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Dominique Viart
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Association des lecteurs de Claude Simon (d)
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Dominique Viart, né le 30 mai 1958[1] à Paris, est un essayiste et critique littéraire français.

Il est professeur de littérature française à l'université Paris-Nanterre et membre senior de l’Institut universitaire de France (promotion 2009, réélu en 2018). Spécialiste de la littérature française contemporaine et de la « littérature au présent », il a introduit la recherche en littérature contemporaine dans l'université française et notamment théorisé la notion de « récit de filiation »[2] et celle de "Littérature de terrain".

Biographie

Dominique Viart suit des études de lettres et d'histoire à l'université Lyon 2 et à l'université Paris-Sorbonne, où il obtient l’agrégation et soutient en 1991 une thèse sur l'imaginaire des signes dans le roman français du 20e siècle[3] dirigée par Jean-Pierre Richard et Michel Raimond. Maître de conférences à l'université Lille 3 (1993), il y présente une habilitation à diriger des recherches (1994) et est nommé professeur en 1996. Il rejoint l'université Paris-Nanterre en 2013.

Professeur de littérature française moderne et contemporaine, directeur–adjoint de l'équipe de recherche Alithila (Analyses littéraires et histoire de la langue) à l'université Charles de Gaulle Lille 3 jusqu'en 2013, il dirige depuis 2001 la Revue des sciences humaines (direction partagée avec Gérard Farasse jusqu'au décès de celui-ci). A l'université Paris Nanterre, Dominique Viart crée en 2013 et dirige avec Jean-Marc Moura l'Observatoire des écritures contemporaines française et francophones. Dominique Viart donne en outre chaque année des cours et conférences à l’université de Rome La Sapienza.

Directeur de plusieurs collections éditoriales de travaux universitaires (collections « Perspectives » et « Claude Simon » aux Presses universitaires du Septentrion ; collection « Écritures contemporaines » aux éditions Minard ; collection « Écrivains au présent » aux éditions A. Colin), il siège au comité de rédaction de diverses revues universitaires : Sites, 20th-century Contemporary French Studies (États-Unis), Beckett Today – Aujourd’hui (Amsterdam/New-York), Roman 20-50 (Lille), Cahiers Claude Simon, (PU de Perpignan), et des revues en ligne : [www.revue-relief.org RELIEF], [www.revue-critique-de-fixxion-francaise-contemporaine.org/ FIXXION XX-XXI]

Cofondateur et vice-président de la Société d’études de la littérature française du 20e siècle jusqu'en 2013, il est président de l’Association des lecteurs de Claude Simon depuis sa création en 2003 jusqu'en 2011.

D’abord spécialiste de poésie moderne, il est l’auteur de l’un des tout premiers ouvrages critiques consacré à Jacques Dupin, L’Écriture seconde (Galilée, 1982) et organise le premier colloque international sur ce poète (L’Injonction silencieuse, Cahier Jacques Dupin, La Table ronde, 1995). Après des travaux sur le roman français moderne (Julien Gracq, Robert Pinget, Claude Simon - cf : Une mémoire inquiète, PUF, 1997), il fonde la collection "Écritures contemporaines" aux éditions Minard-Lettres modernes et développe en France l'étude de la littérature contemporaine jusque là boudée par les Universités.
Depuis 2006, il organise chaque année avec la Maison des écrivains et de la littérature et sa directrice Sylvie Gouttebaron, les rencontres "Littérature, enjeux contemporains" qui rassemblent à Paris écrivains, critiques littéraires et chercheurs universitaires.

Viart définit la littérature contemporaine, apparue au tournant des années 1975-1984 et continuée depuis, comme une littérature « transitive » et « critique », en dialogue avec son double héritage académique et moderne ainsi qu’avec les Sciences humaines (notamment Histoire et sociologie, voir : Nouvelles écritures littéraires de l’Histoire et Littérature et sociologie). Il la présente comme soucieuse de renouer avec les grandes questions littéraires (expression du Sujet, du réel, de l’Histoire, des questions sociales et politiques…) mais sans s’affranchir du soupçon (cf Viart et Vercier, La Littérature française au présent, Bordas (2005), 2008).

Il identifie des formes littéraires nouvelles propres à cette période : le « récit de filiation »[4], les « fictions biographiques », les « fictions critiques », le « roman archéologique », la « poésie prosaïque », « la littérature de terrain »… et publie de nombreux ouvrages et articles sur les principaux écrivains contemporains : François Bon, Pierre Michon, Pascal Quignard, Jean Echenoz, Annie Ernaux, Pierre Bergounioux, Antoine Volodine, Gérard Macé, Antoine Emaz, Gérard Titus-Carmel, Alain Nadaud, Laurent Mauvignier, Lydie Salvayre, Maylis de Kérangal, Ivan Jablonka, etc. A propos de ce dernier, il a analysé Histoire des grands-parents que je n'ai pas eus (Seuil, 2012) comme une mise en œuvre historique du « récit de filiation »[5].

Si les catégories qu’il propose sont assez largement acceptées et désormais utilisées par la recherche universitaire et la critique journalistique, ainsi que par les historiens, sa conviction d’une grande qualité de la littérature contemporaine française fut un temps contestée par le professeur Antoine Compagnon (Télérama, n°2955, septembre 2006) et par le journaliste américain Donald Morrison[6], avant d'être internationalement reconnue, comme en témoignent les prix Nobel de Littérature décernés à Claude Simon, J.M.G. Le Clézio, Patrick Modiano et Annie Ernaux.

Il a fait apparaître les multiples interactions développées ces dernières décennies entre littérature et sciences sociales (Histoire, sociologie, anthropologie), notamment dans ses travaux sur la littérature de terrain (Fieldwork literature), qui emprunte nombre de ses enquêtes et pratiques aux méthodes développées en SHS, alors que celles-ci choisissent des formes littéraires pour exposer leurs recherches.

Prise de positions

Il s'est élevé contre l'idée d'une "fin de la littérature", d'une "fin de l'écrivain" ou d'une "fin de la culture française", notamment parce que, depuis l'essai de Francis Fukuyama, La fin de l'histoire, le monde n’a "pas cessé de bouger". En revanche, il est avéré selon D. Viart que le statut de l’écrivain et de la littérature ne sont plus les mêmes qu’autrefois[7].

Ouvrages

Directions d'ouvrages

Editions critiques

Articles

Notes et références

  1. Dominique Viart dans le Sudoc (affichage sur le Fichier d'autorité international virtuel)
  2. Entretien avec Alexandre Gefen, sur https://www.fabula.org/lht/6/viart.html
  3. « L'imaginaire des signes dans le roman contemporain francai », sur thèses.fr.
  4. http://www.fabula.org/atelier.php?R%26eacute%3Bcits_de_filiation
  5. Dominique Viart, "La mise en œuvre historique du récit de filiation : Histoire des grands-parents que je n'ai pas eus d'Ivan Jablonka", Revue des Sciences Humaines, Université de Lille, 2016, Le savoir historique de la littérature (321), pp. 83--100.
  6. http://www.nonfiction.fr/article-2230-p2-donald_morrison_antoine_compagnon__la_culture_francaise_cadavre_exquis.htm; http://bibliobs.nouvelobs.com/20081210/9266/non-la-litterature-francaise-nest-pas-morte
  7. Dominique Viart, "Résistances de la Littérature contemporaine", Entretien avec Alexandre Gefen, mai 2009, sur https://www.fabula.org/lht/6/viart.html

Bibliographie