietà de l’église San Pietro in Montorio[4]. Van Baburen réalise pour celle-ci une monumentale Mise au tombeau, inspirée de celle du Caravage aujourd’hui conservée au musée du Vatican.

En 1619, van Baburen et De Haen partagent un même appartement dans la paroisse de Sant' Andrea della Fratte, paroisse où vit également Bartolomeo Manfredi, dont le style est étroitement apparenté au leur[2].

Dans une lettre sur l'art adressée en 1620 par Giustiniani à Teodoro Amayden et dans laquelle figure un classement d'artistes par ordre d'importance, le nom de « Teodoro », désignant probablement van Baburen, apparaît au onzième rang[2].

Retour à Utrecht et mort prématurée

À la fin de 1620, ou au début de 1621, van Baburen revient à Utrecht et habite avec sa mère et sa sœur sur le Jansdam. Il reçoit quelques commandes intéressantes et peint quelques scènes de genre.

Il est encore célibataire lorsqu'il décède soudainement, en 1624, alors qu’il n’a pas encore 30 ans, victime probablement de la peste. Le , il est inhumé dans la Buurkerk, une église médiévale d’Utrecht qui de nos jours abrite le Museum Van Speelklok tot Pierement.

Comme Hendrick ter Brugghen et Gerrit van Honthorst, avec lesquels il forme ce que l’on a appelé l’École caravagesque d'Utrecht, il fut à l'origine de certaines innovations stylistiques et thématiques. Vers 1629, Constantin Huygens citait van Baburen comme l’un des peintres néerlandais importants actifs dans les premières décennies du XVIIe siècle[5]. Sa renommée déclina rapidement après sa mort, et il fallut attendre le XXe siècle pour que son œuvre sorte de l'obscurité.

Style pictural

À Rome, Dirck van Baburen allait être fortement influencé par le style du Caravage. Il peignit des scènes bibliques et mythologiques, ainsi que des scènes de genre avec des buveurs et des musiciens. Son style est lié à celui de Hendrick ter Brugghen, mais possède une personnalité moins prononcée.

Œuvres et musées

Les œuvres de Dirck van Baburen qui ont subsisté sont peu nombreuses, ce qui s’explique naturellement par sa mort précoce. En voici quelques-unes parmi celles qui sont toujours visibles[6] :

Notes et références

  1. Il est parfois aussi cité sous les noms Teodoer van Baburen et Theodor Baburen.
  2. a b c et d Silvia Bruno (2008), p. 322.
  3. Levine.
  4. Brown, p. 110.
  5. Brown, p. 102.
  6. Bases de données consultées (27.01.2009) : Bildindex der Kunst und Architektur (BKA, Allemagne), Institut royal du patrimoine artistique (IRPA, Belgique), Joconde (France), Rijksbureau voor Kunsthistorische Documentatie (RKD, Pays-Bas). NB : la plupart titres sont traduits du néerlandais ou de l’anglais.
  7. Titre français incertain : Loose Company, en anglais, Lockere Gesellschaft en allemand.

Annexes

Bibliographie

Liens externes

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