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Horace Lecoq de Boisbaudran, souvent appelé Lecoq, est un artiste français né le à Paris[1] et mort dans la même ville, dans le 6e arrondissement, le [2], qui a renoncé à une carrière d'artiste peintre pour se consacrer à l'enseignement du dessin.
Horace Lecoq de Boisbaudran est admis en 1819 à l'École des beaux-arts de Paris dans les ateliers de Pierre Peyron et de Guillaume Guillon Lethière. Il expose au Salon de 1831 à 1844 et en 1850.
Il enseigne le dessin de 1841 à 1869 à l'École spéciale de dessin et de mathématiques, dite « petite École », actuelle École nationale supérieure des arts décoratifs à Paris. Titulaire en 1844, il s'abstient dès lors d'exposer sa peinture, afin d'éviter que le style du professeur n'entrave le développement des élèves : « Le maître de l'art enseigne par ses œuvres, le professeur par la parole et la méthode[3] ». En 1847, il est aussi professeur à l'annexe de la maison d'éducation de la Légion d'honneur, rue Barbette à Paris, où il commence à appliquer sa méthode de l'éducation à la mémoire pittoresque[4]. De nombreux jeunes artistes suivent ses cours de dessin de mémoire du jeudi après-midi. Il emmène aussi ses élèves observer et dessiner en extérieur, contre la méthode courante de l'Académie. Avec quelque difficulté, il fait ensuite admettre son programme à la petite École ; il n'obtient qu'en 1863 la permission d'ouvrir un atelier pour l'enseignement du dessin de mémoire à l'École des arts décoratifs. Il en sera le directeur de 1866 à 1869.
Franc-maçon et fouriériste, son apport à la pédagogie réside dans sa méthode novatrice de l'apprentissage du dessin de mémoire, consistant à demander à l'élève d'observer un objet puis de le dessiner de mémoire[5]. Il expose sa méthode dès 1847 et la présente à l'Académie des beaux-arts en 1854.
Selon Félix Régamey, Lecoq de Boisbaudran, « rebelle au sophisme qui fait de l'artiste — peintre, musicien ou poète — un être à part dans la société (Régamey 1903, p. 24) », exigeait des élèves un entraînement rigoureux des facultés perceptives. Son élève et éditeur L.D. Luard[6] explique par trois raisons l'oubli de sa méthode d'enseignement : les autres enseignants ne partageaient pas ses idées ; l'élève qui devait prendre sa succession, Jean-Charles Cazin, préféra renoncer à l'enseignement pour se consacrer à la peinture ; la réédition de ses brochures prévue pour la fin de 1914 et retardée par la Première Guerre mondiale, intervint en 1920, à une date où l'attention générale était plus portée sur les suites du conflit que sur la pédagogie.
Raymond Régamey, neveu de Guillaume Régamey, un de ses élèves, a donné l'autoportrait de Lecoq de Boisbaudran au musée du Louvre en 1929[7],[8]. Le même musée conserve aussi son dessin de Tête de femme, inspirée de l'antique, et figure d'homme[9].
Selon Félix Régamey, qui l'assista après avoir suivi son enseignement, d'« innombrables » artistes reçurent les conseils de Lecoq. « Mais », selon l'usage parmi les artistes, « ne peuvent compter parmi ses élèves que ceux dont la trace est fournie par les dessins faits pendant un séjour plus ou moins prolongé à l'atelier particulier du maître et qui se retrouvèrent dans ses cartons après sa mort » (Regamey 1903, p. 22). Parmi ces véritables élèves :
Hors de cette liste, des artistes se déclarent élèves de Lecoq de Boibaudran en exposant au Salon[10], parmi lesquels :
On compte parmi ceux qui ont suivi son enseignement[réf. souhaitée] :