Première dame de Côte d'Ivoire | |
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Dominique Claudine Nouvian |
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Dominique Ouattara, née Dominique Claudine Nouvian le à Constantine (Algérie), est une chef d'entreprise ivoirienne d'origine française. Elle est l'épouse d’Alassane Ouattara, président de la république de Côte d'Ivoire, et de ce fait la Première dame de Côte d'Ivoire. Chef d'entreprise dans le passé, elle est également présidente de la Fondation Children of Africa, qu'elle a créée en 1998.
Elle naît le , à Constantine, en Algérie[1],[2].
En 1975, à l'âge de 22 ans, elle s'installe comme employée des Nations unies en Côte d'Ivoire avec son premier mari, Jean Folloroux[3]. En 1985, elle rencontre son second mari, Alassane Ouattara, alors directeur Afrique du Fonds monétaire international (FMI) à Washington, et l’épouse en 1991.[réf. nécessaire]
Elle accompagne la carrière politique de son mari. Il est Premier ministre de 1990 à 1993. En 2000, alors qu'il n'est pas autorisé à se présenter à l'élection présidentielle, elle est victime d'une tentative d'enlèvement. En 2002, alors qu'un putsch a lieu contre le président Laurent Gbagbo, le couple Ouattara ne doit sa survie qu'à safuite, escaladant un mur de leur domicile puis se cachant dans le coffre d'une voiture[4].
Après avoir travaillé pour l'Organisation des Nations unies, elle commence sa carrière professionnelle dans l'immobilier, prospérant en gérant le patrimoine immobilier du président Félix Houphouët-Boigny[4]. Ses relations professionnelles avec le président Félix Houphouët-Boigny et son homologue gabonais Omar Bongo Ondimba lui permettent de développer l’activité de l’entreprise[3].
En 1979, elle devient PDG du groupe AICI International[5]. Elle implante, en 1989, AICI en Europe en choisissant la France comme vitrine européenne. Après une première antenne parisienne, AICI poursuit son développement dans le sud de la France, à partir de 1991, notamment à Mougins[6] avec le lancement d’une agence à Cannes. En 1993, un cabinet de gestion de syndic de copropriétés, « Malesherbes Gestion », qui gère plus de 200 immeubles parisiens, complète l’expansion du groupe AICI International. AICI International poursuit son développement en 2001, en s’installant au Gabon puis en 2006 au Burkina Faso[5].
En parallèle, elle est nommée, en 1996, PDG & CEO d’EJD inc., société qui gère l’Institut Jacques Dessange à Washington. En 1998, elle acquiert les franchises Jacques Dessange aux États-Unis et devient alors PDG de French Beauty Services, qui gère toutes les franchises américaines de la marque[7].
Dans les années 1990, elle rachète la marque de radio Nostalgie Afrique après avoir rencontré Jean-Noël Tassez[8].
D'après plusieurs médias, ses avocats sont Jacqueline Laffont et Pierre Haïk, aussi connus pour être les avocats de Nicolas Sarkozy. Elle aurait par ailleurs confié la gestion de ses relations avec la presse à l'agence Image 7 d'Anne Méaux (qui avait conseillé François Fillon) et la rédaction de ses discours et sa « communication digitale » à l'agence française Avisa Partners[9].
À la suite de l'élection à la présidence de la République d'Alassane Ouattara, elle cesse ses activités de chef d'entreprises, démissionne de toutes ses fonctions professionnelles et cède les franchises Dessange USA au Groupe Dessange Paris, pour se consacrer exclusivement à sa fonction de Première dame de Côte d’Ivoire et à sa Fondation Children of Africa[10],[4].
En 1998, elle créé la Fondation Children Of Africa, dont le but est de venir en aide aux enfants africains. La princesse italienne Ira de Fürstenberg en est la marraine. La fondation, qui intervient dans 11 pays d’Afrique et particulièrement en Côte d’Ivoire[11].
Un des plus importants projets de la fondation est la construction de l'hôpital mère-enfant de Bingerville. La première pierre de l'édifice est posée en 2013[12]. Bâti sur une parcelle de 4,9 hectares[13], cet hôpital — qui compte 130 lits et places — doit aider à résorber les difficultés d’accès aux soins et contribuer à réduire la mortalité maternelle, néonatale et infantile[14]. Il est inauguré en [13].
