Le hip-hop suisse désigne l'histoire et la culture du hip-hop en Suisse, ayant émergé au début des années 1990.

Histoire

Les premiers rappeurs suisses germanophones rappaient initialement en anglais. Ce n'est qu'après la publication de la chanson Murder by Dialect de P-27 en featuring avec Black Tiger, que les rappeurs commencent à rapper dans leur dialecte d'origine.

La langue devient le problème le plus récurrent dans la scène hip-hop suisse : comme le démontre Pascale Hofmeier, la création du « mundartrap » (dialect rap) a permis à la Suisse de développer une scène musicale unique, à cause des choix du langage[1]. L'importance de la langue dans la scène hip-hop suisse peut également créer des tensions : les membres du groupe italophone Stoffunita résident en Suisse qu'ils considèrent comme leur pays, mais leur langue et leur manque de citoyenneté les classent comme « secondo », un terme utilisé pour décrire des individus de descendances étrangères nés en Suisse[2]. Comme l'explique le journaliste Jeff Chang, cette façon systématique de différencier les suisses des étrangers, comme c'est le cas pour Stoffunita, fait localement du hip-hop « une voix des opprimés[3]. » De 1997 à 2015 création du label Kobra Production à Lausanne par le Marseillais Daniel EWANE. Kobra c'est : Le maxi le même combat Featuring : 3ème Œil, Venin, Menzo ( Fonky Family ) de Marseille avec Nostra ( Lausanne ) et Double Pact ( Maxi vinyle distribution Kobra Production 97,98 )


Un rapport de l'European Music Office note que la scène hip-hop suisse est « particulièrement innovante et avancée[4]. »

Notes et références

  1. (de) Hofmeier, Pascale. Identitätskonstruktion im Schweizerdeutschen Mundartrap: Lokalpatriotische Wohlstandshiphopper?. Facharbeit, Universität Bern 2005.
  2. Italian Rap | Guests: Castilian in Italian Music
  3. (en) Chang, Jeff. It's a Hip Hop World. Foreign Policy 163, novembre/décembre 2007, 58-65.
  4. (nl) Beau, Marie-Agnès | Hip Hop and Rap in Europe