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L'information environnementale inclut l'information au sujet de l'environnement biophysique et humain. L'air (notamment les gaz à effet de serre), l'eau, le sol, la terre, la flore et la faune, l'habitat, l'énergie, le bruit, les déchets, les contaminants, les émissions polluantes, la culture, etc. sont des informations environnementales. L'information environnementale inclut aussi l'information sur les décisions, politiques et juridiques, les activités humaines qui affectent l'environnement humain[1].

Dans le prolongement des engagements pris lors du Sommet de la Terre de Rio en 1992, la Convention d'Aarhus de 1998, la directive européenne 2003/4/CE du et la charte de l'environnement promulguée en France en 2005 imposent que toute personne sans avoir à justifier son identité puisse accéder à toute information environnementale détenue par une collectivité (dont l'État).

Depuis 1992, l'information environnementale mise à disposition du public s'est enrichie du fait de l'appropriation des questions environnementales par un nombre sans cesse croissant d'acteurs : ONG, associations, collectivités locales... Le développement d'internet rend également cette information de plus en plus accessible pour le public. Il en résulte toutefois que les informations disponibles sont très souvent hétérogènes, sectorielles ce qui rend difficile une approche globale des problématiques environnementales. L'information environnementale est employée dans tous types d'organismes : entreprises, administrations publiques (État et collectivités territoriales), centres de recherche

En Europe, et pour tous les pays respectant la convention d'Aarhus, cette information spécifique est une information publique, doit être tenue à disposition de tous (sauf quelques dérogations concernant les secrets de fabrication et la défense nationale).
Certaines grandes entreprises sont tenues d'inclure un bilan environnemental dans leur bilan annuel. En France la loi Grenelle II (dans son « chantier » Gouvernance) a élargi le nombre de ces entreprises, et un décret doit préciser les modalités et pénalités afférentes à ce sujet.

Depuis 1994, la France publie tous les quatre ans un rapport sur l'environnement dressant un panorama de l'état des différentes composantes de l'environnement (eau, air, sol, atmosphère, biodiversité, ressources naturelles), de leur évolution, des pressions qu'elles subissent, des expositions des personnes et des biens aux risques naturel, technologiques et environnementaux chroniques. Ce rapport aborde également les réponses mises en œuvre pour relever les défis écologiques auxquels la société est confrontée. Depuis 1994, 6 éditions se sont succédé : 1994, 1998, 2002, 2006, 2010 et 2014. Ce rapport est depuis 2010 publié par le Service statistique du ministère chargé de l'écologie (Service de l'Observation et des Statistiques) depuis la disparition de l'IFEN en 2008. La sixième édition de ce rapport a été rendue publique le [2].

Nature de l'information environnementale

L'information environnementale est constituée :

La notion d'information environnementale est internationalement définie par la convention d'Aarhus, qui institue un droit d'accès à ces informations :

Au niveau européen, l'agence européenne pour l'environnement (AEE) a pour rôle de collecter et rendre disponible les informations environnementales en provenance du rapportage des États membres, et couvrant le territoire européen.

Méthode de partage de l'information environnementale

Le Principe 10 de l'article 2 de la convention sur la diversité biologique signée à Rio de Janeiro lors du Sommet de la terre de 1992 stipule que « La meilleure façon de traiter les questions d’environnement est d’assurer la participation de tous les citoyens concernés, en mettant les informations à la disposition de celui‐ci ».

L'information environnementale est contenue dans des ressources d'information qui sont utilement indexées par des métadonnées pour en faciliter le partage.

La convention d'Aarhus et ses suites insistent sur la diffusion des informations environnementales sur des sites Internet.
Cette incitation est renforcée en Europe dans la directive 2003/4/CE par une réelle obligation de moyen de diffuser autant que possible les informations environnementales sur Internet. Enfin, dans le cadre de la directive INSPIRE, ceci se traduit par une obligation de diffusion de l'information géographique environnementale, dans le cadre de la constitution d'une infrastructure de données spatiales.

