Gaucher prête hommage en 1236 au ducHugues IV de Bourgogne pour les biens issus de la baronnie de Salins (que le duc, ou plutôt sa mère Alix, avait acquise en 1225 sur Marguerite de Salins), puis de même en 1240, 1241 et 1242 à Jean de Chalon, nouveau possesseur depuis 1237 de ladite terre de Salins, spécialement pour Montrivel, Château-Vilain, Nans et Charbonnel[4].
Il affranchit les habitants de Laneuville-au-Rupt en 1243. S'accommodant mal de l'importance des moines du monastère de Breuil qualifiés alors de « seigneurs de Ville-Issey », il s'accorde avec eux en 1214 après des années de persécutions[3] :
« Moi, Gaucher, seigneur de Commercy, fais savoir à tous que comme entre moi d'une part et l'abbé et les moines de Molesme, il y a difficulté de nous accorder sur ce qui appartient à la maison de Breuil, nous sommes convenus de cette manière :
La troisième partie des tailles, dans ce qui dépend de Ville-Issey et des hommes qui, hors de Breuil, sont de ma dépendance, m'est réservée, et la maison de Breuil aura les deux autres. De plus, si le prieur de Breuil ne peut faire justice d'un coupable et que d'après la clameur publique il soit poursuivi, et que ce soit mon bailli qui le juge, j'aurai le tiers de l'amende, sans rien prétendre lorsque le prieur aura pu faire juger. Mais si un voleur de notre domaine est pris sur le territoire de Ville-Issey dans la justice du prieur, après qu'il aura été jugé par sadite justice, mes officiers s'en empareront et en feront justice.
Je ne prendrai, ni ne dois rien prendre à Breuil, ni sur les hommes de Ville-Issey appartenant au Prieur qui les possédera en toute liberté et en aura la justice entière.
En compensation des torts et injures que par un mauvais dessein, j'ai causés audit Prieur, mu par piété et bon conseil, j'entends qu'il perçoive vingt sous à prendre sur le droit de péage établi pour le passage dans le lieu de la Horne, lequel droit leur appartient, par suite de la donation que leur en ont fait mes prédécesseurs, et, en outre, je leur donne en aumône les autres vingt sous qui nous appartiennent, de manière qu'ils toucheront annuellement les quarante sous de péage, tant à Pâques qu'à la Saint-Remy.
En outre, j'approuve et confirme tout ce qu'ont fait mes prédécesseurs pour ledit prieuré et lui concède l'usage dans les bois et prairies qui nous appartiennent. Mon épouse et mes enfants donnent leur consentement à tout ce que dessus, que j'ai scellé de mou sceau.
Donné l'an de l'incarnation du seigneur 1214[3]. »
Simon (avant 1247 - 1308), seigneur de Commercy[7], comte de Sarrebruck sous le nom de Simon IV de Sarrebruck, il épouse d'abord sa cousine Elisabeth/Marguerite de Broyes dame deCommercy, fille ou petite-fille de Gaucher II ci-après : d'où la suite des comtes de Sarrebruck, seigneurs de Commercy,
Gaucher II, (? - avant le )[8], seigneur de Commercy, de Châteauvillain[9], Chaux-des-Crotenay et Montrivel : il épouse Marguerite, (vers 1225 - après le ), fille d'Hugues de Bellevesvre et d'Isabelle de Chay ; il en aura : - Gaucher III, marié à Isabelle de Montaigu : on leur attribue comme filles Marguerite (x Jacques du Quart, d'où la succession de Château-Vil(l)ain et Foncine) et une autre de nom inconnu (x un d'Arbon, d'où la suite de Chaux-des-Crotenay ; puis (la) Chaux, Château-Vilain et Foncine se trouvent réunis quand Jacques d'Arbon, leur arrière-petit-fils, épouse vers 1393 Anne du Quart, arrière-petite-fille de Marguerite et Jacques) ; - Jeanne-Agnès, (vers 1250 - avant 1324), femme de Thiébaud III de Neuchâtel-Bourgogne ; - Marguerite (? - après 1340), qui épouse Richard de Monnet ; et - Guillemette dame du Montrivel (à Equevillon, avec Champagnole, St-Germain, Vannoz ; seigneurie vendue en 1315 à son arrière-petit-cousin Hugues, fils de Jean Ierde Chalon-Arlay, lui-même fils de Laure de Commercy et Jean l'Antique ci-dessus), restée sans postérité de son mari Guillaume de Ste-Croix sire de Longepierre ;
Alix[11], (? - après ), dame d'Andelot : elle épouse Gautier de Coligny fils d'Humbert III, lui-même fils d'Humbert II et frère d'Alix de Cerdon qui épouse Humbert IIde Thoire ;
↑Une charte d'avril 1225 précise : "Gaucherus dominus Commarceii (Gaucher seigneur de Commercy)" rend hommage à "Theobaldo Campaniæ et Briæ comiti, Trecensi palatino (Thibaud de Champagne)" pour "villa…Banna…ab Hugone domino Brecarum (Hugues IV seigneur de Broyes), dicti Gaucheri fratre (frère de Gaucher)" Médiéval Généalogie, Gaucher Ier de Commercy, [1].
