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Ilium/Olympos (titre original : Ilium/Olympos) est une dilogie de science-fiction écrite par Dan Simmons dans un univers fortement inspiré de l'Illiade[1]. Ilium est publié en 2003 et Olympos en 2005.

« Ilium » est l'un des noms désignant la ville antique de Troie, et le roman de Dan Simmons s'inspire du récit de l'Iliade d'Homère, en la transposant dans un univers futuriste. Le récit fait référence à toute une série d'autres classiques de la littérature, dont certaines pièces de Shakespeare, notamment La Tempête, et À la recherche du temps perdu de Marcel Proust.

Les événements sont mis en place par des êtres ayant pris le rôle des dieux grecs. Comme la précédente série de Simmons, les Cantos d'Hypérion, c'est une forme de « science fiction littéraire » extrêmement basée sur l’intertextualité, dans ce cas entre Homère et Shakespeare, avec des références répétées aux romans À la recherche du temps perdu de Proust et Ada ou l’ardeur de Nabokov.[réf. nécessaire]

Synopsis

L’action se déroule dans le système solaire, quelques milliers d'années après qu'un virus appelé le Rubicon a anéanti l'humanité. Seuls ont survécu quelques milliers d'humains, qui disparaissent mystérieusement. La terre est passée sous le contrôle exclusif d'une nouvelle sorte d'humains, les posthumains, au corps modifié par les nanotechnologies et à l'ADN améliorée. Réfugiés dans des habitats spatiaux et dotés d'une technologie très avancée, notamment dans le domaine de la physique quantique, ils n'ont pas été atteints par le virus. Ils repeuplent la terre d'« humains à l'ancienne », avec quelques légères modifications génétiques, et leur offrent une vie terrestre limitée à cent ans mais rendue agréable par les robots serviteurs, qui s'occupent de toutes les tâches, et libérée de toute crainte des blessures, de la maladie et de la mort grâce à la « firmerie » chargée d'assurer l'entretien de leur corps. Ces humains perdent rapidement toute culture, connaissance et technique et mènent une vie facile remplie de fêtes. Par la suite les humains sont attaqués, décimés par des créatures mécaniques nommées Voinyx qui les avaient servis pendant des centaines d'années, et bientôt menacés par l’immonde Sétébos, cervelle géante dotée de mains multiples.

Sur les satellites de Jupiter, les robots envoyés, puis abandonnés, par les posthumains ont développé une société et une culture propres, les Moravec. Certains d'entre eux vouent, parallèlement à leurs taches quotidiennes, une passion débordante à l'étude littéraire de certaines œuvres humaines, comme celles de Proust et de Shakespeare. Ces Moravec s'inquiètent Cependant des quantités importantes d'énergie quantique, détectées sur une planète Mars récemment terraformée, qui menacent la structure de l'univers. Ils soupçonnent les posthumains d'en être responsables. Leur inquiétude les pousse à prendre contact avec les robots qui peuplent la ceinture d'astéroïdes proche de la Terre, les Rocverc, et à organiser une mission de reconnaissance sur Mars.

Sur une terre antique, la guerre de Troie fait rage, et les héros de l'Iliade s'affrontent depuis déjà neuf ans. Tous les dieux du panthéon grec sont présents, bien vivants, et dotés de pouvoirs puissants et d'une technologie très avancée. Ils observent les combats, se réjouissent et influent de plus en plus sur le déroulement de la guerre. Zeus a ressuscité une poignée de spécialistes de l'Iliade ayant vécu à différentes époques, afin de s'assurer que le conflit se déroule conformément au récit d'Homère. Ces érudits, les « scholiastes », sont équipés de protections hautement technologiques mais limitées, qui leur permettent de se mêler aux combattants, notamment en prenant l'apparence de personnages mineurs du récit. Par la suite, les Troyens et les Grecs sont en guerre contre les Dieux qui habitent le mont Olympos sur Mars.

L’histoire de ces deux livres se concentre sur trois groupes de personnages principaux : celui du scholiaste Hockenberry, d’Hélène et des guerriers grecs et troyens de l’Iliade ; celui de Daeman, Harman, Ada et les autres humains de la Terre ; et celui des moravecs, dont particulièrement Mahnmut l’européen et Orphu d’Io. Les romans sont écrits à la première personne du présent quand l'action est centrée sur le personnage d’Hockenberry, mais passent à la troisième personne du passé durant le reste de l’histoire. Comme dans Hypérion où les histoires des personnages sont racontées au cours du roman avec les événements actuels comme trame de fond, les histoires des trois groupes de personnages sont racontées au fil de l’histoire, mais ne commencent à converger qu’à la fin.

Éditions

Ilium
Olympos

Personnages d’Ilium/Olympos

Humains

Les humains « à l’ancienne » de la Terre existent et sont une population stable d’un million selon les posthumains. En réalité, leur nombre est bien moins important que cela, aux environs de 300 000, puisque chaque femme ne peut avoir qu’un seul enfant. Leur ADN leur ajoute une poche génétique qui leur permet de stocker du sperme ainsi que de choisir le sperme du père des années après le rapport sexuel. Cette méthode de reproduction entraîne l’ignorance, pour de nombreux enfants, de leur père et le bris du tabou de l’inceste. Les humains à l'ancienne ne paraissent jamais plus vieux que la quarantaine car ils subissent des cures de rajeunissement tous les vingt ans.