En France, la loi Grenelle II étend les obligations d'information environnementale, ainsi que la responsabilité des sociétés-mères pour les dommages environnementaux causés par leurs filiales, et prépare le développement de l'affichage environnemental, l'information du public et la concertation. En particulier :

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Régulation de l'information environnementale, situation dans quelques pays

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France

La Loi sur les nouvelles régulations économiques de 2001 demande aux entreprises de rendre compte des conséquences sociales et environnementales de leurs activités (article 116). Le décret d'application de cette loi précise les informations de nature environnementale que les entreprises doivent publier dans leur rapport d'activité.

Le gouvernement français a transposé la directive 2003/4/CE en l'intégrant dans la loi de 1978 sur l'accès aux documents administratifs, et en complétant cette loi dans le cadre du code de l'environnement (art. L. 124-1 à L. 124-8 et R. 124-1 à R. 124-5).

La disponibilité d'informations environnementales de qualité a clairement été souhaitée dans le cadre du Grenelle de l'environnement. Ceci s'est traduit dans la loi Grenelle I par différents articles, dont son article 52[5].

La diffusion généralisée des informations environnementales sur les sites internet des services publics a abouti à une vraie ouverture de l'information, mais aussi à une grande difficulté à retrouver cette information. Dans un premier temps des portails thématiques ou régionaux[6],[7] ont été créés. Puis, à la suite de la loi Grenelle I, un portail global[8] (Portail français Toutsurlenvironnement.fr), a été réalisé ; il est basé sur l'utilisation de métadonnées Dublin Core ou ISO 19115, et vise à regrouper dans un seul portail l'ensemble des ressources informationnelles portant sur l'environnement disponibles sur Internet, en provenance des services publics, qu'ils soient des services de l'État, des collectivités territoriales, ou de statut privé ayant une mission de service public.

En 2011, le Conseil d'État, dans le cadre de sa réflexion sur la Démocratie environnementale, s'interroge sur l'effectivité du droit à l'information environnementale[9].

Une plate forme Web et un pôle dits Gaïa-Data a été mise en place, qui centralise les grands corpus de données environnementales français[10].

Royaume-Uni

Le gouvernement britannique a mis en place depuis 2004 une régulation publique de l'information environnementale[11].

Notes et références

  1. Selon la définition donnée par le Guide to the Environmental Information Regulations from Direct.gov du gouvernement britannique.
  2. Rapport sur l'environnement en France, et sa synthèse illustrée ; édition 2014, publiée le 5 décembre 2014 par le service Statistiques du ministère de l’écologie, sous l'égide du Commissariat général au développement durable, 384 pages.
  3. Article L214-1du Code de la consommation, modifié l'art. 228 (V) de la Loi Grenelle II (n° 2010-788 du 12 juillet 2010) .
  4. Cf. Annexe III de la directive 85/337/CEE du Conseil, du 27 juin 1985,sur l'évaluation des incidences de certains projets publics et privés sur l’environnement.
  5. Article 52-1 de la loi Grenelle 1 « L’Etat développera la production, la collecte et la mise à jour d’informations sur l’environnement et les organisera de façon à en garantir l’accès. Il mobilisera ses services et ses établissements publics pour créer un portail aidant l’internaute à accéder aux informations environnementales détenues par les autorités publiques ou à participer, le cas échéant, à l’élaboration de décisions publiques ayant une incidence sur l’environnement. ».
  6. Portail des données sur l'eau.
  7. Portail des données environnementales en Bretagne.
  8. Portail des informations publiques environnementales français.
  9. Le droit à l'information environnementale est-il effectif ?, 5e conférence du cycle sur la démocratie environnementale, 1er juin 2011, Conseil d'État.
  10. « Données et services », sur GAIA Data (consulté le ).
  11. The environmental information regulations 2004.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Bibliographie