Le hip-hop russe, ou rap russe, désigne de la musique hip-hop produite en Russie, ou en russe dans d'autres pays de l'ancienne Union soviétique comme l'Ukraine, la Biélorussie, et le Kazakhstan[1],[2],[3]. Certains rappeurs russes chantent en anglais (Timati) et en allemand (ST1M, Drago). Des singles à succès de rappeurs russes comme Seryoga et Dolphin, participent à la bande son de la version PC du jeu vidéo Grand Theft Auto IV et celle du film Transformers 3 (Transformers: Dark of the Moon).
Une première tentative de musique rap s'effectue dans l'Union soviétique en 1984 à Samara, lorsque le groupe Час Пик, mené par Aleksandr Astrahov, enregistre un vinyle de 25 minutes intitulé Rap. Il s'inspire de Grandmaster Flash et de Captain Sensible. Mais ce type d'expérimentation musicale ne sera pas reconnue, et aucun rappeur n'émerge dans les années 1990 en Russie ou dans l'Union soviétique[4].
Les pionniers du hip-hop russe sont Malchishnik (Мальчи́шник, groupe originaire de Moscou), Bogdan Titomir et Mister Maloy, mais la reconnaissance du genre ne se fera qu'à la popularisation du groupe Bad Balance et de leur album Naletchiki Bad B. publié en 1994. Le hip-hop russe, comme le hip-hop canadien, s'inspire de la musique rastafarienne[5].
A la fin des années 1990 et au début des années 2000, les rappeurs populaires Kasta, Detsl, Bad Balance et Basta émergent.
Dans les années 2010, Timati devient le rappeur russe le mieux accueilli notamment grâce à ses singles chantés en anglais en featuring avec des rappeurs américains comme Snoop Dogg, Timbaland, Xzibit, P.Diddy, Busta Rhymes, Craig David, Flo Rida, Fat Joe, Mario Winans et des DJ's (Laurent Wolf, DJ Antoine) sur son album SWAGG[6]. Parmi les autres rappeurs populaires, on compte Oxxxymiron, Husky, Slava KPSS, Tatarka ou encore Scriptonite[7].