↑Certes les de Broyes ont donné les seigneurs de Châteauvillain dans la Haute-Marne, mais cette branche vient de Simon le Jeune, oncle de notre Gaucher Ier. Le Châteauvillain/Château-Villain dont il s'agit ici est un château jurassien sis sur la crête entre Sirod et Bourg-de-Sirod, édifié par Simon II de Commercy le demi-frère aîné de Simon le Jeune ; cela dit, le fort comtois peut bien tirer son nom du fief familial champenois, aux mains de la Maison de Broyes depuis le mariage au XIe siècle de Barthélemy de Broyes avec Elisabeth de Vexin-Valois. fille d'Adèle de Bar-sur-Aube : des arrière-arrière-grands-parents de Simon II de Broyes...
↑ abc et dHistoire de la ville et des seigneurs de Commercy, Volume 1.
↑« Equevillon : seigneurie du Montrivel, p. 46 », sur Dictionnaire géographique, historique et statistique des communes de la Franche-Comté, par Alphonse Rousset, t. III, chez Bintot, à Besançon, 1855.
↑Une charte du 28 septembre 1241 stipule : "Guachiers sires de Commercey" rend hommage à "Jeham conte de Bourgoigne et signour de Salins" pour "Monrevel et…Nant", ce document est signé par "mons. Symon et mons. Guillame mes filz et…ma cousine Clemence dame de Fonvenz" Médiéval Généalogie, Gaucher Ier de Commercy [2].
↑Gilles, évêque de Toul a notifié un accord entre "le seignor Ami de monfacon et Mahaut sa fame" et "les anfanz dou premier mari à la dite dame...Simon, Ferri, Jaquemin et Lourete" concernant "le deuaire sa fame...la voiere dou Nuef Chastel" par charte du moi d'août 1257. Seigneurs de Commercy, Médiéval Généalogie [3].
↑Simon et son frère Ferry "seigneurs et hoirs de Commercy" ont concédé à Ernecourt le titre de "leur beau-père Amé", charte datée de 1259. Seigneurs de Commercy, Médiéval Généalogie [4].
↑Une charte du 10 avril 1293 précise : "Messires Wachiers li juenes, chevaliers, fil mons. Gauchier de Commercey, signour de Monrivel et…dame Marguerite de Beleveuvre, feme doudit signour de Monrivel" rend hommage à "noble baron mons. Jehan de Chalon signour d´Arlay" pour "le chastel de Chatelvilain" Médiéval Généalogie, Gaucher II de Commercy [5].
↑"A (…Angnes) domina de Commerceio relicta G condam domini de Commerceio, Galcherus et Henricus filii eiusdem" rendit hommage à l'évêque de Metz par une charte datée du 12 décembre. Seigneurs de Commercy, Médiéval Généalogie [6].
↑"Alix de Commercis domina de Andelot", conformément aux dernières volontés de "quondam filii mei Humberti ... defuncti", a fait don de droits "in castro de Andelos et in castellania" et de toute la succession de "Galteri quondam mariti mei domini quondam de Andelos et Humberti filii mei nuper defuncti", à "Stephano de Colini filio quondam nobilis viri Amedei quondam domini Coliniaci", à moins que "Agnetem nurum meam" ait donné naissance à "filium, filiamue ... a filio nostro Humberto", charte du 15 octobre 1274. Seigneurs de Commercy, Médiéval Généalogie [7].
↑"Bietrix dame de Roiffey a déclaré son père, Monseigneur Estienne seignour de Roiffey" a confirmé la dot donnée par "ses ... frères messire Walchier de Commercy senneurs de Montrivel" à "Agnes dame de Nuefchastel sa fille ... de Thiebaut seignour de Nuefchastel mary de la dicte dame Agnès" par charte non datée. Seigneurs de Commercy, Médiéval Généalogie [8].
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