Le , elle inaugure le centre d’accueil pour enfants en détresse de Soubré[15]. Il s'inscrit dans un projet de la Fondation d'ouvrir trois centres dans des zones stratégiques de la Côte d'Ivoire (Soubré, Bouaké et Ferkéssédougo)[16].
Le , elle est nommée présidente du Comité national de surveillance des actions de lutte contre la traite, l’exploitation et le travail des enfants[17] (CNS), par le président de la république de Côte d'Ivoire. La mission de ce comité est de suivre et d’évaluer les actions du gouvernement en matière de lutte contre l’exploitation des enfants. Les activités du CNS et de ses partenaires conduisent à l’adoption successive de deux plans d’action nationaux (2012-2014 puis 2015-2017) pour réduire de manière significative les pires formes de travail des enfants dans le pays[18]. Le troisième plan se tient de 2017 à 2019[19]. En , le département d'État américain publie son rapport 2012 sur la traite des personnes qui montre la progression de la Côte d’Ivoire en catégorie 2 dans le classement, catégorie des pays qui ne sont pas entièrement conformes aux normes minimales de la loi TVPA, mais qui font des efforts importants dans ce sens[20].
Elle initie en , à Abidjan, une conférence des Premières dames d’Afrique de l’Ouest et du Sahel, sur le thème de la lutte contre les violences, l’exploitation, la traite et le travail des enfants[21].
En , elle lance le Fonds d'appui aux femmes de Côte d’Ivoire (FAFCI)[22], pour le financement des micro-projets des femmes. Ce fonds vise à améliorer le revenu des femmes, faciliter leur indépendance financière, renforcer leur capacité entrepreneuriale et lutter contre le chômage. En 2019, plus de 200 000 femmes bénéficient de ce fonds en Côte d’Ivoire[23]. Son capital est de 12 milliards de FCFA[24].
Grâce notamment à ce fonds, elle reçoit en de la Chambre de commerce américaine le « U.S.-Africa Business Center Outstanding Leaders’ Award »[25].
Le , elle est nommée ambassadrice spéciale de l’ONUSIDA pour l’élimination de la transmission mère-enfant du VIH et pour la promotion du traitement pédiatrique[26].
Elle est adhérente de l’Organisation des Premières dames d’Afrique contre le Sida (OPDAS)[27]. Elle assiste à diverses réunions dans le cadre de son adhésion, notamment une réunion des Premières dames à Deauville (France), en , à Bamako (Mali) en , ou encore lors de la 7e Conférence africaine sur la santé et les droits sexuels à Accra (Ghana[28] en ).
Elle est également adhérente de l’Association Synergie africaine.
La 56e promotion de l’École normale supérieure de Côte-d’Ivoire porte son nom[29].
Elle est issue d'une fratrie de cinq enfants[30]. Son père est de confession catholique, sa mère de confession juive[4]. Elle est de confession catholique[31],[32],[33].
Elle a été mariée à Jean Folloroux, professeur d'économie au lycée technique d'Abidjan, avec qui elle a deux enfants. Il décède en 1983[4]. Leur fils aîné, Loïc Folloroux, fut directeur de la branche africaine du groupe Armajaro Trading Limited, une société spécialisée dans le commerce sur le cacao et matières premières[34], dont il rachète les filiales francophones pour ensuite créer sa propre entreprise. Sa fille, Nathalie Folloroux, est directrice de la programmation chez Canal + International[35],[36].
Elle rencontre en 1985 l'économiste Alassane Ouattara, vice-gouverneur de la BCEAO à Dakar[37]. Elle l'épouse le 24 août 1991, à la mairie du 16e arrondissement de Paris[33], entourée d'amis de longue date tels que Jean-Christophe Mitterrand et Martin Bouygues notamment[38],[4]. Le couple est aussi proche de Nicolas Sarkozy[4].
Elle a fait appel à Avisa Partners pour rédiger de fausses allocutions dans les journaux Info-afrique, Intellivoire, Jeune Afrique, La Tribune (dans sa déclinaison africaine) ou sur le site Opinion internationale[39], et pour publier de faux articles servant sa communication (notamment sur le faux site d'information SOCIALmag)[40],[41].