Moravecs

Nommés d’après le roboticien Hans Moravec, ce sont des organismes biomécaniques autonomes, conscients et auto-évoluant installés sur les satellites joviens. Ils ont été envoyés à travers le système solaire externe par les humains dans les temps perdus. La plupart des moravecs se décrivent comme humanistes et étudient la culture de ces temps perdus, dont la littérature, les programmes de télévision et les films.

Scholiastes

Les scholiastes sont des universitaires morts durant les siècles passés qui ont été reconstruits par les dieux de l’Olympe à partir de leur ADN. Leur mission est d’observer la guerre de Troie et de rapporter toute divergence se produisant entre leur observation et l’Iliade d’Homère.

Autres

La science dans Ilium/Olympos

Comme une grande partie des deux romans dérive de fictions impliquant des dieux et des magiciens, Dan Simmons l'a rationalisé à travers l'utilisation d'une technologie et d'une science futuriste incluant :

Armes

Termes spécifiques

Ce qui suit est la définition de termes utilisés dans les deux romans et qui sont rattachés à l'histoire fictive ou à la science :

Influences littéraires culturelles

Les références de Dan Simmons dans ses deux romans incluent des œuvres, des personnages historiques et des personnages de fiction tels que Christopher Marlowe, Dracula de Bram Stoker, Platon, Gollum, le chien Pluto, Samuel Beckett et The Second Coming de William Butler Yeats ainsi que de nombreux autres. Outre ces références en passant, il en utilise d'autres de manière plus approfondie, façonnant ses romans par les exemples qu'il choisit, comme le 11 septembre et ses conséquences.

Ilium est influencé de façon thématique par l'extropianisme, peuplé comme il l'est par ces posthumains d'un lointain futur.

Il continue à explorer ce thème dont le pionnier a été H. G. Wells dans la Machine à explorer le temps, à qui Simmons fait plusieurs références dans son travail. L'une de ces références les plus notables est quand Savi appelle les humains à l'ancienne les eloi, utilisant ce mot comme une expression de dégoût de cette société complaisante, privée de culture et ignorante de son passé.

On trouve également des allusions au travail de Vladimir Nabokov, la plus flagrante étant l'inclusion du Ardis Hall et les noms d'Ada, Daeman et Marina, tous empruntés à Ada ou l'ardeur. La société dans laquelle vivent les humains à l'ancienne ressemble à l'Antiterra du roman de Nabokov, parallèle à la Terre du XIXe siècle mais exempte de toute forme de répression ou de morale judéo-chrétienne. Simmons a aussi inclus l'affection de Nabokov pour les papillons à travers la passion de Daeman pour ceux-ci.

Mahnmut l'européen est introduit comme étant un spécialiste de William Shakespeare dès le premier chapitre où il apparaît, dans lequel il analyse le sonnet 116 dans le but de l'envoyer à son correspondant, Orphu d'Io. Le sous-marin de Mahnmut est nommé la Dame noire, allusion à un personnage d'un autre sonnet de Shakespeare. Et, bien sûr, la pièce de théâtre La Tempête est présente à travers les personnages de Prospero, Caliban et Ariel. On trouve également de nombreuses autres références à l'œuvre ou à des personnages de Shakespeare comme Falstaff, Henri IV et la Nuit des rois. Shakespeare lui-même fait une apparition dans un rêve de Mahnmut.

Les recherches proustiennes sur la mémoire occupent aussi une large place dans les romans, ce qui explique pourquoi Simmons a choisi de faire référence à Ada ou l'ardeur plutôt qu'à d'autres œuvres plus connues de Nabokov. Ada ou l'ardeur a été écrit dans une structure imitant quelqu'un se remémorant ses propres souvenirs, un sujet que Proust a exploré dans À la recherche du temps perdu. Orphu d'Io est encore plus passionné par Proust que Mahnmut par Shakespeare, considérant Proust comme l'ultime explorateur du temps, de la mémoire et de la perception.

La description d'Odysseus s'adressant aux humains à l'ancienne de Ardis Hall rappelle Jésus enseignant à ses disciples.

Autres sources

Accueil et distinctions

Ilium a remporté le prix Locus du meilleur roman de science-fiction et a été nommé au prix Hugo du meilleur roman 2004, et Olympos a fini second au prix Locus du meilleur roman de science-fiction 2006.[réf. obsolète][5],[6],[7]

Notes et références

  1. Frédérique Roussel, « Iliade l'avenir. » Accès libre, sur Libération, (consulté le )
  2. John Clute, « (en) Excessive Candour: Arena Iliad », (consulté le )
  3. Dorman T. Shindler, « Science Fiction Weekly Interview with Dan Simmons », (consulté le )
  4. Alexandre Soljenitsyne, Une journée d'Ivan Denissovitch
  5. (en) « Liste des Prix Locus 2006 », Locus
  6. (en) « Prix Hugo 2004 », Locus
  7. (en) « Prix Locus 2004 », Locus