Naissance | |
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Nom de naissance |
Gloria Marie Steinem |
Nationalité | |
Domicile | |
Formation |
Smith College (baccalauréat universitaire) () Waite High School (en) |
Activités | |
Fratrie |
Susanne Steinem Patch (en) |
Conjoint |
David Bale (en) (de à ) |
A travaillé pour | |
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Membre de |
Phi Beta Kappa National Women's Political Caucus (en) Socialistes démocrates d'Amérique |
Mouvement | |
Personne liée |
Florynce Kennedy (ami) |
Site web | |
Distinctions |
Prix Princesse des Asturies en communication et humanités () Liste détaillée Women's Caucus for Art Lifetime Achievement Award () Ohio Women's Hall of Fame (en) () National Women's Hall of Fame () Légende vivante de la Bibliothèque du Congrès () Radcliffe Medal () Humaniste de l'année () Prix Princesse des Asturies en communication et humanités () 100 Women () Médaille Smith College |
Archives conservées par |
Sophia Smith Collection (en) (SSC-MS-00237) |
Gloria Steinem, née le à Toledo dans l'État de l'Ohio, est une féministe, journaliste, rédactrice en chef, directrice de publication, documentariste, essayiste américaine. Militante du mouvement de libération des femmes, elle est une figure majeure du mouvement dit de la deuxième vague féministe.
En 1971, elle fonde le Ms. Magazine avec Dorothy Pitman Hughes.
Avec Bella Abzug, Betty Friedan et Shirley Chisholm, elle a fondé en 1971 le National Women's Political Caucus (en) et, en 1974, elle a participé à la fondation de la Coalition of Labor Union Women (en).
Gloria Marie Steinem est la fille cadette de Ruth, une journaliste, et de Léo Steinem, un antiquaire. Sa mère était presbytérienne, principalement d'origine germanique et écossaise. Son père était juif, fils d'immigrants venus du Wurtemberg (Allemagne) et de Radziejów (Pologne). Sa grand-mère paternelle, Pauline Perlmutter Steinem (en), était présidente de la National Woman Suffrage Association, une déléguée au Conseil international des femmes de 1908, et la première femme à être élue au Toledo Board of Education. La jeune Gloria Marie Steinem a huit ans quand ses parents divorcent[1],[2],[3],[4],[5],[6]
En 1956, après ses études universitaires passées au Smith College dans le Massachusetts, grâce à une bourse, elle fait un voyage en Inde, où elle poursuit ses études auprès de l'université de Delhi et l'université de Calcutta ; de retour, elle s'installe à New York. En 1960, elle est engagée sur les recommandations de Harold Hayes (en), le rédacteur en chef du magazine Esquire, par James Warren en tant que rédactrice adjointe d'Harvey Kurtzman pour le magazine humoristique Help!. Elle est par la suite remplacée par Terry Gilliam[3],[6],[7],[8],[9].
Elle est aussi connue pour ses conférences avec l'avocate Florynce Kennedy et la militante féministe Dorothy Pitman Hughes.
Figure de la « deuxième vague féministe », elle vise dans ses écrits à dévoiler les rouages de la société patriarcale. Elle se distingue d'autres féministes par son approche intersectionnelle, liant son militantisme féministe à la lutte des classes ou encore au combat en faveur des minorités. Défenseure du droit à l'avortement, elle s'oppose aussi à la pornographie et au BDSM, rattachant ces sujets à la domination masculine[10].
En 1969, Gloria Steinem publie, dans le New York Magazine, un article intitulé « After Black Power, Women’s Liberation »[11], qui lui vaut une renommée nationale comme leader féministe[12],[6],[3].
En 1972, elle co-fonde avec la militante afro-américaine Dorothy Pitman Hughes le magazine féministe Ms. Le premier numéro sort en numéro spécial du New York magazine, financé par Clay Felker (en)[13],[14]. Les 300 000 exemplaires à l'essai se vendent en huit jours dans tout le pays. Ms. Magazine a été vendu à la Feminist Majority Foundation en 2001 ; Steinem demeure l'une des six rédacteurs en chef fondateurs et siège au conseil consultatif[15],[16],[17],[18],[3]
Elle participe en tant qu'organisatrice à la Conférence de Houston, en 1977, connue sous le nom de 1977 National Women's Conference. Avec trente autres femmes, dont Bella Abzug, elle est nommée par le président Jimmy Carter pour sillonner les États-Unis et organiser cet événement. La conférence de Houston s'est tenue sur trois jours, elle avait pour objectif de rassembler 18 000 femmes des cinquante-six États et territoires des États-Unis. Lors de cette conférence, les femmes abordaient les questions suivantes : « la contraception, l'avortement, les soins, l'aide sociale, les droits des homosexuelles, la violence conjugale, l'exclusion des employées de maisons et les lois du travail »[3],[19],[20].
Comme elle l'écrit dans son autobiographie, « ce fut l'un des événements les plus bouleversants de ma vie »[21]. Elle a passé deux ans à l'organiser avec d'autres femmes.
En 2005, elle co-fonde avec Jane Fonda et Robin Morgan le Women's Media Center, une organisation qui vise à « rendre les femmes visibles et puissantes dans les médias »[22]. Depuis , elle voyage dans le monde entier en tant que conférencière sur les questions d'égalité[23].
Le président Barack Obama lui remet, en , la médaille de la Liberté[24].
Aux élections suivantes, elle soutient Hillary Clinton[25]. Le , jour de l'investiture de Donald Trump, elle prononce un discours remarqué lors de la marche des femmes à Washington[26].
Dans les années 1980, Gloria Steinem a été une figure importante de la campagne en faveur de l'Equal Rights Amendment (ERA)[27]. Il s'agissait d'une proposition d'amendement à la constitution des États-Unis, qui visait à assurer l'égalité des droits entre les sexes. Elle échoua notamment par l'action de lobbying du mouvement STOP ERA fondé et animé par la conservatrice Phyllis Schlafly[28],[29].
Elle est l'un des personnages principaux de la série américaine Mrs. America (2020), qui relate l'histoire du féminisme et de l'antiféminisme aux États-Unis dans les années 1970[40]. La même année, le film The Glorias lui est consacré, adapté de son livre My Life on the Road.
Elle est mentionnée dans l'épisode The Hot Tub Contamination (épisode 5, saison 10) de la série The Big Bang Theory[41].
Dans la série The Diplomat, épisode 4 de la saison 1, elle est également citée lors d'une conversation entre l'ambassadrice américaine Kate Wyler (Keri Russel) et son assistant Suart Heyford (Ato Essandoh).
Elle est citée dans l'épisode 3 de la saison 1 de Modern Family.
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